Les relations spatiales entre Thonon et son arrière-pays montagnard à l'âge du Bronze (original) (raw)

SAINT-LAURENT-NOUAN (41), GANAY (TRANCHE 2). Une occupation Bronze final/Hallstatt. Un vaste habitat rural (VIII e - XI e s. ap. J.-C.). Deux petites productions potières (450-550 puis 950-1000 ap. J.-C. ).

Les fouilles menées sur le site de « Ganay », à Saint-Laurent-Nouan (41), dans le cadre du projet d'aménagement du golf des Bordes, ont porté sur une surface de 2,58 hectares divisée en trois secteurs séparés pas des zones boisées et des étangs. Les investigations archéologiques ont permis de mettre au jour des vestiges d'habitats datant de la fin de l'âge du Bronze ou du début du premier âge du Fer, de l'Antiquité gallo-romaine et du haut Moyen Âge. Parmi les structures les plus anciennes, mentionnons un silo (comportant de nombreux éléments de céramique, de torchis et des graines carbonisées) et un fosse dite « en Y » qui serait une fosse-piège à gibier. À la transition entre la fin de l'Antiquité et le premier Moyen Âge, deux petits fours pourraient avoir servi à cuire de la céramique. Le premier (ST 1289), assez bien conservé et construit exclusivement avec des fragments de tuiles, comporte un laboratoire circulaire (1 m de diamètre externe), les restes d'une sole perforée, et un alandier d'un mètre de long. Le second (ST 701) est très lacunaire. Son laboratoire, construit en tuiles et en petits blocs calcaire est quadrangulaire (un peu plus d'un mètre de côté), avec un alandier de 1,60 m de long. Leurs comblements d'abandon, ainsi que leurs abords, comportent un important lot de céramique comportant des stigmates de cuisson (près de 6500 tessons, pour un poids total dépassant 85 kg, au sein desquels de nombreux éléments sont fissurés, desquamés ou déformés). Celui-ci est constitué, entre autres, de fragments de pots globulaires standardisés, de coupes à carène souvent décorées à la molette, de marmites à suspension... Ces éléments sont datés typologiquement de la fin du V e ou du début du VI e siècle. Cette fourchette chronologique est confirmée par deux datations par thermoluminescence. De nombreux restes de tuiles de couverture sont associés aux rejets céramiques et portent les mêmes stigmates : déformation, gonflement, fissuration. Les deux fours de potier ont donc manifestement été employés à la cuisson de terres cuites architecturales, malgré leurs très petites tailles, à moins que d'autres fours, non conservés ou hors emprise, aient existés. Quelques autres structures (TP, fosses), réparties sur le secteur central de fouille, ont livré de petits lots de céramique de la même période, sans que l'on puisse savoir si elles sont liées à l'atelier de potier/tuilier ou si le mobilier qu'elles comportent est résiduel. L'occupation de la deuxième moitié du haut Moyen Âge (VIII e -XI e s.) consiste en un habitat rural assez vaste structuré notamment par plusieurs longs fossés parallèles d'axe sud-ouest - nord-est. On constate plusieurs concentrations de trous de poteaux (vestiges de bâtiments en terre et bois dont les plans sont très peu lisibles) et de silos qui témoignent, soit de la multi-polarisation de l'habitat, soit du déplacement de celui-ci sur de courtes distances, au cours de la période. Sept fours sont également dispersés sur les secteurs 2 et 3. La plupart s'apparente à des fours domestiques, probablement destinés à cuire le pain ou à griller les céréales. Ils sont creusés en sape dans le substrat sableux et comportent des soles constituées de limon ou construites avec des fragments de tegulae). Le four du secteur 3 (ST 331), qui se distingue des autres, notamment pas sa profondeur serait un nouveau petit four de potier. Il a livré 679 tessons témoignant d'une production très standardisée de pots et de cruches semblables à ceux consommés à Blois entre le IX e et le début du X e s. Trois puits, situés côte-à-côte, ont été fouillés intégralement. Ils sont peu profonds (moins de 3 m) et cylindriques. Deux d'entre eux ont livré, dans leurs fonds gorgés d'eau, des éléments en bois, dont des probables fragments de cuvelages effondrés.

Entre Alpes et Léman, Thonon aux âges des métaux / Between Alps and Lake Geneva, Thonon during metal ages

L'Homme dans les Alpes , de la pierre au métal, EDYTEM n°20, 2019

The coastline of Thonon-les-Bains and its hinterland provide a favourable framework to the spatial and diachronic analysis of land use during Protohistory. This synthesis is based on the study of old finds and the results of recent rescue operations, in an area between the Dranse and Redon rivers. About 15 sites form a relatively well-documented micro-region, extending from the pile-dwellings village of Rives 2 to the settlements and cemeteries stepped on glacial terraces, on the marshlands filling the sinkholes of “Aviet” in Allinges, and of “Versoie” next to the Genevray.

Les sépultures saisonnières d'altitude à l'âge du Bronze : l'exemple des Pyrénées-Occidentales.

In CAULIEZ J., SÉNÉPART I., JALLOT L., LABRIFFE P.-A. DE, GILABERT, GUTHERZ X., avec la collab. de HASLER A., ARD V., De la tombe au territoire et Actualité de la recherche, actes des 11e Rencontres Méridionales de Préhistoire Récente, 2016