L'Electron libre (original) (raw)
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LA GRATUITÉ, CHEMIN D'ÉMANCIPATION
Revue Du Mauss, 2010
Ce texte traverse la problématique de la gratuité telle que l'auteur l'explore depuis 30 ans. D'abord édité dans la revue du MAUSS (2010), il a été publié dans l’ouvrage collectif : « La gratuité, éloge de l’inestimable », éditions La Découverte - Parmi les territoires autour desquels l’ordre libéraliste a mis en planton ses armées, ses polices, ses caméras, ses moyens de communication et ses politiciens, il y a le libre marché. C’est au libre marché qu’est confiée la mission de répartir les richesses produites par le travail. De chacun selon ce qu’il gagne, à chacun selon ce qu’il peut dépenser. Travailler plus pour gagner plus. Mais un rêve opiniâtre, nostalgiquement exprimé dès l’Eden biblique, fait cohabiter un tout autre désir. « De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins ». Libre accès aux biens. Gratuité…
L'homme libre (eleútheros) selon Épictète
Phares (Revue philosophique étudiante de l'Université Laval) , 2018
La notion de liberté jouit d’une histoire riche en développements conceptuels dont on peut faire remonter les balbutiements à la Grèce antique. Le stoïcisme tardif constitue un moment charnière de cette histoire, parce qu’il fait en quelque sorte passer la réflexion qui entoure cette notion du monde grec au monde romain. Plus particulièrement, Épictète développe une notion de liberté qui, bien que cohérente avec le stoïcisme classique, mérite l’approfondissement en raison de la place centrale que ce concept occupe dans l’économie de sa pensée ainsi que par l’influence massive qu’il aura sur la postérité. Cet article a pour visée d’examiner la notion de liberté dans le stoïcisme tardif. Plus précisément, il s’agira d’expliciter cette dernière à partir de son exposition par Épictète dans les Entretiens, en insistant sur son obtention via l’acquisition de la raison droite et la compréhension de la distinction entre ce qui dépend de nous et ce qui n’en dépend pas.
2013
Ensemble des dispositifs et procédures mobilisant les technologies de l'information et de la communication en vue de favoriser la participation des citoyens au contrôle, à la discussion ou à l'élaboration des décisions publiques.
Marie-Soleil, en tant que vice-rectrice aux relations internationales, a joué un rôle fondamental et moteur au sein de l'ULB pour la mise en oeuvre des bourses postdoctorales à destination des chercheurs en danger. Par son engagement, sa générosité, son intelligence, son exigence morale, son écoute, elle aura marqué pour toujours notre travail collectif en faveur de la liberté académique. Malgré la maladie, elle a écrit cette préface avec coeur et énergie. Elle nous a quittés le 19 mars 2021, au moment précis où le manuscrit allait partir chez l'imprimeur. Un jour où, timidement, le soleil de printemps commençait à pointer. 3 https ://www.forskerforbundet.no/english. Pour la traduction française, voir La Vie de la recherche scientifique (VRS), n o 418, juillet-septembre 2019, p. 63. Disponible sur https ://www.snesup.fr/article/recherche-etenseignement-superieur-en-france-et-ailleurs-precarite-privatisation-libertes-academiques-vrs-ndeg-418juillet-aout-septembre-2019 (consulté le 8 février 2020). 4 https ://www.scholarrescuefund.org (consulté le 5 février 2020). 5 https ://www.scholarsatrisk.org (consulté le 5 février 2020). 14 pour enseigner, chercher, développer et exprimer leurs idées scientifiques, mais de marquer à ces collègues brimés par des pouvoirs autoritaires et intolérants ou par la violence de la guerre ce qui nous relie foncièrement : notre commune humanité.
