chapitre 2 Le réaménagement des faubourgs du Vieux-Montréal (original) (raw)

Revitalisation du Faubourg Saint-Laurent (Montréal) : facteur de changement social ?

Cahiers de géographie du Québec, 2014

Les grands projets urbains et autres opérations de rénovation, de réhabilitation ou de design urbain contribuent à la revitalisation des quartiers délabrés. La revitalisation serait souhaitable, car elle permettrait à la fois d’améliorer les conditions physiques du milieu de vie des résidants actuels et d’attirer des investisseurs, touristes, visiteurs, travailleurs et résidants plus fortunés, ce qui pourrait également favoriser une augmentation de la mixité sociorésidentielle. Cet article présente les résultats d’une recherche exploratoire sur la revitalisation urbaine comme facteur de changement social dans le Faubourg Saint-Laurent à partir d’une analyse du foncier et d’une enquête par entretiens auprès de résidants. Le Faubourg Saint-Laurent est un quartier central de la ville de Montréal abritant des fonctions centrales et des secteurs à vocation résidentielle. Le Faubourg a été et continue d’être témoin de nombreuses transformations physiques et sociales à la suite de l’implan...

Penser et construire un espace urbain moderne. Le démantèlement des fortifications de Montréal et les projets d'aménagement associés, 1789-1817

Penser et construire un espace urbain moderne. Le démantèlement des fortifications de Montréal et les projets d'aménagement associés, 1789-1817, 2022

Au tournant du XIXe siècle, la Cité de Montréal entre dans une période de mutation urbaine qui modifie fondamentalement son cadre urbain. L’espace est repensé pour en améliorer l’efficacité, désenclaver la ville et l’ouvrir à l’ère commerciale. En 1801, à la suite de plusieurs rapports et pétitions, le gouvernement colonial adopte une loi pour démanteler les fortifications délabrées et nuisibes qui entourent la ville et prévoir un plan d’aménagement des espaces ainsi récupérés pour en maximiser la salubrité, la commodité et l’embellissement. Entre 1802 et 1817, les commissaires James McGill, John Richardson, Joseph-Dominique-Emmanuel LeMoyne de Longueuil et Jean-Marie Mondelet mettent en place un projet structurant pour Montréal incluant des lotissements, des rues et des places publiques. Notre recherche porte sur le projet de démantèlement des fortifications et les plans d’aménagements qui y sont associés. L’historiographie a trop souvent présenté le plan des commissaires comme un ensemble homogène, statique et aux contours mal définis. Grâce à l’étude de la documentation institutionnelle (gouvernement, armée et juges de paix), mais aussi de sources qui n’ont encore jamais fait l’objet d’études (greffes de notaire, correspondance), nous proposons que le projet de démantèlement des fortifications répond aux problématiques urbaines de l’époque, aux perceptions des principaux acteurs municipaux et aux volontés des acteurs coloniaux. Également, nous aurons démontré que la population n’est pas exclue du grand chantier qu’elle voit se développer, bien que ce soit le gouvernement colonial et ses représentants qui ont l’initiative et la direction du projet. La « longue » durée des travaux est en bonne partie le résultat de la multiplicité d’acteurs impliqués aux intérêts à la fois convergents et divergents. Par cette recherche, nous souhaitons en arriver à une meilleure compréhension des rouages internes de la gouvernance locale de Montréal au tout début du XIXe siècle. At the turn of the XIXth century, the City of Montreal enters a period of great urban transformation, changing the city forever. The space is reinvented to improve its efficiency and open up the city to a new commercial era. In 1801, following many reports and petitions, the colonial government adopts an act to demolish the old walls and fortifications surrounding Montreal, which are a nuisance and in a ruinous state, and also, to plan improvements on the lands reclaimed to provide for the salubrity, convenience and embellishment of Montreal. Between 1802 and 1817, James McGill, John Richardson, Joseph-Dominique-Emmanuel LeMoyne de Longueuil and Jean-Marie Mondelet, commissioners named for the execution of the act, lay out subdivisions of lots, streets and public spaces, forming a cohesive plan for the City. Our research focuses on the project of demolition of the fortifications surrounding Montreal and the plans and works that are associated. The historiography has often presented the plan of the commissioners as a static, monolithic and ill defined project. With the analysis of institutional sources (government, military, judges of peace), but also with archives never before studied (notaries’ registry, correspondence), we suggest that the project of demolition of the fortifications is aligned with the era’s urban preoccupations, the perceptions of municipal actors and also with colonial actors’ will. Also, we will show that the general population is not excluded from the works, although the colonial government and its representatives maintain the initiative and direction of the project. The project takes a long time to be finalised because of the sheer number of actors implicated with diverging or converging interests. We wish with this research to provide a better comprehension of the internal cogs of the local governance in Montreal at the very beginning of the XIXth century.

