Suivi et complications non immunologiques de la transplantation rénale (original) (raw)
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Complications vasculaires de la transplantation rénale
EMC - Techniques chirurgicales - Chirurgie vasculaire, 2011
La transplantation rénale est aujourd'hui le traitement privilégié de l'insuffisance rénale terminale. En France comme ailleurs, la pénurie de greffon est importante et l'âge des donneurs et des receveurs est en augmentation. Il est donc essentiel que tous les reins potentiellement utilisables puissent être greffés dans les meilleures conditions. Les complications vasculaires de la greffe rénale sont rares mais redoutables. Les complications thrombotiques dominent la période périopératoire et leur pronostic est mauvais pour la survie du rein transplanté. Les complications hémorragiques sont plus rares, mais elles associent à une menace sur le greffon une mise en jeu du pronostic vital du receveur, voire du donneur dans les greffes à donneur vivant. Les complications septiques, en particulier à champignons, sont de très mauvais pronostic. La plupart de ces complications sont évitables par une technique irréprochable et une bonne connaissance des multiples situations rencontrées dans la pratique de cette transplantation. Leur traitement privilégié doit donc être préventif. Lorsqu'elles surviennent, une prise en charge extrêmement rapide est de mise et un diagnostic très précoce est essentiel. L'échodoppler est devenu l'examen de référence pour le suivi postopératoire car c'est lui qui permet la détection la plus précoce des complications thrombotiques. À distance, la sténose de l'artère rénale du greffon, malgré une baisse significative de son incidence, reste une complication redoutable dont le traitement repose aujourd'hui principalement sur les techniques endovasculaires.
Pan African Medical Journal, 2014
La transplantation rénale (TR) constitue le traitement de choix de l'insuffisance rénale chronique terminale. Les complications métaboliques après TR (diabète, dyslipidémie, hyperuricémie, obésité), en grande partie liées au traitement immunosuppresseur, deviennent une préoccupation car elles constituent un facteur de risque de morbimortalité et de perte fonctionnelle du greffon. Le but de notre étude est d'évaluer la fréquence de ces anomalies après TR. Il s'agit d'une étude rétrospective incluant tous les patients ayant bénéficié d'une première TR par donneur vivant (DV) de Juin 1998 à Décembre 2010 .Nous avons recensé les données démographiques propres au receveur, le traitement immunosuppresseur après TR. Les paramètres clinico-biologiques recueillis sont (index de masse corporel (IMC), glycémie à jeun, hémoglobine glyquée, CT, C-HDL, C-LDL, TG, acide urique). Soixante dix patients ont été colligés, l'âge moyen est de 36.3+/-9.6 ans (21 à 62) avec un sex ratio de 0.5.Quinze patients (21.4 %) étaient hypertendus avant la TR et 2.9% avaient une néphropathie diabétiques. L'âge moyen du donneur est de 47.5+/-10.2 ans (20-65). Le traitement immunosuppresseur pendant la phase d'induction était une trithérapie associant corticostéroïdes, anticalcineurines chez tous les patients et mycophénolate mofétil chez 68.6% et azathioprine dans 31.4% des cas. L'IMC moyen était de 24.1+/-4.0 (16.9 à 37), 33% des patients étaient considérés en surpoids dont 21.8% en obésité. L'hypercholestérolémie, a été retrouvée chez 25 patients soit 36%. Presque la moitié des patients (48.5%) avaient une hyperuricémie. Quatre patients ont développé un diabète après TR soit 6% des cas. La perte du greffon a été notée chez 12 patients et 2 patients sont décédés dont un avec un greffon fonctionnel. En analyse univariée, l'hyperuricémie et la dyslipidémie ont été considérées comme facteur de risque de perte du greffon et retour en dialyse avec p=0.024 et 0.021 respectivement. Les complications métaboliques après TR sont fréquentes et méritent une attention particulière car elles représentent un facteur de morbi-mortalité. L'éducation précoce du patient greffé est nécessaire et s'appuie sur une prise en charge multidisciplinaire impliquant les néphrologues, diététiciennes, psychologues et médecins généralistes.