Anthropologie et sociétés, 2012
À travers son oeuvre, Elizabeth Povinelli propose une anthropologie de l'altérité fondée sur la critique du libéralisme et des formations de pouvoir qui gouvernent l'expérience de la différence, de l'identité et de l'intimité. Dans une critique enracinée du multiculturalisme et des transformations néolibérales, elle montre comment, et avec quels effets dans des vies éclatées, apparaît, se déploie et opère la division entre sujet autologique et société généalogique. Kim TurcoT DiFruscia 1-Dans vos deux derniers ouvrages, Economies of Abandonment : Social Belonging in Late Liberalism 2 et The Empire of Love 3 , vous vous intéressez aux formations de pouvoir relevant de ce que vous nommez le « libéralisme tardant » (late liberalism) 4. Comment cette notion de libéralisme tardant se situe-t-elle par rapport aux modes de la gouvernance néolibérale ? ElizabETh PovinElli-J'ai oscillé entre deux usages de « libéralisme tardant ». D'une part, j'ai pensé réserver l'expression « libéralisme tardant » à la gouvernance libérale de la différence telle qu'elle a commencé à émerger à la fin des années soixante, début des années soixante-dix alors que les gouvernements libéraux ont dû répondre à une série de crises de légitimité engendrées par les nouveaux mouvements sociaux, anticoloniaux et antiimpérialistes. D'autre part, plus près de ce que l'on nomme usuellement « libéralisme tardif », j'ai utilisé le même « libéralisme tardant », en référence à une phase spécifique du libéralisme, pour nommer les conditions et dynamiques internes et externes de la gouvernance contemporaine européenne et anglo-américaine depuis l'émergence de deux de ses piliers 5. Povinelli (2006a). 6. Voir Foucault (1975 : 357).
LA PRIVATISATION NUISIBLE D'ELETROBRAS AU BRÉSIL
Cet article vise à démontrer que la récente privatisation d'Eletrobras sera extrêmement préjudiciable au Brésil car le système électrique national fonctionnera pour répondre aux objectifs de rentabilité de ses actionnaires privés au détriment des consommateurs d'électricité et de l'intérêt de la population brésilienne.
2015
Habilitation à diriger des recherches en Arts plastiques et science de l'art. JURY: Hélène Saule Sorbé (Garante, U. Bordeaux Montaigne) Michel Guérin (Professeur émérite Aix Marseille) Christophe Viart (Professeur, U. Paris 1) Jean Arnaud (Professeur, Aix-Marseille U.) Christian Bonnefoi (artiste) Lucien Massaert (Professeur étranger, Académie Royale des beaux Arts de Bruxelles) Pierre Sauvanet (Professeur, U. Bordeaux Montaigne) FAIRE Ce projet défend l’idée que la pratique de l’art – parce qu’elle est expérience, philosophie du geste – détient en elle sa propre théorie. Faire c’est penser. Penser c’est prendre, reprendre, apprendre et entreprendre, ce en quoi cette synthèse d’habilitation s’inscrit pleinement dans le champ des arts plastiques. On ne dissocie pas ce qu’on dit être la « pratique » de la « théorie ». En cela, cette recherche n’est ni linéaire ni tout à fait décidable (pas toujours cartésienne) ; elle n’est pas non plus disséminée, encore moins éthérée. On cherche toujours à mesurer, à quantifier, à théoriser. Elle avance par coups, après-coups et contrecoups comme on conduirait une partie d’échecs où objets spécifiques (un fou, un cheval, une tour ou une dame), positions et déplacements constituent à la fois le modèle et le moteur de la pensée. La recherche d’un équilibre répond à la querelle des positions. La recherche, épistémologiquement parlant, tente de saisir cette instabilité ; elle étudie les processus et ses méthodes de mise en œuvre. Ainsi, les travaux se sont toujours organisés à partir de la production d’ouvrages théoriques, textuels, et de réalisations d’objets artistiques (exposés ou diffusés numériquement). La création plastique n’est rien d’autre qu’un langage analytique constitutif de l’appareil scientifique. LES OBJETS LIBRES Comme le titre l’indique – « Les objets libres » – il est des objets (d’art) qu’on ne saurait absolument contenir parce que, délibérément, ils vivent leur vie avec indépendance. Autrement dit, ces objets constituent une ressource, aussi infime soit-elle, non négligeable, dont il faut questionner tout autant les critères de mesure que les rapports (écosophie de Guattari). Ainsi pourrait-on parler d’une « écologie de la pensée plastique » à valeur de programme pour nos travaux futurs. Cette conscience écologique traverse l’art (du XX et du XXI siècle en particulier, de Duchamp et Brancusi à Alÿs en passant par Filliou) et elle refond l’identité de l’artiste. Les travaux que nous avons menés depuis les années 2000 investissent cette dimensionnalité élargie de l’art, là où il va hors limite. Quatre grands axes fondamentaux organisent cette synthèse d’habilitation. Ces axes ne sont pas exactement chronologiques car les pôles de recherche furent parfois conduits de façon parallèle ou