Mémoire Plan Particulier d'Urbanisme Secteurs des Faubourgs

2019

Mémoire envoyé dans le cadre d'un Plan particulier d'urbanisme (PPU) à l'Office de consultation publique de Montréal (OCPM). Je souligne les effets néfastes que subit déjà le quartier dû à la gentrification, à la "mixité sociale", que cette dernière se fait que dans un seul sens, et des menaces futures, comme Airbnb.

La mutation vers un espace urbain moderne : le projet de démantèlement des fortifications de Montréal.

Cap-aux-Diamants La revue d'histoire du Québec, 2020

En 1820, la colline de la citadelle est nivelée, mettant fin au projet de démantèlement des fortifications de Montréal. La colline qui se trouvait dans l’est du Vieux-Montréal, près du château Viger, représentait le dernier élément majeur de ce projet qui changera à jamais le visage de Montréal. En déplaçant la citadelle et ses baraques vers l’île Sainte-Hélène, le projet évacue des limites de la ville les derniers vestiges importants de l’époque où Montréal représentait une place forte militaire. Durant leur courte histoire, les murs ont ceinturé la ville et y ont imposé une configuration proprement militaire qui se perpétue jusqu’au début du XIXe siècle. Or, dès 1801, la ville prend une forme qui, par son esthétique, exprime des préoccupations profondément modernes telles que l’assainissement, l’efficacité et le commerce.

Formes et sens des squares victoriens montréalais dans le contexte de développement de la métropole (1801-1914)

2013

Les squares victoriens sont des formes urbaines et paysageres etroitement liees aux modes d'urbanisation du territoire montrealais du XIXe siecle et du debut du XXe siecle. La recherche interroge les intentions de creation, les acteurs et les besoins a l'origine des squares, leur implantation, leur localisation, leurs regles de composition, les formes d'amenagement et les constantes se degageant sur tous ces plans a travers le temps. La somme des elements de reponse permet de retracer la genese des formes des squares montrealais et d'en caracteriser le processus d'adaptation a de multiples circonstances. Cette double visee est liee aux hypotheses de recherche suivantes : 1) le square est un element lie au developpement de Montreal comme metropole, 2) le square est un element structurant du developpement urbain de Montreal et 3) l'evolution du square resulte de l'adaptation d'un type a differentes circonstances. Pour verifier ces hypotheses, la product...

Parc Extension : le renouveau d’un quartier d’intégration à Montréal

Les Cahiers du Gres, 2006

Résumé Les quartiers sont des construits sociaux dans lesquels se côtoient des populations aux identités et aux trajectoires multiples. Pourtant, ils sont souvent qualifiés à partir d’attributs unidimensionnels qui ont peu à voir avec la réalité de l’ensemble des acteurs sociaux (résidants, intervenants communautaires, fonctionnaires, commerçants). Ce texte aborde cette question de la pluralité des perceptions et des pratiques du quartier en examinant l’évolution d’un quartier multiethnique montréalais à partir du concept de « quartier d’intégration ». Initialement à majorité grecque, puis lieu de transit de populations extrêmement diversifiées culturellement, Parc Extension connaît depuis quelques années des changements démographiques, urbanistiques et sociopolitiques qui en font un quartier d’intégration des communautés sud-asiatiques. Ultimement, la compréhension des dynamiques locales doit s’inscrire dans une analyse globale des interactions entre les territoires « pratiqués » p...