Établir des contrats sociaux résilients : Un moyen de prévenir les conflits violents et de pérenniser la paix SYNTHÈSE DES CONCLUSIONS (original) (raw)

La fin d’un instrument de paix : le concile général

« La fin d’un instrument de paix : le concile général » dans Paix des armes, paix des âmes, Actes du colloque international de Pau, 8-11 octobre 1998, réunis par Paul Mironneau et Isabelle Pébay-Clottes, Paris, Imprimerie Nationale, 2000, p. 19-28

La résilience et les survivants de crimes violents

Victimology Research Centre, Algonquin College, 2020

Notre étude à méthodes mixtes a compris 435 réponses à un sondage en ligne ainsi que 71 entrevues de suivi en personne ou par téléphone avec des participants volontaires. Nous avons demandé aux gens de partager avec nous ce qui avait été utile ou inutile à la suite de leur expérience de violence, ainsi que les changements qu’ils avaient vécus dans leur vie personnelle. Nous leur avons également demandé de nous faire part de leur rétroaction concernant leurs expériences avec le système de justice pénale, les services aux victimes et le soutien qu’ils avaient reçu de leurs familles et de leurs amis. Grâce à cela, nous en avons appris sur les différents types d’interactions qui exacerbent les traumatismes ainsi que ceux qui appuient le processus de résilience et qui favorisent la croissance post-traumatique et les sentiments de mieux-être. Nous avons également appris l’importance du langage utilisé et des sentiments que des mots comme « victime » ou « survivants » suscitaient chez les participants.

La résilience, moyen et fin d’un développement durable ?

Du fait de la montée des périls environnementaux, le concept de résilience fait l’objet d’une attention croissante dans le champ du développement. Il a d’abord été exploré dans le champ des analyses systémiques, celui des systèmes socio-écologiques en particulier. Il convient toutefois, d’une part d’interroger la pertinence et la portée de ce concept au niveau microéconomique, d’autre part d’interroger les liens qui l’unissent au développement durable. Le cadre conceptuel proposé articule l’approche par les capabilités et l’analyse économique de la gestion des risques, permettant de mettre en avant les capacités d’action face aux risques et de réaction face aux chocs. Il conduit à envisager la possibilité de faire de la résilience une finalité d’un développement durable. Ceci soulève deux difficultés majeures, tenant à la complexité de l’analyse des capacités d’action individuelles, et à l’articulation de ces capacités avec des dynamiques collectives.

Les « Ententes sur les répercussions et les avantages » et le bien-être des communautés

Recherches amérindiennes au Québec, 2010

Depuis deux décennies, de plus en plus d’ententes sur les répercussions et les avantages (ERA) ont été négociées entre les minières et les communautés autochtones ou leurs représentants régionaux. Ces ententes sont perçues comme un outil très utile pour promouvoir le développement économique et améliorer certaines conditions socioéconomiques des communautés, plus particulièrement l’accroissement du revenu. Il n’est pas toujours évident toutefois que les communautés ainsi enrichies soient choyées au point de vue santé et bien-être communautaire. Plus frustrant encore, il n’y a qu’une minorité d’ERA qui se préoccupent directement de santé et de bien-être communautaire car la plupart sont conçues plutôt pour apporter des avantages en présumant que ceux-ci amélioreront le bien-être en général. C’est trompeur et insuffisant. En prenant pour exemple les ERA signées par les organisations inuites du Canada, le présent article reflète celui de Knotsch et Warda (2009) dans lequel les auteurs ...

Garantir une paix juste et durable post-conflit Comment éviter une paix fragile et le retour aux hostilités entre les parties initialement engagées dans le conflit

L’actualité internationale s’efforce de nous rappeler que la construction de la paix est « un processus long, difficile, semé de perpétuelles embûches ». La guerre a toujours été, et continue d'être, le fléau de l’humanité. La prolifération de conflits armés, toujours de plus en plus sanguinaires, continue d’avoir un effet dévastateur, remodelant des sociétés entières. Qu’il s’agisse des guerres génocidaires, de destruction massive ou de décolonisation, ces hostilités ont touché de plein fouet les populations civiles, notamment durant les XXe et XXIe siècles. Cela est dû à la sophistication accrue des guerres modernes et des armes capables de frapper plus fort et plus loin. Il est donc plus important que jamais de trouver une solution aux conflits qui endeuillent nos sociétés. Que peut-on alors faire si, horrifiés par l’oppression et le coût humain et matériel de la guerre moderne, l’on souhaite se rapprocher d’un monde à la fois plus pacifique et plus juste? La réponse est évidente : il faut oeuvrer pour construire une paix solide et durable afin de mettre un terme à l’effusion de sang et de sauver les civils innocents. La tendance émergente à laquelle se rallie ce travail consiste à se focaliser sur les aspects postconflit des processus de paix. La manière de préserver la paix s’avère alors être aussi importante que sa conclusion. Au lieu de s’en remettre au seul moment de signature de la paix, il faut proposer une gestion continue du conflit visant à régler les problèmes lui ayant donné naissance.