La causalité de l'agent (original) (raw)
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Epistémologie de la causalité agentive
Le libre arbitre - Perspectives contemporaines, 2017
Dans le chapitre 4, Jean-Baptiste Guillon aborde une objection encore peu discutée contre les conceptions libertariennes, à savoir l’objection épistémologique. Cette objection consiste à dire que le libre arbitre tel que le décrit la conception libertarienne est un fait métaphysiquement si exigeant qu’il ne pourrait pas être connu quand bien même il serait vrai. Guillon reconstruit la situation épistémologique du libertarianisme dans le but de montrer que le théoricien de la causalité agentive peut répondre à ce défi en construisant un modèle de la connaissance libertarienne, c’est-à-dire un modèle dans lequel notre expérience du libre arbitre se trouve être un indicateur fiable de (et une bonne justification pour croire à) l’existence des pouvoirs causaux agentifs (contrairement au scepticisme que Hume opposait à l’existence et à l’expérience de tels pouvoirs).
Les fondements de la causalité
L'article présente les deux principales conceptions philosophiques de la causalité : selon la conception humienne, les propriétés dans le monde ne sont pas causales, et la causalité consiste en certaines régularités ou rapports de dépendance contrefactuelle dans la distribution des propriétés catégoriques en entier. Selon la conception des pouvoirs causaux, par contre, les propriétés sont en elles-mêmes causales de sorte que la causalité est un trait fondamental et irréductible du monde. Nous allons montrer comment ces deux conceptions sont compatibles avec les théories physiques du 20 e siècle. Nous présenterons toutefois un argument en faveur de la conception causale des propriétés, mettant en évidence que cette conception est capable d'intégrer tous les domaines de notre savoir, menant à un matérialisme et un réductionnisme non-éliminativistes.
Suárez sur la causalité de l’agent et la notion de cause libre
Le problème du libre-arbitre comporte tout à la fois un aspect pratique et un aspect métaphysique. Dans sa dimension métaphysique, il engage notamment une conception de la causalité. Selon une conception incompatibiliste répandue, l'existence du libre arbitre suppose qu'un acte libre n'est pas causé par des événements antérieurs, mais directement par l'agent lui-même. Il s'agit de la thèse de la causalité de l'agent (agent causation). Le plus souvent, cette conception s'accompagne d'une métaphysique dualiste de la causalité, qui impose la distinction de deux régimes irréductibles de causalité : d'une part celui des événements naturels, comme la chute d'une pierre, l'éruption d'un volcan ou l'activation d'une protéine, qui obéissent à une causalité événementielle, dont les causes sont d'autres événements précédents les premiers ; d'autre part, la causalité à l'oeuvre dans les actions immédiates, comme la formation d'une intention ou une décision. Ces actions impliquent une forme exceptionnelle de causalité par un agent, irréductible à la causalité événementielle 1 . Ce qui distingue les actions libres ne réside pas seulement dans le caractère déterministe ou indéterministe de la causalité. La structure de la relation causale impliquée est elle-même fondamentalement différente. Dans le cas d'un effet naturel, un événement, cause l'occurrence d'un autre événement qui est l'effet dès lors qu'un ensemble de circonstances ou facteurs favorables sont posés. La causalité événementielle inscrit l'effet dans une chaîne causale, éventuellement indéterministe, comme la désintégration d'un atome de radium. La causalité à l'oeuvre dans une action libre met au contraire en jeu un agent ou une personne et une action immédiate, un acte de volonté qui, dans la plupart des cas, déclenche un événement physique ultérieur. L'action immédiate est directement causée par l'agent qui est une substance et non un événement préalable. En causant une action, l'agent cause certes l'occurrence d'un événement, mais cet événement n'a pas d'autre cause en dehors de l'agent 1 C'est le cas notamment de ) et (Chisholm 1976 ; ; ; (Michon 2011, 67-71). Voir la discussion critique des théories de la causalité de l'agent dans (Pereboom 2014, chap.3).
La causalité selon al-Ḥākim al-Ǧišumī
2012
"Al-Ḥākim al-Ǧišumī, auteur bahšamite et zaydite, principalement connu pour son œuvre exégétique, a composé d’importants textes théologiques. Parmi ces textes se trouve une somme de théologie intitulée K. al- Taʾṯīr wa-l-muʾaṯṯir fī ʿilm al-kalām. Cette somme nous est parvenue grâce à un manuscrit unique conservé au Yémen. La première partie de ce livre aborde le sujet de la causalité d’après l’approche muʿtazilite, et examine les diverses notions et catégories des causes. Présenté par son auteur comme une synthèse des idées des grands maîtres Abū ʿAlī al-Ǧubbāʾī, Abū Hāšim al-Ǧubbāʾī, Abū ʿAbd Allāh al-Baṣrī et ʿAbd al-Ǧabbār, ce texte semble être le plus ancien exposé systématique écrit par un muʿtazilite qui nous soit parvenu dans ce domaine. Al-Ḥākim al-Ǧišumī, a Bahšamī and Zaydī author who is primarily known for his exegetical work, composed a number of important theological texts. Among these we find a theological summa entitled K. al-Taʾṯīr wa-l-muʾaṯṯir fī ʿilm al-kalām, which has been preserved in a unique manuscript in Yemen. The first part of the book deals with the issue of causality according to the Muʿtazilī approach and examines various notions and categories of causes. The author presents his work as a synthesis of ideas of the outstanding masters Abū ʿAlī al-Ǧubbāʾī, Abū Hāšim al-Ǧubbāʾī, Abū ʿAbd Allāh al-Baṣrī and ʿAbd al-Ǧabbār. The text appears to be the oldest extant systematic treatise by a Muʿtazilī written on this subject."
