Du "mésusage" de l’informatique en réseau à l’invention de ses marchés (original) (raw)

« Tout est réseau ! » : splendeurs et misères d’une notion très courtisée

Hermès

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L’histoire des grands réseaux techniques : les cloisons tombent

Alors que l’histoire des réseaux contemporains avait eu tendance à se développer autour des infrastructures qui les matérialisaient, elle se recompose désormais autour des enjeux sociaux et culturels qu’ils véhiculent. Comme dans bien d’autres champs des sciences humaines et sociales, le tournant culturel et l’intérêt associé pour les usages font tomber les cloisons. Communication, mobilité, énergie, régulation, accès, démocratie : telles sont les transversales sectorielles et thématiques qui structurent de plus en plus la recherche sur l’histoire des réseaux.

Le Reseau, Processus Organise et Organisant De La Creation et Du Demarrage De Petites Entreprises ?

2000

Il n'est qu'à regarder les actes de colloques ou les publications pour voir apparaître « la » notion de réseau sans que cette dernière soit réellement définie et, dans des acceptions, ou plutôt, des utilisations, fort différentes. Les pouvoirs publics 2 ont ainsi parfois pris la mesure de ce mouvement visant à présenter le réseau comme un pisaller, notamment dans le domaine de la création d'entreprises, sans que l'on sache réellement ce qui se cache derrière ce vocable. Dès lors, la constitution d'un réseau, c'est-à-dire d'une organisation qui définit un espace de soutien, pour reprendre l'expression de R.RATTI (1991), doit permettre, selon l'analyse de la littérature, de réduire l'incertitude, de développer et d'associer des capacités et des compétences, de créer un effet de levier, une meilleure maîtrise de la complexité des marchés, des transferts de technologie, un apprentissage dans et par le réseau, etc. Le réseau renvoie le plus souvent à l'image d'une organisation proche de la toile d'araignée, traversée de lignes horizontales et transversales, dont la complexité de l'organisation semble rendre toute description plus fine impossible. Toute relation peut, dès lors, s'apparenter à un réseau. On peut cependant s'interroger, d'une part sur la réalité et le contenu des relations entre les acteurs de l'aide et, d'autre part, sur les modalités de création et de mise en réseau des acteurs potentiels de l'aide. Ainsi, une réflexion sur la création et le démarrage d'entreprises implique un questionnement sur l'élaboration et l'organisation de ces réseaux en tant que forme et processus d'organisation, et, plus largement, sur les interactions entre le processus réticulaire et le processus de création d'entreprises et de démarrage. Nous aborderons cette question dans une perspective d'amélioration des systèmes d'aide existant, comme le souligne le récent rapport parlementaire de E. BESSON (1999). Il semble, en effet, bien difficile de séparer l'organisation et le processus réticulaires de leur finalité. L'analyse conduit alors à mettre l'accent à la fois sur la nature des relations et sur le support de ces relations. La coexistence d'une double logique, de l'organisation du réseau, d'une part, et de la création et du démarrage d'entreprises, d'autre part, nous conduit à envisager à la fois les questions liées à leur organisation propre mais également à celle de leurs interactions. La littérature sur les réseaux et sur la création et le démarrage d'entreprises est relativement importante. Néanmoins, la question de ce double processus semble peut être trop peu abordée. A travers cette prise en compte de la nature réifiée et duale de l'ensemble « réseau d'aide à la création d'entreprises », l'on peut envisager des pistes de réflexion sur une organisation qui intègre mieux cette double logique dans le fonctionnement des réseaux d'aide. Aussi, nous aborderons, dans un premier temps, les questions tenant à la conception du réseau d'aide ; puis, dans un second temps, nous tenterons de comprendre

Du « piratage » à la communauté : le cas d’un réseau hellénophone de peer-to-peer

Il ne se passe pas de semaine sans que le conflit qui oppose depuis plusieurs années les principaux acteurs des industries culturelles, ainsi que les pouvoirs politiques et économiques qui les soutiennent, aux communautés d'internautes qui partagent des contenus protégés par le droit d'auteur ne fasse la Une de l'actualité. Ce conflit, qui se déroule à une échelle mondiale et dont la nature se révèle être non seulement socioéconomique mais également politique, est porteur d'enjeux déterminants : il démontre l'importance que revêt le contrôle de la propriété intellectuelle dans le contexte de ce que d'aucuns appellent le capitalisme cognitif 1 , au point qu'elle est assimilée au « pétrole du XXI e siècle 2 ».

« Petites boîtes » et individualisme en réseau

Annales des Mines - Réalités industrielles, 2010

Comment les sciences sociales ont-elles appréhendé la question de la socialisation (ou du manque de socialisation) des internautes ? Retour sur un débat qui a traversé les études du Web de ces dernières années. par Antonio CASILLI* LA RECONSTRUCTION DES RELATIONS ÉCONOMIQUES, JURIDIQUES ET HUMAINES RÉALITÉS INDUSTRIELLES • NOVEMBRE 2010