L’affiche engagée aux États-Unis (années 1960-1970) : des imaginaires visuels pour repenser l’art et la société (INHA/Terra Foundation for American Art) (original) (raw)
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L’affiche, une forme signifiante au prisme des médiations symboliques : le cas des affiches WWF
2015
Resume : Dans cette recherche, nous nous attachons a devoiler les strategies communicationnelles des ONG qui visent a inscrire les opinions et les actes quotidiens des individus dans des preoccupations environnementales. Plus precisement, nous entreprenons une lecture symbolique des campagnes d’affichage de l’ONG WWF, considerant l’affiche comme forme signifiante ou logo, image et slogan constituent un « tout » dans la construction du sens. Ainsi, l’affiche comme objet signifiant sera eclairee a l’aune du symbolique et au cœur d’une mise en recit. Mots-cles : forme signifiante, communication environnementale, affiche sociale, ONG, mise en recit *** Abstract : In this research, our target is to disclose the communication strategies of the NGOs which aim at orienting individuals’ opinions and daily routine towards environmental concerns. More precisely, we start with a symbolical reading of the poster campaigns of WWF NGO, while considering the poster as a meaningful shape on which th...
Maeve Connolly, The Place of Artists' Cinema: Space, Site and Screen, Intellect, Bristol/chicago, university of chicago Press, 2009. 276 p., 48 fig. en coul. iSBN : 978-1-84150-246-5 ; $ 50 (37 €). -Kate MondloCh, Screen: Viewing Media Installation Art, Minneapolis/londres, university of Minnesota Press, 2010. 130 p., 32 fig. en n. et b. iSBN : 978-0-8166-6522-8 ; $ 25 (19 €). -tamara Trodd éd., Screen/Space: The Projected Image in Contemporary Art, Manchester/New York, Manchester university Press, 2011. 214 p., 33 fig. en n. et b. iSBN : 978-0-7190-8463-8 ; ₤ 16,99 (21 €).
Recension de « Art et contestation aux États-Unis »
Politique et Sociétés, 2020
D’entrée de jeu, nous pouvons noter que le titre de ce petit livre ne correspond pas bien à son format et à son contenu. Un titre plus précis aurait été préférable à celui qui a été choisi, et qui devrait sans doute être réservé à un ouvrage plus volumineux sur la question, très large, des rapports entre l’art et la résistance dans le contexte américain. La directrice de l’ouvrage, Violaine Roussel, propose en introduction une présentation du sujet à l’examen, soit le «moment Trump», et des trois textes qui forment le cœur du livre, produits par autant d’auteurs tous intéressés par la question des rapports entre l’esthétique et la politique, la création artistique et la contestation.
Images Re-vues, 2021
Cet article analyse les enjeux esthétiques et éthiques d’une représentation de la précarité à travers l’exemple de deux documentaires tournés aux États-Unis, Vacancy (2018) d’Alexandra Kandy Longuet et The Other Side (2015) de Roberto Minervini. Malgré leurs différences formelles, ces films recourent à un dispositif de réalisation assez similaire : tout en restant en retrait, les cinéastes se tiennent au plus près de ceux et celles qu’ils filment, cultivent une intimité très forte avec leurs protagonistes et un style qui amènent leurs spectateurs et spectatrices à éprouver physiquement la précarité, à ressentir l’expérience d’une existence précaire. Si le projet de représenter des laissés-pour-compte est louable parce qu’il répond à la nécessité maintes fois évoquée de rendre visibles et audibles des visages et des voix socialement invisibles et étouffées, quelles sont les difficultés éthiques de tels films et comment y font-ils face ? Nous verrons que la précarité, dans ses différentes dimensions, est une notion particulièrement féconde en ce qu’elle permet non seulement de qualifier la vie des principaux protagonistes mais encore d’éclairer ce qui se joue dans le travail du film, tant du côté de la réalisation que de celui de la réception.
