UN HORIZON D’HABITAT DES Ve–VIe SIÈCLES A L’EMPLACEMENT DU COMPLEXE DU PALAIS IMPÉRIAL (SITE 85) (original) (raw)

GOXWILLER (67) ZAC PAEI. Un nouveau site d'ensilage de la fin du Premier Âge du Fer (Ha D2/D3)

2013

Un projet de Zone d’Activité Commerciale (ZAC PAEI) initié par la Communanuté de Communes du Piémont de Barr, et situé entre les communes de Goxwiller et de Valff, a donné lieu à une fouille préventive réalisé par Antea-Archéologie entre les mois de mai et d’août 2011. Cette opération fait suite à un sondage réalisé par le PAIR en 2006 sur plus de 25,5 ha. Cette évaluation a permis de mettre en évidence des occupations protohistoriques datées de l’âge du Bronze final, de la fin du Premier Âge du Fer et de la période romaine. La fouille couvre une superficie de 37870 m² située au nord de la zone diagnostiquée. Au total 241 structures archéologiques ont été découvertes dont 105 pouvant être attribuées à 3 périodes d’occupations. L’occupation la plus ancienne présente correspond à la période du Bronze ancien qui est soulignée sur le terrain par la présence d’au moins 2 structures : un puits et une fosse simple. L’occupation est très discrète et semble se concentrer dans la partie sud du terrain. On constate avant l’instalation du site du Bronze final IIIa, un hiatus de 8 à 9 siècles : le Bronze final IIIa. Pour cet horizon chronologique, on compte 7 structures dont une très grande fosse polylobée, 3 silos et 3 fosses simples. Les nombreuses céramiques issues de l’un des silos et de la fosse polylobée permettent de proposer une datation précise : Bronze final IIIa. Par la suite, une occupation du Hallstatt vient s’implanter dans cette zone. Il s’agit de la phase majeure du site puisque qu’elle correspond à près de 40 % du nombre total de structures archéologiques. Elle est représentée par un ensemble de 96 structures composées d’au moins deux fosses polylobées, de plusieurs dizaines de silos et de fosses simples diverses. Les indices chronologiques (étude céramique réalisée sur les ensemble les plus riches) indiquent la fin de la phase du Hallstatt, autrement dit une occupation d’étendant entre le Hallstatt D2 et le début du Hallstatt D3. À ce jour, le site de Goxwiller ZAC PAEI est le site le plus important au niveau régional, en terme de nombre de structures et de mobiliers archéologiques pour cette période du Ha D2/D3. Par ailleurs, bien qu’un certain nombre d’entités n’a pas livré de mobilier suffisamment pertinent pour fournir une fourchette chronologique précise au sein du Hallstatt, aucun indice net d’une phase plus ancienne ou plus récente n’a pu être observé. Après l’abandon de ce site au début du Hallstatt D3, plus aucune structure archéologique ancienne ne vient s’implanter sur ce terrain excepté un mince fossé situé à l’extrême sud du décapage. Dans le remplissage de celui-ci, un empierrement associé à quelques fragments de tegula gallo-romaines ont été découverts. Par ailleurs, les activités agricoles des périodes modernes et/ou contemporaines ont laissés quelques traces comme des fossés parcellaires ou encore des fosses diverses. L’une d’elle contenait les restes d’un cheval visiblement enterré à la hâte. Enfin, un très grand nombre de chablis ont été mis au jour lors du décapage. Il est probable qu’ils correspondent à un couvert forestier ancien, postérieur à l’occupation du Premier Âge du Fer comme en témoigne certaines fosses ou silo clairement perturbées par ces structures.

SAINT-IRÉNÉE (LYON) : UNE ÉGLISE FUNÉRAIRE DES Ve-VIIe-Xe SIÈCLES

Grâce à des fouilles anciennes et partielles, à des analyses et à des relevés de toutes les parties anciennes, à un décapage récent des murs, à des analyses (datations par luminescence et archéomagnétisme), à une relecture des textes, nous proposons plusieurs états de construction de la basilique funéraire de Saint-Irénée. État 1 : probable mausolée. État 2 : grande basilique de la deuxième moitié du ve siècle, dédicacée par Avit de Vienne puis visitée par Grégoire de Tours : petite abside, transept débordant et grande crypte, trois nefs de sept travées comme à Saint-Laurent de Choulans. État 3 : reconstruction de l’abside de la crypte, accès par des escaliers à l’ouest (première moitié du viie siècle). État 4 : église réduite à sa partie orientale au xe siècle (crypte-halle à trois nefs, accès en U). État 5 : agrandissement à l’ouest par un avant-corps et une galerie de façade (xie siècle). The funerary basilica of Saint-Irénée seems to have passed through several states during its...

