Pour une géopolitique des langues romanes (original) (raw)
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Contacts de langues et geopolitique des langues romanes
2017
In this article, we first conceive the contact between languages from different configurations to, secondly, analyze the geopolitics of the Romance languages, represented by the three great linguistic groups, that is, the French-speaking, Spanish-speaking and Portuguese-speaking groups. --- Original in French.
Klump, André/Kramer, Johannes/Willems, Aline: Les langues romanes, 2014
Cette contribution retrace les développements dont sont issues les langues romanes. Passant en revue la variation diachronique et synchronique du latin, elle rappelle que cette langue comprend plus de variétés que la norme classique répandue dans la littérature (2). Ces variétés sont souvent rassemblées sous le terme de latin vulgaire, dont des aspects caractéristiques peuvent être déduits de l'interprétation attentive de différents types de sources (3). Les particularités du latin vulgaire qui s'avèrent décisives pour l'émergence des langues romanes sont esquissées sur le plan de la phonétique, de la morphosyntaxe et du lexique (4). Ceci permet d'évoquer des différences typologiques entre le latin et les langues romanes, ainsi qu'entre les langues romanes elles-mêmes et, enfin, d'évaluer la pertinence des théories formulées pour expliquer la transformation de la variation interne du latin en différentes langues (5).
La morphologie comparée des langues romanes dans EuRom4
2001
L travail de recherche dans lequel les partenaires du projet EuRom4-LLNGUA1 se sont engages s'insere dans une perspective de comparaison de langues apparentees entre elles -le portugais, l'espagnol, l'italien et le francais. Le but de ce travail etait de mettre a la disposition des utilisateurs de la methode Enseignement simultane des langues romanes2 une synthese de grammaire comparee des quatre langues, d'ou la parcimonie des explications et la simplicite adoptee dans la presentation des questions que nous avons retenues. Cette synthese de grammaire comparee presente, a mon avis, trois grands avantages, et ceci malgre les limitations qu'elle pourra eventuellement presenter aux yeux des linguistes:
Déplacements et extraction du latin aux langues romanes
Le but de cet article est de donner une vue d'ensemble de l'évolution des règles de déplacement et des possibilités d'extraction à partir du latin jusqu'aux langues romanes. Dans cette phase de ma recherche, pour les langues romanes je peux me baser surtout sur les données de l'italien et je ne présenterai donc que la situation de l'ancien italien, avec quelques remarques sur l'évolution ultérieure, mais je considère cette situation comme représentative de l'évolution de toutes les langues romanes, au moins dans les grandes lignes.
La place de la linguistique romane dans le BSL
RÉSUMÉ. — La part de linguistique romane dans le BSL est très réduite parmi les articles mais bien présente dans les comptes rendus (15 % des comptes rendus). Une analyse globale des thèmes traités par les ouvrages recensés dans 60 numéros du BSL (1912-1951∞ ∞ ∞ ; 1984-2003, cf. annexe) permet de définir la physionomie romaniste véhiculée par cette revue∞ ∞ ∞ : parmi les langues romanes, le BSL tient essentiellement compte du français (60 % des comptes rendus) et seu-lement dans une mesure beaucoup plus faible de l'espagnol, de l'ita-lien, du roumain, de l'occitan et des langues créoles à base lexicale romane∞ ∞ ∞ ; les autres langues romanes (portugais, romanche, catalan, sarde, latin médiéval, etc.) sont presque absentes. D'un point de vue thématique, le BSL favorise les études de grammaire sur les langues standard actuelles∞ ∞ ∞ ; la lexicologie et la lexicographie, traditionnelle-ment très développées en romanistique sont beaucoup moins pré-sentes, de même que les études historiques∞ ∞ ∞ ; les différents domaines variationnels (dialectologie, langues régionales, variations diastra-tique et diaphasique) sont peu équilibrés. Par ailleurs, les ouvrages publiés par des chercheurs français reçoivent une attention plus grande que ceux des linguistes étrangers. Les derniers numéros du BSL montrent néanmoins une ouverture très prometteuse par l'ac-cueil d'articles de romanistique en plus grand nombre.
Le futur dans les langues romanes
Le Danois Rasmus Rask et l'Allemand Franz Bopp furent les deux fondateurs de la grammaire comparée du XIXe siécle. Rask avait écrit en 1814 son étude sur l'origine de l'ancienne langue nordique, qui ne fut cependant publiée qu'en 1818. Et Bopp fit paraltre en 1816 son ouvrage sur la flexión verbale du sanscrit. Tres logiquement on fit faire alors á Rask un voyage aux Indes pour étudier cette langue indienne deja mise á la mode par Schlegel. En rentrant au Danemark, aprés une absence de sept ans, en 1824, Rask ne publia ríen sur le sanscrit, mais une grammaire de l'espagnol, suivie d'une grammaire du frison (1825) et d'une grammaire de l'italien (1827). Ce qui l'intéressait avant tout, et ce á quoi il travailla toute sa vie, c'était en effet de rédiger une serie de grammaires, construites de fagon identique, de toutes les langues possibles, pour montrer ainsi les rapports qu'il y a entre elles. II faisait de la grammaire comparée, sinon au sens traditionnel, du moins au sens propre du mot.