« Introduction historique – 4e session de la 25e Législature (du 18 novembre 1959 au 18 mars 1960) », Débats reconstitués de l’Assemblée législative, Assemblée nationale, Québec, 2010, p. vii-xlviii. (original) (raw)
Une fois Duplessis mis en terre, une question est sur toutes les lèvres : « Qui lui succédera? » La question hante même les libéraux. En fait foi cet échange intime, reproduit dans les mémoires de Lapalme : « Jean Lesage me demanda : "Qu’est-ce que tu en penses?" Je lui répondis : "Paul Sauvé va lui succéder. Ce sera plus difficile avec lui qu’avec Duplessis." - "Tu penses cela?" - "Oui." - "Moi aussi." » Ils ont vu juste. Le nom de Sauvé se détache rapidement du lot. Dauphin attitré de Duplessis depuis des années, Sauvé est son successeur tout désigné. Lorsque le premier écho de la nouvelle parvient à Québec, tous les ténors du parti se massent à ses côtés. Un doute seulement persiste. L’inimitié entre Sauvé et Martineau, grand argentier du parti qui détient les cordons de la bourse, est bien connue de tous et pourrait bien être une pomme de discorde au sein de l’Union nationale. Sans coup férir, Sauvé impose son autorité sur le Cabinet, la députation et les instances du parti, qui accueillent tous sa nomination avec un soupir de soulagement. Le lendemain des funérailles de Duplessis, Sauvé prête serment comme 17e premier ministre de la province. Le 14 septembre, il convoque la Chambre pour le 18 novembre, date à laquelle débutera la 4e session de la 25e Législature. Les cent jours du gouvernement Sauvé – 114, pour être plus exact – débutent.
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Les débats de l'Assemblée législative 25 e législature, 1 er session (du 14 novembre 1956 au 21 février 1957) entrent en Hongrie et écrasent l'insurrection. Des milliers de Hongrois sont tués et blessés, d'autres tentent de fuir la menace en s'expatriant.
Documentation et bibliothèques, 1984
Tous droits réservés © Association pour l'avancement des sciences et des techniques de la documentation (ASTED), 1984 Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'
In the context of the reorganisation of imperial government which began in the mid-eighteenth century and continued through the American revolution, officers of the crown in the Anglo-American colonies who would remain loyal after 1783 attempted to conceptualise a constitutional regime built on the creation of a federal structure uniting the American colonies. Developed mainly in the projects elaborated between 1783 and 1815 by William Smith and Jonathan Sewell, these proposals for colonial federation also came to form an important pole within Lower Canadian political discourse and came to define the mechanisms of political domination which imperial minded thinkers and politicians would attempt to impose on the colony after 1822. In the Lower Canadian political context, federalism therefore represented a model of government which allowed for the perpetuation of imperial political hegemony rather than an ideology which foreshadowed the coming of modern Canada. Dans le contexte du réaménagement de la gouvernance impériale qui s’amorce au milieu du XVIIIe siècle et se poursuit après la Révolution américaine, des officiers de la couronne dans les colonies anglo-américaines qui demeureront loyaux après 1783 tentent de jeter les bases d’une structure constitutionnelle impériale par la création d’une fédération des colonies américaines. Développés entre 1783 et 1815 dans les projets de William Smith et Jonathan Sewell, ces projets de fédération forment un pôle important du discours politique bas-canadien et ils définissent les mécanismes de la domination coloniale que les adeptes de l’Empire tentent d’imposer à la colonie après 1822. Dans le contexte politique bas-canadien, le fédéralisme représente donc un mécanisme de domination et un modèle de gouvernance permettant de perpétuer l’hégémonie politique impériale plutôt qu’une pensée annonciatrice de l’avènement du Canada moderne.
Il va sans dire que la question constitutionnelle a été maintes fois étudiée par divers spécialistes qui ont démontré que celle-ci gagne progressivement en importance au sein du débat public canadien à partir de 19605. Cependant, peu d’entre eux se sont adonnés à une analyse systématique du débat politique québécois sur la question. Nous entendons par là les échanges entre les politiciens autour des différentes tentatives de rapatriement constitutionnel et de nouveau partage des pouvoirs au sein de la Confédération qui sont survenus à partir de 1960. Plus précisément, on peut se demander quelles étaient les positions constitutionnelles des partis politiques, comment elles ont évolué et surtout, de quelle nature était leur opposition. Pour ces fins, l’étude des Débats de l’Assemblée législative, qui ont d’ailleurs été très peu utilisés dans l’optique de cette question, est à notre avis révélatrice de l’évolution de ces échanges. Ils constituent donc la source principale utilisée pour cet article. À cet égard, plusieurs chercheurs ont noté la pertinence de l’étude du Parlement, qui apparaît comme un microcosme des expériences collectives et de la vie nationale du Québec. Pour les besoins de cet article, nous limiterons notre analyse à la période 1960-1966, soit celle où Jean Lesage était premier ministre. L’étude de celle-ci sera donc séparée en trois : d’abord, nous nous intéresserons au premier mandat libéral de 1960 à 1962 au cours duquel la formule d’amendement de la constitution connue sous le nom de formule Fulton fut négociée, puis rejetée. À la suite de cet échec, les tentatives de rapatriement furent suspendues, mais les discussions à l’Assemblée législative se poursuivent et témoignent de la montée en importance du débat constitutionnel, ce qui constitue l’objet de la seconde partie. Enfin, nous inspecterons les péripéties ayant mené à l’échec de la formule Fulton-Favreau.
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