Gramsci and the Rise of Capitalism (original) (raw)

This article offers a reconstruction of the Gramscian conception of the emergence of capitalism. Such a reconstruction is necessary because Gramsci does not give us a systematic conception of the transition from feudalism to capitalism. Despite this, we find reflections in his Prison Notebooks where he analyzes some elements that played a decisive role in this transition or, conversely, constituted obstacles to it (the importance of the construction of a national-popular collective will, thanks to a real hegemony of the bourgeoisie over the rest of the population, and the establishment of an integral State; the negative role of the Catholic Church, especially in Italian history, as opposed to the Protestant movements). This study of Gramscian thought is enriched by a dialogue with several important authors: Max Weber obviously, but also the historians Henri Pirenne and Robert Brenner. Cet article propose une reconstruction de la conception gramscienne de l’émergence du capitalisme. Un tel travail de reconstruction est nécessaire dans la mesure où Gramsci ne propose pas une conception systématique de la transition du féodalisme au capitalisme. Malgré cela, les réflexions des Cahiers de prison analysent des éléments ayant joué un rôle décisif dans cette transition ou ayant à l’inverse constitué des obstacles à cette dernière (importance de la construction d’une volonté collective nationale-populaire, grâce à une véritable hégémonie de la bourgeoisie sur le reste de la population, et à la mise en place d’un État intégral ; rôle négatif de l’Église catholique, en particulier dans l’histoire italienne, par opposition aux mouvements protestants). Cette étude de la pensée gramscienne s’enrichit d’un dialogue avec plusieurs auteurs importants : Max Weber évidemment, mais également les historiens Henri Pirenne et Robert Brenner.