Les « deux Marie » du Coran, G. Dye et l’iconographie (original) (raw)

Notes hagiographiques sur l’époque du second iconoclasme

Scrinium. Journal of Patrology and Critical Hagiography, 2015

1. La date de la mort de Saint Procope le Décapolite 2. Le rôle du moine Arsène dans le retour de Saint Nicétas de Médikion à l’orthodoxie 3. La date du Panégyrique de Saint Théophane le Confesseur par Saint Théodore le Stoudite (BHG 1792b)

La métalangue de la stylistique : le cas du Coran

2006

Resume Cette etude propose une reflexion sur la maniere dont la langue arabe met en place la metalangue qu’exigent la creation et l’evolution du savoir. Nous avons choisi ici l’exemple du Coran, dont la demarche metalinguistique nous a semble pertinente a plus d’un titre. En effet, le Coran, en se presentant comme un produit textuel hors norme, a du, pour se demarquer des genres d’ecriture de l’epoque, et de la poesie en particulier, employer de nouvelles appellations pour designer les elements qui forment sa structure, les fondements qui constituent sa legislation et le comportement qui qualifie les differents protagonistes sur le terrain religieux. Le Coran adopte une strategie qui lui est specifique et que l’on peut considerer comme un trait stylistique revelateur de ses dimensions creative et interpretative.

Travestissement, Androgynie et Monachisme d'après deux vies arabes inédites de sainte Marine et sainte Euphrosine

Dans les récits hagiographiques dédiés au monachisme féminin, nombreux sont les textes qui nous rapportent, dès les premiers siècles du christianisme, les Vitae de jeunes filles nobles ayant pris l'habit d'homme pour se consacrer à Dieu. Ils mettent régulièrement en scène le curieux parcours de ces vierges et leur intérêt pour l'idéal monastiqueintérêt qui les mène à préférer définitivement ce mode de vie déguisé aux plaisirs du mariage et de l'amour conjugal. Or, ce déguisement ou ce transvestisme que nourrit l'universelle rêverie sur l'androgyne, nous présente ces femmes-moines vivant comme des ascètes, malgré les dangers et les erreurs auxquels les expose un tel travestissement. Si l'on se penche sur ces récits, on s'aperçoit rapidement qu'ils sont fortement marqués de caractères légendaires ou archétypiques. Néanmoins, ils nous fournissent des informations importantes sur la littérature ascétique et sur la vie religieuse des femmes dans l'Orient ancien. La présente étude se propose d'examiner deux récits hagiographiques rapportant des parcours semblables. Il s'agit de deux textes relatant les vies de sainte Euphrosine et de sainte Marine contenus dans un manuscrit arabe inédit Balamand 156 (olim 576) appartenant au prestigieux fonds ancien de la Bibliothèque du Monastère Patriarcal Notre-Dame de Balamand au Liban 1. Ils nous parlent de deux jeunes chrétiennes qui ont usé du travestissement dans leur quête d'un corps mystique, si bien qu'elles sont devenues un modèle de vie ascétique suivi par plusieurs femmes séduites par cet idéal. Pourtant, le Deutéronome interdit à toute femme de prendre habit d'homme 2 , et l'Église condamnera, à partir du IV e siècle, ces pratiques liées au développement de la vie ascétique

2015 - Les saints briseurs d’idoles : étude sémiotique d’une iconographie paradoxale

L’évolution du monothéisme au sein d’une culture polythéiste est étroitement liée à l’institution de la dialectique entre monolâtrie et idolâtrie. D’une part, une divinité parmi les autres devient le centre d’un culte de plus en plus exclusif. D’autre part, la progression de cette exclusivité procède parallèle à la stigmatisation de toute vénération alternative. L’édification de la monolâtrie s’incarne à la fois dans les textes sacrés, qui désignent le dieu unique, interdisent les autres, prescrivent le culte légitime et condamnent les déviations, et dans la liturgie, où toute référence à une multiplicité de la transcendance est soigneusement évitée. Le travail liturgique de la monolâtrie, cependant, n’est pas uniquement positif. Il consiste dans une réglementation des signes du culte, mais il relève également d’une tension destructrice. Pour l’édification de la monolâtrie, fixer les formules pour l’évocation de la transcendance unique est aussi central que détruire tout signe la polluant par la représentation d’une divinité rivale.

Marie de Gournay et son interprétation d’imago Dei – à la recherche du nouveau sens de la notion biblique

Acta Universitatis Wratislaviensis, 2022

Dans son fameux ouvrage du début du XVII e siècle, L'égalité des hommes et des femmes, Marie de Gournay essaie de prouver l'égalité des deux sexes en s'appuyant sur un grand nombre d'oeuvres. C'est pourquoi cet opuscule se situe au carrefour de plusieurs disciplines du savoir. Combattant pour l'égalité, l'autrice ouvre de nouvelles perspectives, se lançant en outre dans des interprétations bibliques et théologiques. Elle débat de l'éternelle question : la femme est-elle faite ou non à l'image de Dieu ? Ce qui nous semble évident aujourd'hui ne l'était point à l'époque de l'ancien régime. Le problème de l'imago Dei apparaît comme une question majeure dans la polémique de la querelle des femmes. Les interprétations gournayennes constituent une quête perpétuelle du sens des mots de la Genèse : « Faisons l'homme à notre image […] à l'image de Dieu il le créa ; il les créa mâle et femelle » (Gén. 1, 26-27). L'Égalité des hommes et des femmes (1622) de Marie de Gournay est une oeuvre qui s'inscrit dans le débat concernant les femmes. Elle est construite selon les règles de la rhétorique. Conformément à cet art qui cherche à convaincre ou à persuader, nous y trouvons une grande partie centrale-l'argumentatio-où l'autrice explique ses idées en se fondant sur les autorités contemporaines, mais surtout sur celles de l'Antiquité, et non pas sur la raison, car les preuves de l'égalité des deux sexes soutenues par la raison sont, selon elle, faciles à débattre 1 .

L'Image de la femme dans les traductions françaises du Coran

International journal of humanities and social sciences, 2016

Le Coran, considere en Islam comme parole de Dieu, parle de la femme et de ses droits. Vu que la plupart de ses versets sur ce sujet sont polemiques – interpretes differemment – il est important de savoir quelle est la vraie image coranique de la femme. Est-il possible, deja, de connaitre cette "vraie" image? Et les traductions francaises de ce livre ont transmis quelle image de la femme? En etudiant les methodes et types de traductions de ce Livre, nous verrons comment l'image de la femme musulmane transmise a la societe d'aujourd'hui est affectee par un manque de connaissances de la traduction de la langue sacree: travail faible au niveau du decodage des signes langagiers en fonction du paratexte (espace et temps), ignorance du dynamisme inherent de ce genre de texte, et surtout sous-estimation de la signification ultime du texte dans sa situation de la communication pragmatique. Ce qui pourrait etre realisable par la traduction hermeneutique en rapport avec ...