Les mots de la palette : nommer les couleurs dans les écrits sur l’art au 18e siècle en France (original) (raw)

Des mots de la peinture en France entre XVIe et XVIIe siècles

Journée d'études "Des mots de la peinture en France entre XVIe et XVIIe siècles", Vendredi 11 juin 2021 - Collège Sante Barbe, 4 rue Vallette, 75005 Paris (en présence et en streaming). Organisation : Anna Sconza, Margherita Quaglino, Julia Castiglione. L'organisation de cette journée d'étude fait partie du projet La terminologie artistique (XIV e-XVII e siècle), France-Italie. Celui-ci est soutenu par un financement « Impulsion » de l'EFR dans le cadre de l'axe de recherche « Corpus, éditions de sources, humanités numériques ». Il bénéficie également d'un financement à « Projet innovant » de l'Université Sorbonne nouvelle.

Mots, couleurs et sens: la palette de Georges de Peyrebrune

Anales de Filología Francesa (23), 2015

Reading Georges de Peyrebrune (1841-1917), we easily experience the feeling of going through the limits of paper, moving to the settings the author depicts so subtly in her works. The perfect control over colour and shade, gradation of light, the perspective and the presentation of shapes provide this novelist's style with an undeniable pictorial character, awakening in the reader the illusion of visual. The aim of this paper is to show how literature and painting meet in Peyrebrune's work and to refect on the reasons why this relationship takes place. In order to do so, we will analyse a series of extracts from works chosen due to their representative value, and then a particular short story will be studied, Dona Juana (1888), where light and colour take part masterfully, providing the text with rich symbolism.

La querelle du coloris en France au XVIIe siécle

Acta Universitatis Szegediensis de Attila József Nominatae : acta romanica, 2010

La querelle du colons en France au xvne siécle Zsófia SZÚR Depuis Vasari, le dessin est considéré comme le fondement de trois arts : l'architecture, la sculpture et la peinture. C'est le dessin qui transmet un message moral, qui raconte l'histoire. Pourtant, un tableau n'est pas composé que du dessin : parmi les elements de la peinture, le colons tient également une place de choix. L'histoire du discours sur l'art est marquée par une querelle se déroulant A différentes époques, entre différents théoriciens et critiques d'art essayant de démontrer la primauté respective du dessin ou du colons. Cette querelle est en effet présente depuis l'Antiquite, remit en Italie au XVI' siecle et, ensuite, en France dans la deuxieme moitié du XVIIe siecle oil elle est évidemment liée A la querelle des Anciens et des Modenies. Les théoriciens frangais les plus connus de ce débat sont d'une part Charles Le Brun qui prend parti pour la primauté du dessin et la supériorité de l'art de Poussin et, d'autre part, Roger de Piles qui essaye de faire re-connaltre les mérites du colons en faisant l'éloge de l'art de Rubens. Dans l'histoire de l'art, cette querelle est connue sous le nom de la querelle des poussinistes et des rubénistes. Dans le présent article, nous examinerons les premieres escarmouches et les premiers véritables &bats autour du colons sur base des conférences de l'Académie royale de peinture et de sculpture au XVII' siécle. Ces conférences publiques sont ouvertes aux amateurs d'art et sont souvent suivies de débats. Ce systéme ouvert permet d'aborder différentes questions : ce sont les conferences prononcées entre 1668 et 1677 qui mettent premiérement en cause la place respective du colons par rapport au dessin en France. Nous nous occuperons également des idées principales de Roger de Piles qui est l'un des plus importants théoriciens de l'art frangais du xvir siecle. Son muvre, intitulde Dialogue sur le colons et publiée en 1673, est considérée comme le premier ouvrage théorique consacré entierement A la question du colons, qui le defend A l'encontre du dessin, et dont les échos sont déjA présents dans les discours prononcés A l'Académie. Depuis l'Antiquité, c'est la conception illusionniste de la peinture qui est déterminante, autrement dit, la peinture a pour objectif de tromper la vue. Dans son Histoire naturelle, Pline l'Ancien décrit une légende ancienne qui rapporte une querelle d'artistes entre Zeuxis et Parrhasios qui n'arrivaient pas A &cider qui était le plus talentueux d'entre eux en peinture. Zeuxis parvint A tromper les oiseaux par son tableau car il peignit des raisins avec tant de vérité que ceux-ci vinrent les becqueter. Cependant, Parrhasios représenta un rideau si reel que cette illusion trompa Zeuxis méme car il tenta de tirer ce rideau pour voir le tableau. Autrement dit, Zeuxis parvint A tromper les anirnaux, mais Parrhasios, lui, trompa l'ceil d'un artiste. Pour illustrer la pertinence du probleme, il est intéressant de noter qu'au xviir siecle commence A se développer une réflexion lide A la representation vraisemblable des objets d'une maniere susceptible de tromper les sensations des spectateurs. L'effet est provoqué par le savoir-faire du peintre qui arrive A mettre un relief

Mots, couleurs et sens: la palette de Georges de Peyrebrune * 1

2015

* Ce travail a été réalisé dans le cadre d'une bourse pour la Formation du Professorat Universitaire (FPU) octroyée par le Ministère de l'Éducation espagnol. Il est la version étendue de la communication au titre identique, présentée lors du XXIV ème Colloque International AFUE "Métaphores de la lumière: la métaphore comme élément linguistique, littéraire et artistique" tenu du 15 au 17 avril 2015 à l'Université d'Almería. Pour la participation à ce colloque, j'ai bénéfcié d'une allocation de l'Association des Francisants des Universités Espagnoles (AFUE).