En 1970, l’artiste américain Robert Smithson construit au fin fond du Grand Lac Salé, une œuvre devenue emblématique du Land Art : la Spiral Jetty. Prenant la forme d’une spirale de 457 m de long et de 4,6 m de large, laquelle s’enroule dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, la Spiral Jetty est composée de boue, de rochers et d’eau (entre autres). Œuvre emblématique du Land Art alors naissant, la Spiral Jetty évoque ces « paysages entropiques » (pour reprendre une expression de l’artiste), jouant sur l’infini et le décentrement permanent qui n’est pas sans rappeler certaines réflexions liées à l’infini du « All-over ». Mais là où Clément Greenberg développait son ontologie moderniste sur les propriétés intrinsèques du médium pictural renvoyant à lui-même, le Land Art oppose son ouverture vers l’extérieur en s’exposant aux éléments naturels. Si l’approche marxiste permettrait de développer une réflexion sur le dépassement de la valeur marchande donnée à l’œuvre d’art par son passage de l’espace muséal à l’espace naturel, il semble intéressant de revenir à une définition du Land Art qui s’intéresserait moins à l’œuvre pour elle-même, que sa remédiation à travers ses traces documentaires (notes, photographies, films). En survolant la Spiral Jetty en hélicoptère, Robert Smithson saisi un rapport d’échelle qui désoriente le spectateur de même qu’il empêche l’œuvre d’être fixée à son sort muséal de manière définitive. Plus proche de nous, James Benning relate dans Casting a glance (2007) ses séjours répétés au Grand Lac Salé pour y voir la Spiral Jetty aujourd’hui. Il y développe une réflexion sur un regard qui fait œuvre à l’heure du contemporain. Où comment l’observation minutieuse d’un même espace, fait œuvre par la performativité en creux d’une telle démarche – un artiste qui se confronte à un autre artiste –, tout autant que par la dépossession d’un lieu rejouant trente ans plus tard la perte des repères spatio-temporels ? Enfin, la plasticienne Tacita Dean repart elle aussi sur les traces de la Spiral Jetty dans le film qu’elle consacre à l’auteur de science-fiction J. G. Ballard (2013), dont l’oeuvre Les Voix du temps (1960), construit un immense mandala dans le désert, dans un futur où plane la menace d’une disparition de l’espèce. Dans un magnifique travail sur les formes, Dean créee un fascinant poème visuel où les minutieux détails sur les paysages déserts de l’Utah (miroir d’eau, matière de la roche, stalactite de sel) donnent à la Spiral Jatty la présence signifiante de son éternelle disparition. Devant ces trois exemples, il conviendra de s’interroger sur l’étonnante expérience esthétique d’une œuvre qui fait œuvre au-delà d’elle-même. Questionnement philosophique qui suppose de savoir où commence et où se termine une œuvre : dans un renversement épistémologique de sa propre ontologie, le Land Art retrouve par l’enregistrement cinématographique, une place en des lieux hétérodoxes à l’art et la nature comme entité indissociable (la salle de cinéma, la galerie d’exposition...). À partir des différentes modalités filmiques citées en exemple, on questionnera l’aporie d’une telle démarche.
Le « rêve américain » et sa fin : de la photographie à la sculpture, aller-retour
Images Re-vues, 2018
The essay follows the path of the "American dream" imagery, which found one of its most famous and celebrated expressions in a photograph, "Lunch atop a Skyscraper". In 1989, Duane Hanson presented a hyper-realistic sculpture that clearly refers to the very same imagery. However, compared to the serenity and confidence in the future that shone through the photograph, "Lunch Break" conveys a completely different atmosphere, suggesting that the American dream has been slowly turning into a nightmare. By adopting a phenomenological approach, I will show that the change of medium contributed greatly to the radical change in the meaning of the imagery itself, and this, in turn, will allow us to see all the tragic consequences of the "American dream". Duane Hanson’s work has been remediated and resemantized in 2003 by another US artist, Sharon Lockhart. By examining this very last stage of our iconic journey, I shall show that writing the "biography" of an image means writing the biography of a whole nation.