Pan African Medical Journal, 2011
Introduction: La transplantation rénale (TR) est actuellement considérée comme un traitement de choix de l'insuffisance rénale chronique terminale (IRCT). Ses résultats se sont améliorés au cours des dernières années. Cependant, les complications chirurgicales demeurent graves car elles touchent un rein unique et surviennent sur un terrain fragilisé par l'insuffisance rénale et l'immunosuppression. L'objectif de ce travail est d'évaluer la fréquence des complications chirurgicales lors de l'activité de TR au CHU Ibn Sina de Rabat, et de dégager les facteurs ayant influé l'apparition de ces complications. Méthodes : Étude rétrospective des patients transplantés rénaux à partir de donneurs vivants apparentés (DVA) de Juin 1999 à Décembre 2008 dans notre centre hospitalo-universitaire. Nous avons recensé les caractéristiques propres au receveur, au prélèvement, au donneur ainsi qu'au greffon. Les complications chirurgicales ont été colligées ainsi que leur prise en charge et évolution. Résultats: Soixante sept dossiers ont été analysés avec un suivi moyen de 55 +/-28 mois. 38 complications chirurgicales ont été recensées : sténose des artères rénales (38,7%), lymphocèle (21%), hématome (12,7%), thrombose vasculaire (7,8%), reflux vésico-urétéral (4,8%), rupture du greffon (3,2%), calcul (1 cas), éventration (1 cas), L'analyse statistique de notre série n'a pas mis en évidence de facteurs de risque significatifs semblant influer sur l'incidence des complications chirurgicales. Conclusion: La morbidité liée aux complications chirurgicales de la TR reste élevée nécessitant un diagnostic et un traitement adéquat afin d'éviter les répercussions sur la survie des patients et des greffons.
Etude pilote du suivi thérapeutique du léflunomide en transplantation rénale
Journal de Pharmacie Clinique
La néphropathie à BK virus est une complication pouvant induire des troubles sévères chez les patients transplantés rénaux. Une immunosuppression soutenue associant notamment tacrolimus et mycophénolate mofétil est un facteur de risque important. Il n’existe à l’heure actuelle aucun consensus pour traiter cette néphropathie. Les antiviraux classiques comme le cidofovir semblent avoir une efficacité insuffisante pour enrayer l’infection. La stratégie thérapeutique de première intention consiste habituellement en une réduction des doses des immunosuppresseurs. Le léflunomide se présente comme une alternative efficace dans certains cas. Nous présentons le suivi thérapeutique de 4 patients en échec après les mesures de première intention, à savoir une diminution des doses des immunosuppresseurs, voire un traitement par cidofovir. Les dosages du métabolite actif du léflunomide ont été réalisés en chromatographie liquide couplée à une détection UV à 295 nm. Les concentrations plasmatiques...
Anomalies de la mémoire lymphocytaire T antivirale et infections virales en transplantation rénale
2019
Les reactivations a Polyomavirus, BK-virus (BKv) et JC-virus (JCv), sont des complications majeures en transplantation renale, responsables de nephropathie a BKv (Nx BKv) et de leuco-encephalopathie multifocale progressive (LEMP). Sans therapeutique antivirale specifique, ces infections virales menent a la perte du rein transplante ou au deces du patient. Notre groupe a conduit une etude observationnelle incluant 100 patients transplantes renaux avec differents niveaux de reactivation BKv (Etude MelTyK). Nous avons mis en evidence une alteration progressive de la fonctionnalite des lymphocytes T specifiques du BKv, associee a une correlation inverse entre la polyfonctionnalite lymphocytaire ou le nombre d’incompatibilites HLA et la charge virale BKv plasmatique. Cette alteration de la fonctionnalite suggerait un etat d’epuisement des lymphocytes T specifiques du BKv en fonction du niveau de reactivation BKv. Ces donnees nous ont conduit a elaborer une methode biologique non-invasive...