Journée d'études (2016) - Former la nation. Historiographies, constructions mémorielles et pédagogie de masses (original) (raw)
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Les fondations politiques mémorielles en France : pour la défense d'une histoire orientée ?
2018
Il y a maintenant bientot dix ans, dans un veritable pamphlet sur les defis auxquels fait face l’historien, Christophe Prochasson livrait son sentiment sur les rapports entre le travail d’historien et les organisations memorielles en plein developpement : « Ce que demandent les groupes memoriels, quels qu’ils soient, aux historiens, est moins le resultat de leurs recherches, par definition toujours ambivalentes, toujours irrecuperables, que les arguments en faveur de leur juste cause »1. Depuis, l’enjeu parait toujours aussi grand, voire meme encore plus present. Historien du politique, Christophe Prochasson avait peut-etre en tete les fondations politiques memorielles qui commencaient a exister. Par fondation politique memorielle, nous entendons donc les organismes structures qui ont pour but de defendre la memoire d’un groupe ou d’un acteur politique individuel impliques dans la vie politique francaise passee. Ces organismes font desormais partie du quotidien de l’historien du pol...
Journée d'Etudes "Cultures Matérielles et Mémoires Domestiques"
Ces journées d'étude internationales visent à créer une fenêtre de comparaison et de dialogue autour des processus mémoriels engagés dans l’exposition et la muséification des objets et des espaces domestiques. Si des études existent sur l’habitat, la mémoire et les musées, le croisement entre ces champs se fait plus rarement. Espace de construction d’un récit matériel et sensible ouvrant parfois sur un discours mémoriel officiel (Hooper-Greenhill, 2000), le musée s’est progressivement diversifié. Il renvoie aujourd’hui à une grande variété de formes : musée national, municipal, associatif, privé, écomusée, ego-musée mais aussi espaces domestiques musealisés, performance scénographique, etc. Des contextes domestiques et/ou informels aux contextes les plus institutionnels, c’est en tant que dispositif permettant la mise en scène d’une sélection d’objets que nous aborderons le musée lors de ces journées. Celui-ci nous intéresse dès lors qu’il aide à interroger le traitement patrimonial de l’intérieur domestique, et par là, les processus mnémoniques qui s’y engagent. Que se passe-t-il lorsque les principes muséaux de collection et d’exposition pénètrent dans l’espace domestique ? Et à l’inverse, que voit-on lorsque le domestique s’invite dans l’espace du musée ? Pour répondre à ces questions, les communications de ces journées proposeront une lecture croisée des espaces domestiques et muséaux et du traitement des objets. Nous espérons ainsi amorcer une réflexion sur leur processus de patrimonialisation et l’émergence de « mémoires domestiques » : celles des habitants des lieux, individus ou collectifs autant que celles des espaces habités proprement dits ; celles des musées-maisons comme celles des maisons-musées.