L’Antiquité tardive sur le nuancier des couleurs

Revue des études anciennes, 2017

Dans sa fameuse somme historiographique Alexander Demandt évoque les couleurs de la Spätantike et l'établissement de contrastes par l'écriture de l'histoire : « […] les couleurs multicolores, qu'elles soient seulement des compromis entre le clair et le sombre ou seulement entre clair-obscur ou pénombre, n'influent pas sur notre théorie du déclin, car elles peuvent être toutes rangées sur une échelle entre Vrai et Faux. La vérité n'est pas aussi 'noir et blanc' que le texte qui la décrit 1 ».

Position de thèse – "De blanc et de noir." La grisaille dans les arts de la couleur en France à la fin du Moyen Âge (1430-1515)

"De blanc et de noir." La grisaille dans les arts de la couleur en France à la fin du Moyen Âge (1430-1515), thèse de doctorat sous la dir. de Philippe Lorentz, Paris, Sorbonne Université, 3 vol. (575, 265 et 405 pages), 2023

Cette synthèse met en lumière le phénomène de la grisaille dans l’environnement polychrome qui était celui de sa pratique et de sa réception à la fin du Moyen Âge. Elle constitue la première analyse des développements de cette pratique en France de 1430 à 1515, en considérant les raisons de la réduction du coloris dans tous les supports des arts de la couleur. La diversité de ces œuvres donne lieu à la conduite, dans la première partie, d’une vaste enquête documentaire pour comprendre comment l’œuvre en grisaille pouvait être nommée, pensée et réfléchie dans un cadre élargi aux années 1350 à 1600. L’analyse fait apparaître la force de convention de l’expression de blanc et de noir, qui définit alors un mode chromatique par contraste avec l’œuvre polychrome. Cette formulation recouvre donc une large diversité d’effets et admet des degrés de coloration parfois très importants. Sur cette base, la deuxième et la troisième parties démontrent la coexistence de deux manières d’œuvrer de blanc et de noir parmi les œuvres peintes ou importées en France dans les années 1430 à 1515. En adoptant le point de vue des peintres et de leurs clients, l’étude apprécie les modalités d’usage et de diffusion de ces deux manières : l’une imitant des œuvres de pierre qui s'inscrit dans l’essor de l’ars nova, l’autre limitant la réduction du coloris aux teintes des drapés tout en conservant les couleurs des chairs incarnées. This survey sheds light on the phenomenon of grisaille in the polychrome environment in which it was practised and perceived in the Late Middle Ages. It provides the first analysis of the development of grisaille in France between 1430 and 1515, taking into account the challenges posed by the reduction of colour in all the media used by painters. The diversity of these works leads, in the first section, to a vast documentary survey aimed at understanding the ways in which grisaille painting could be named, thought about and reflected upon over a period extending from 1350 to 1600. The analysis demonstrates the conventional force of the expression “de blanc et de noir”, which defines a chromatic mode distinct from that of the polychrome work. This formulation therefore covers a wide range of effects and admits of degrees of coloration that are sometimes very significant. On this basis, the second and third sections highlight the coexistence of two distinct manners of working “of white and black” in works painted in as well as imported into France from 1430 to 1515. By adopting the point of view of painters and their clients, the study aims to define the ways in which these two manners were used and disseminated: one imitating works in stone, the other limiting the colour reduction to the hues of the draperies.

L’histoire d’une couleur vue à travers un dictionnaire. Sur l’exemple des termes de couleur BLEU dans les neuf éditions du Dictionnaire de l’Académie Française

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L’objectif de la présente étude consiste à vérifier comment se dessine la présence des appellations, communes et spécialisées, liées à la couleur bleue dans les neuf éditions du Dictionnaire de l’Académie Française, un des plus importants dictionnaires usuels, ayant pour mission de présenter les mots de langue commune. La liste de départ fut construite manuellement à la base du Glossaire des matériaux de la couleurde Bernard Guineau (2005). De 188 termes désignant le bleu (noms de couleurs, pigments et colorants), 57 sont présents dans le DAF, dont 32 sont des termes de « couleurs matières » (Charnay et de Givry, 2011). Or, cette présence augmente pour ainsi dire d’une édition à l’autre, ainsi que la façon de définir un mot change avec, d’un côté, l’accroissement des savoirs et des connaissances, et de l’autre, l’interpénétration des langages et des terminologies. Dans le présent article, nous fournissons des statistiques et des exemples qui montrent comment changent le statut des m...

« Les mots peints : le dicible face au visible dans les décors du palais ducal de Mantoue au XVIe siècle », dans Le visible et le lisible. Confrontations et articulations du texte et de l’image, J. Barreto et alii, Nouveau Monde Éditions, Paris, 2007, p. 271-290

« Les mots peints : le dicible face au visible dans les décors du palais ducal de Mantoue au XVIe siècle », dans Le visible et le lisible. Confrontations et articulations du texte et de l’image, J. Barreto et alii, Nouveau Monde Éditions, Paris, 2007, p. 271-290