La causalité sans les connecteurs causaux
La causalité sans les connecteurs « causaux ». Préalables épistémologiques, 2010
De nombreux paradigmes théoriques se sont attachés à décrire le fonctionnement des relations causales marquées explicitement. L'énorme production scientifique consacrée à la causalité fait cependant peu de cas des constructions dans lesquelles le rapport de causalité n'est pas explicite (par exemple : Vous n'êtes point gentilhomme, vous n'aurez pas ma fille). Généralement, ces organisations discursives sont assimilées aux constructions articulées par un connecteur explicite, ou alors elles ne sont pas abordées. Leurs caractéristiques propres (par exemple leur identification problématique) et la nature des théories disponibles (centrées sur les marques de causalité) expliquent sans doute que les connaissances sur les constructions « causales-conséquentielles asyndétiques » soient si peu documentées. Dans les travaux récents sur la parataxe , ces configurations sont rarement étudiées pour elles-mêmes. Dans les monographies (Nazarenko, 2000) et les numéros de revue (Cahiers de linguistique française n° 25, 2003 ; Linx n° 54, 2006 ; etc.) consacrés à l'expression de la causalité, le constat est le même. A ma connaissance, il existe très peu de travaux dédiés exclusivement à l'étude des relations causales-conséquentielles asyndétiques 2 .
La causalité Un principe mathématique
Le Centre pour la Communication Scientifique Directe - HAL - Archive ouverte HAL, 2019
L'objet de ce papier est la modélisation mathématique de la causalité en tant que méthode prédictive, consistant en une identification des conditions ayant une conséquence certaine. L'étude se focalise sur la nature causale de la science, une sorte de physique de la science (L'étymologie de physique vient du φνσιχoζ "nature") et non en une description de la causalité observée dans la nature. La causalité n'est pas un objet physique mais une connaissance scientifique cartésienne 1 accessible par la raison. La science estétudiée par sa nature mathématique et non par ses propriétés matérielles. La proximité des lois scientifiques physiques etéconomiques ne dépend pas de l'objet décrit mais de la quantification mathématique. Les connaissances sur la matière diffèrent des connaissances sur la science, la connaissance scientifique ayant une nature mathématique, un pur produit de l'esprit humain. Afin d'apporter des connaissances utiles aux sciences appliquées, nous allons modéliser le processus de prédiction. Avec l'idée que la causalité est simplement une quantification mathématique d'un effet avec une variable temporelle. Cetté equation dépendante du temps permet de réaliser une prédiction. Uneéquation mathématique temporelle quelconque simple et intelligible sera notre modèle prédictif. Ce modèle nous aideraà comprendre les mécanismes de la causalité et voir comment ces mécanismes influencent les sciences. Nous allons modéliser, la causalité avec les formules d'analyse mathématique (d'autres possibilités existent). Cetteéquation sera appliquéeà un système de particules idéalisé. Nous verrons comment les expressions mathématiques obtenues décrivent des lois fondamentales de la physique.
La causalité dans le voyage dans le temps
Certains scientifiques et philosophes sont d’avis que toute théorie permettant un voyage dans le temps introduirait des problèmes de causalité. Ces types de paradoxes temporels peuvent être évités grâce au principe de cohérence de Novikov ou à une variation de l'interprétation des mondes multiples avec des mondes en interaction. L'argument classique contre la causalité rétrograde est l'argument du contournement. La causalité implique un avenir ontologiquement fermé - une position métaphysique sur le temps communément appelée l'éternalisme, une forme spécifique de non-présentisme. DOI: 10.13140/RG.2.2.28823.93605
L'explication causale dans les sciences humaines
Population (French Edition), 1997
Ce livre poursuit l'effort entrepris lors de la Chaire Quetelet 1987, sur "L'explication en sciences sociales. La recherche des causes en démogrphie", qui avait dréssé un bilan et fourni une réévaluation des théories implicites de l'explication et de la causalité dans ce domaine. Il réunit des des philosophes, des épistémologues et des chercheurs de diverses disciplines en sciences hmaines: démoraphes, ethnologues, éthologues,, historiens, sociologues et statisticiens. L'objectif d'une telle collaboration, menèe sous la direction soutenue de Robert Franck, était de mieux cerner le rôle et la place de l'explication causale en sciences humaines.
La causalité comme transfert et dépendance nomique
La causalité est l'un de ces concepts qui semblent conforter dans leur opinion ceux qui doutent de la possibilité d'accomplir de réels progrès en philosophie : le débat sur la nature de la causalité semble pouvoir illustrer l'une de ces batailles stériles qui caractérisent selon certains la métaphysique, où plusieurs doctrines campent sur leur positions, sans que leur confrontation puisse jamais devenir constructive et donner lieu à un progrès.