Valorisation touristique des activités productives traditionnelles comme stratégie pour le développement rural au Mexique (original) (raw)

Nouveaux enjeux de la recherche en tourisme au Mexique : l’analyse des relations tourisme et développement rural

Le tourisme constitue une part importante de l’économie du Mexique en occupant le troisième rang national en termes de captation de devises après le pétrole et la réception de devises étrangères et représente près de 8 % du PIB national (INEGI, 2010). En facilitant les investissements de capitaux étrangers dans le secteur touristique depuis les années 1970, le Mexique a opté pour une spécialisation de son offre vers la modalité « sol y playa » (soleil et plage), s’appuyant sur la création de Centres Intégralement Planifiés (CIP) où le produit « tout inclus » prédomine. Pourtant, la multiplication des productions académiques de divers secteurs (anthropologie, sociologie, écologie et géographie du tourisme principalement) sur l’impact négatif de ce type de tourisme sur les plans sociaux, environnementaux et culturels, ainsi que sur la faible contribution des CIP au développement local dans leurs zones d’implantation, nous montre que le modèle actuellement proposé par le Mexique ne permet pas de répondre aux nouveaux enjeux du développement durable (López, 2002 ; Mantero, 2008). Bien que les politiques publiques en matière de tourisme s´intéressent à d’autres formes de tourisme (exemple des programmes « Villages magiques » ou « Tourisme alternatif dans les Zones Indigènes »), le manque de diversification touristique contraste avec la demande croissante pour de nouvelles formes alternatives de tourisme. Parallèlement à cette prise de conscience institutionnelle de la nécessaire diversification touristique du pays, le Mexique est touché par une crise du secteur agricole liée à la signature de l’ALENA (l’Accord de libre-échange des Amériques) en 1994 qui met en concurrence l’agriculture mexicaine avec celle des États-Unis et du Canada. Ce contexte global d’un monde rural marginalisé et d’une forte pression sociale pour répondre aux enjeux socio-environnementaux actuels situe le développement rural au Mexique au cœur de la politique des instances gouvernementales et internationales qui investissent dans une série de programmes d’aide pour éradiquer la pauvreté dans le milieu rural. La présente contribution a pour objectif de mettre en évidence le parallèle existant entre l’évolution des pratiques touristiques et des préoccupations sociales au Mexique avec la diversification des thématiques de recherche en tourisme dans ce pays, ainsi que d’identifier les nouveaux enjeux de cette recherche. Nous présenterons ainsi dans une première partie un survol historique des pratiques touristiques au Mexique, qui montre comment le tourisme alternatif occupe désormais une place de plus en plus importante, du moins en ce qui concerne les discours. La seconde partie présentera une problématique centrale actuelle qui fait débat ainsi que les points de vue divergents quant à la relation entre tourisme et développement rural. Finalement, la troisième partie se concentrera sur les freins et perspectives nouvelles pour la recherche ainsi que l’implication croissante de celle-ci avec la société civile.

Guzman-Sala Andrés (2016), Innovations dans le secteur touristique au Mexique. Le Tabasco : analyse opérationnelle et perspectives, Paris : L´Harmattan, 190p.

Le monde du tourisme, 2018

Si l´auteur affirme que le Tabasco est un surprenant Etat au cœur d´ un extraordinaire pays, alors le titre ne peut être que plus surprenant. En effet, le Tabasco, État du sud est mexicain, connue pour être le berceau de la civilisation olmèque mais aussi reconnu pour son réseau hydrologique, l´un des plus complexes du pays et dont les plus connus sont les rios Grijalva et Uscumacinta fait partie du Monde Maya. Riche d'un potentiel naturel et culturel hors-du-commun, le Tabasco est donc plus connu pour les inondations de ses rivières (85% de son territoire sous les eaux en 2007) que par ses ressources touristiques qui attirent moins de touristes que le Chiapas, le Yucatán ou encore le Quintana Roo (En 2004, un million de touristes contre 2,3 millions dans le Chiapas, 2,6 millions dans le Yucatán, et 6,6 millions dans le Quintana Roo). Dans cet ouvrage, l'auteur propose une série de stratégies visant à augmenter la demande touristique et pointe les mesures nécessaires pour développer l'attractivité du Tabasco.