croisée et s’augmentent mutuellement. MODÈLES ET MÉTHODES Sont d’abord déterminés nos modèles et méthodes, qui s’adossent à deux figures fondamentales que sont La Colonne sans fin de Constantin Brancusi et le concept d’inframince de Marcel Duchamp. On a pu étudier combien, catalysés par deux modèles méthodologiques, que sont la figurologie de Michel Guérin et l’expérience de la réplique, ces schèmes fondamentaux montent un programme particulièrement fructueux : la matière, l’image, le geste, l’espace et le temps organisent la pensée plastique autour d’un germe original (Le groupe mobile, Colonne sans fin à la racine), de son développement incertain, issu d’une succession de choix, pour, tout compte fait, fondre organiquement en une série d’objets libres. Les conséquences sont d’ordre plastique (statut dimensionnel de la forme et de l’image), mais aussi perceptives et conceptuelles (question de seuil de sensibilité). Elles sont aussi légales (remise en cause du copyright). Elles dressent un modèle d’investigation dans le champ de l’art contemporain (Orozco, Soriano, Dupuy, …) MATIÈRE ET INVENTION On restitue dans cette partie ce qui agit dans la mise en cause de la dimensionnalité de la matière. D’abord deux typologies d’objets spécifiques : le monochrome et le trou (mais aussi encore et toujours les Colonnes sans fin et l’inframince). À cela s’ajoute un appareil théorique développé autour de la relation entre l’optique (l’œil) et l’haptique (la main) complété par une étude du statut des images et de leurs implications numériques (de Man Ray à Nicolas Frespech). Cette entité optico-haptique a guidé une recherche d’économie de l’objet afin de construire une éthique de l’allègement qui passe par la fructification d’une suite de désistements matériels (pans de couleurs, disparition, dématérialisation, développement de structures alvéolaires, transfert par l’image, numérisation, incarnation contingente ou encore déplacement). Cette relation, contre tout présupposé, a tenté de démontrer combien cette esthétique trompeuse de la dématérialisation permet de faire fructifier le pouvoir d’invention de ces objets mobiles (libres). GESTE Ces travaux sur la matériologie interrogent les implications du geste artistique et la mise en crise de la stabilité de l’objet. Ils convoquent l’analyse de stratégies répétitives (réplique, itération de la forme, montage/bricolage), apparemment défaitistes (percer, user, soustraire, déporter). C’est à l’esprit d’aventure qu’on se réfère ici et à cette faculté d’invention qui, en assumant l’errance, la mission expérimentale, l’expédition, vainc l’incertitude en y délogeant de nouvelles formes de connaissance. Ainsi on a pu observer comment le modèle scientifique (de Charles Darwin et de l’Amphiroa Orbignyana en particulier) instaure des modus operandi minimaux (observer, classer, poser, placer, modéliser) qui refondent tout autant les dispositifs de montage de l’art que la conception de l’artiste. La thèse esthétique qui se dégage de ces expérimentations, renforcée par un programme de recherche mené en partenariat avec Amélie de Beauffort sur l’usure, va contre toute politique pessimiste de l’art. Elle vise au renversement des pertes et à la fructification par la réduction et la mobilité. Optimisme absolu du faire et positivisme de la matière. PENSÉE MOBILE On désigne enfin ce qui constitue le programme de nos travaux à venir sur des bases épistémologiques d’une part, en exposant des investigations individuelles ou collectives de recherche, voire pédagogiques (projet Cracovie). Ces bases prennent appui sur la non dialectisation de l’idiome théorie / pratique et sur la mobilité (physique et intellectuelle). Elles redessinent une figure de l’artiste chercheur qui déroge à certaines prérogatives académiques – qui seraient d’incarner le spécialiste – au profit d’un homme polyvalent (un « homme universel » écrivait Valéry à propos de Léonard) et amateur (« Les indiens ne veulent pas de la spécialisation, parce qu’elle entraîne la supériorité » écrit JM. Le Clézio dans Haï). Ceci permet, d’autre part, de déterminer des protocoles et des objets d’études qui ambitionnent d’avancer plus loin encore cette pensée écologique que nos travaux ont dégagé peu à peu, en convoquant l’esprit du bricolage, des méthodologies scientifiques de partage des découvertes ou, tout simplement, de notre culture contemporaine nomade. S’ouvre ici le vaste programme qu’est celui de penser au cœur du mouvant l’intensité des rapports, qui nous permettront de construire ce qu’on nomme ici une écologie de la pensée plastique, autrement dit une pensée empirique conduite par la prolifération organique de l’art.
Ctheory, 1990
Unis. Face a 1'echec, a maintes reprises apprehends, de la politique de centralisation au Canada, les auteurs voient comme seule avenue pour les planificateurs la continentalisation de 1'6conomie voire son inte