David Sandomiersky, Aspiration and Reality in Legal Education (Toronto: University of Toronto Press, 2020) (original) (raw)

Former l’apprenti juriste à une approche du droit réflexive, critique et sereinement positiviste : l’heureuse expérience d’une revisite du cours « Fondements du droit » à l’Université de Montréal

Les Cahiers de droit, 2000

ISSN 0007-974X (imprimé) 1918-8218 (numérique) Tous droits réservés © Université Laval, 2011 Les Cahiers de Droit (2011) 52 C. de D. 581 humaines et sociales et, à l'inverse, du fait d'être théoricien interdisciplinaire en faculté de droit. Dans un second temps, l'article expose les principes pédagogiques à la base de cette revisite du cours « Fondements du droit », essentiellement centrée sur l'apprentissage d'une coexistence paisible entre juristes aux méthodes différentes et, par extension, d'une tolérance plus grande à l'égard de la différence. Enfin, l'article décrit les résultats d'une courte étude empirique menée auprès des étudiants quant à la « survie », un an plus tard, des habiletés intellectuelles acquises.

Le paradigme réaliste et le renouvellement de la formation des juristes aux Etats-Unis

Cahiers de méthodologie juridique (RRJ 2021-3), 2021

Le réalisme juridique américain a produit une somme colossale de réflexions sur la formation des juristes. Cette essai entend faire la lumière sur les thèmes majeurs de celle-ci. Il voudrait aussi mesurer l'impact de celle-ci au sein des facultés de droit américaines. Le lecteur pourra se convaincre que que les juristes du monde entier trouveront matière à méditation dans la pensée réaliste.

WORKING PAPER (2016) : Quelle formation pour quels juristes au Japon? La question des capacités professionnelles visées par les professeurs de droit dans leurs pratiques d'enseignement

See also on HAL : https://hal.archives-ouvertes.fr/view/index/docid/1421691 For the complete version of the report (collective research), see : http://www.gip-recherche-justice.fr/wp-content/uploads/2017/06/Rapport-Lhuilier-der-pdf.pdf Ce working paper reprend les principaux éléments de ma contribution à la recherche collective sur "Les pratiques innovantes de formation des professionnels du droit", conduite dans le cadre de la Mission de recherche Droit et Justice (ministère de la Justice-CNRS), 2014-2016. La nécessité d’adapter la formation des professionnels du droit à la complexité des besoins juridiques contemporains et à la progressive diversification des métiers du droit fait désormais l’objet d’une abondante littérature. La question n’en reste pas moins entière pour les professeurs de droit de savoir comment appréhender, dans leurs activités d’enseignement, ”le jeu de connaissances utiles à ce que nous appelons la pratique”. La question des capacités professionnelles se pose avec une acuité particulière au Japon où les professeurs de droit, malgré les difficultés désormais notoires rencontrées par les Law Schools mises en place à partir de 2004, continuent d’adapter un ensemble de pratiques innovantes de formation juridique consistant à simuler différentes situations professionnelles (moot courts, cliniques juridiques, project-based learning). L’approche de l’enseignement juridique par les compétences (ou competence-based approach) offre ici plusieurs pistes de réflexion intéressantes. Cette approche permet tout d’abord d’examiner les savoirs et savoir-faire que les enseignants en droit entendent viser à travers l’adoption et l’adaptation d’un ensemble de pratiques innovantes de formation – et d’identifier ainsi plus précisément les aptitudes qu’ils considèrent comme nécessaires à l’exercice de différents métiers juridiques dans un monde globalisé. Telle qu’actuellement appréhendée par les enseignants en droit au Japon, la question des capacités professionnelles s’avèrerait-elle surtout entourée d’un certain flou? Le constat aura en effet de quoi surprendre : si plusieurs réformes institutionnelles témoignent de l’importance désormais accordée aux universités dans la transmission d’un ensemble de savoir-faire, il s’en faut cependant encore de beaucoup pour que l’on assiste au Japon à une réflexion d’ensemble, conduite de manière approfondie par les enseignants eux-mêmes, en aval des recommandations officielles, sur les moyens concrets permettant d’articuler plus étroitement activités d’enseignement juridique et transmission de diverses capacités professionnelles. C’est alors que l’approche par les compétences, adoptée dans ce working paper, conduit à interroger la nécessité d’élaborer des “référentiels”, sur une base à la fois plus systématique et plus diversifiée. En effet, si de tels “référentiels” existent au Japon, leur portée est encore limitée : pour l’heure, ils ne concernent que certaines pratiques de formation (les moot courts principalement) et visent un répertoire relativement circonscrit de compétences. Encore lacunaire, l’élaboration de tels “référentiels” permettrait pourtant d’identifier certaines “bonnes” (sinon “meilleures”) pratiques de formation, de consolider les acquis, et d’en favoriser une meilleure diffusion. Ce working paper examine la question des capacités professionnelles du point de vue des universitaires, principaux instigateurs et parties prenantes à ces activités de formation développées au Japon dans les facultés de droit, les Graduate Schools of Law, et les Law Schools. Tout en interrogeant la pertinence et la portée d’une élaboration plus systématique et plus diversifiée de “référentiels de compétences”, ma contribution analyse l’émergence progressive au Japon sinon d’un "modèle" de formation juridique, du moins d’une nouvelle formule pédagogique du droit ayant pour objet la promotion d’une capacité professionnelle en particulier : le raisonnement juridique pratique en situation.

Christian Gamaleu Kameni: "Réflexions sur la méthode expérimentale dans la recherche juridique" ( Reflections on The Experimental Method in Legal Research)

2015

Le droit (ou les sciences juridiques), à l’image de toutes les autres sciences, a un objet et une méthode bien définis. Il régit les rapports des personnes physiques ou morales au sein de la collectivité au moyen d’un instrument : la norme. Pour atteindre cet objectif, diverses méthodes peuvent être mises en œuvre notamment la méthode expérimentale. Peut-on parvenir à la conclusion suivant laquelle la méthode expérimentale permet au droit d’être efficient et d’être fondé sur un modèle évaluatif au même titre que les sciences dites exactes ? La réponse est affirmative. En effet, sur la base de l’évaluation et de l’expérimentation réalisées dans certaines circonstances préalablement à l’édiction d’une loi, la méthode expérimentale peut permettre au législateur d’élaborer et de proposer des règles de droit adéquates applicables à tout un ensemble de personnes. Ceci dans le but de parvenir à une société bien organisée et règlementée. La réflexion sur la méthode expérimentale met par conséquent en exergue l’idée selon laquelle l’efficience de cette méthode en droit repose sur divers facteurs telle l’absence d’événement intervenant durant la période d’expérience.

Translation of "After Legal Consciousness", Susan Silbey, Annual Law Review of Law and Social Science, 1, 2005,

Droit et société, 100, 2018

Legal consciousness as a theoretical concept and topic of empirical research developed to address issues of legal hegemony, particularly how the law sustains its institutional power despite a persistent gap between the law on the books and the law in action. Why do people acquiesce to a legal system that, despite its promises of equal treatment, systematically reproduces inequality? Recent studies have both broadened and narrowed the concept’s reach, while sacrificing much of the concept’s critical edge and theoretical utility. Rather than explaining how the different experiences of law become synthesized into a set of circulating schemas and habits, the literature tracks what particular individuals think and do. Because the relationships among consciousness and processes of ideology and hegemony often go unexplained, legal consciousness as an analytic concept is domesticated within what appear to be policy projects: making specific laws work better for particular groups or interests.