Le système sacrificiel de Flavius Josèphe au Livre III des Antiquités Juives (AJ 3, 224-236) (original) (raw)

Dans la Bible hébraïque, le code sacerdotal débute par un long exposé des lois et des normes réglementant la pratique des sacri ces (Lev 1-7), et nombre de prescriptions supplémentaires relatives aux sacri ces gurent encore dans d'autres passages du Lévitique. La diversité, le grand nombre et la variété de ces sacri ces à accomplir au Temple de Jérusalem sont impressionnants. Cependant, en dépit de sa longueur et de son caractère détaillé, cette liste ne constitue pas un système : on est certes en présence d'une classi cation, mais d'une classi ca-tion qui en demeure au stade de l'énumération, de la juxtaposition de cas, et qui ne cherche pas à dégager les principes d'un classement systématique. 1 Naturellement, au sein de cette longue énumération, certains sacri-ces précis sont plus spécialement assignés à telle ou telle date du calen-drier rituel : le calendrier, dans ce cas, exprime bien un système, des fêtes et des cérémonies calendaires, prenant en compte la succession cyclique des jours, des semaines et des saisons. En revanche il est à peu près impossible de dégager un système analogue, s'agissant de la dé nition et de la pratique des sacri ces en dehors des fêtes religieu-ses. Il faut l'admettre : le Lévitique n'établit pas de système sacri ciel ; il se borne à l'énumération, détaillée sinon exhaustive, des occasions requérants tel ou tel type de sacri ce. Au demeurant si un tel système dissimulait sa structure au sein de cette énumération, personne encore n'a su le mettre à jour : on ne trouvera pas, chez les meilleurs spécia-listes contemporains de la Bible hébraïque, deux décomptes identiques du nombre de sacri ces accomplis au Temple de Jérusalem. Les uns identi ent quatre, les autres six, huit, neuf catégories de sacri ces, ou plus encore, dans le judaïsme ancien. 1 De la même façon que le "code d'Hammourabi" rassemble une liste de cas faisant jurisprudence mais ne constitue pas un code de lois. Vid. Bottéro 1987, 191-223.