LE DEVENIR DES SANCTUAIRES PALÇOCHRÇTIENS DU VII e AU XI e SIéCLE : LES JALONS DE LÕÇVOLUTION VERS LE MOYEN åGE CENTRAL Jean-Pierre Caillet

On sait que l'implantation monumentale chrétienne a connu un remarquable essor entre VII e et XI e siècle : cela en raison de la fondation de nombreux monastères, notamment ; mais aussi du fait de la mise en place d'un maillage relati-vement serré dans les territoires ruraux, à l'origine directe des paroisses 1. Le paysage bâti du Moyen Âge central en a été fortement déterminé. Pour autant, il faut bien prendre en compte que l'époque paléochrétienne-que, par commo-dité, nous limiterons ici aux IV e , V e et VI e siècles-avait déjà vu l'érection de multiples sanctuaires, d'importance tout à fait majeure pour certains d'entre eux : ainsi les cathédrales et les grands édifices martyriaux, dès ce temps en place sur la totalité de l'aire correspondant à l'Empire romain ; et s'y adjoignaient un nombre appréciable d'églises ou oratoires secondaires (parfois en lien avec l'installation des premières communautés monastiques). Ces édifices et ces ensembles ont naturellement aussi pesé d'un grand poids dans la composante chrétienne du panorama médiéval. Mais la plupart ont subi, depuis la fin de l'Antiquité, diverses modifications en rapport avec l'instauration de nouvelles pratiques cultuelles et dévotionnelles, ou avec un change-ment de statut, ou encore aux fins d'en rehausser l'aspect et par contrecoup le prestige. L'appréhension de ce processus-qui, sur des sites comme Aquilée ou Poreč, avait d'ailleurs été entamé dès avant la fin du VI e siècle 2-est évidemment essentielle pour comprendre les étapes de l'évolution qui, d'une phase encore expérimentale, mène à la maturité de l'âge roman. Nous en évoquerons donc ici les principaux traits, à l'aide d'exemples parmi les plus significatifs. Mais avant d'entrer de plain-pied dans cet examen, il apparaît nécessaire de bien circonscrire le problème, géo-graphiquement parlant. En effet, tous les territoires hors des limites de l'Empire romain (c'est-à-dire l'Europe nord-orientale et une large frange de la Germanie, ainsi bien sûr que la Scandinavie) ne sont pas concernés, puisque n'ayant connu aucune implantation paléochrétienne. C'est aussi le cas des régions dans lesquelles un coup d'arrêt a été porté au christianisme par l'arrivée de nouvelles populations : Angles et Saxons en Bretagne romaine, Slaves en Europe sud-orientale ; aussi, Arabes au Proche-Orient, au Maghreb et dans la Péninsule ibérique. Toutefois, certaines nuances doivent être apportées : cela en particulier pour les dernières de ces régions, où, avec des variantes, une relative tolérance des autorités musulmanes a permis le maintien d'anciennes structures chrétiennes 3. Mais sinon, se trouvent donc essen-tiellement concernés les territoires de Gaule et d'Italie, avec leurs marges : ce qui représente un potentiel tout de même considérable, tant du point de vue numérique que UDC: 726(497.54)"12/13" J.-P. Caillet Preliminary communication Université Paris-Nanterre If it is well known that a lot of new churches were built during the High Middle Ages, the monumental landscape of this period was also marked by the numerous Paleochristian sanctuaries still in use. These last ones have often undergone, then, modifications more or less substantial, regarding their architectural outlines (partial transformation of the fabric, adjunction of annexes, laying out of crypts…) as well as their liturgical settings (supplementary altars, implantation of ciboria, new chancel screens…) as well as their decoration (mainly on the new liturgical settings, precisely ; but sometimes also-and in some buildings among the most prestigious-on the walls, consisting in reliefs in stucco, mosaics or paintings). The study of these cases may be undertaken by referring to textual sources, when they are at disposal ; but also, of course, by observing what it is still preserved, or thanks to the archaeological investigations. This approach appears truly fundamental, in order to understand how occurred-even by anchoring in the tradition firmly established between the 4 th and the 6 th century-a progressive mutation, leading from the first generation of the Christian architecture to the realizations of the Romanesque period.

Insertion chronologique du Mésolithique valaisan

1988

Malgre une prospection systematique effectuee de 1985 a 1987 par le groupe PAVAC, sous la direction d'A. Gallay, en Valais et dans le Chablais suisse, le site de Vionnaz reste l'unique temoin mesolithique dans cette vallee alpine. La decouverte de cet abri-sous-roche remonte a plus de vingt ans deja (1963) et la fouille exhaustive des niveaux d'occupation, tous attribuables au Mesolithique ancien, fut menee de 1980 a 1986. Le Mesolithique recent demeure lui encore inconnu a ce jour en Valais. En Suisse, les elements de chronologie absolue pour le Mesohthique se limitent a quelques references appartenant au domaine jurassien de maniere large (Ogens, Mollendruz, Birsmatten, Roggenburg). Dans les Alpes, le site valaisan de Vionnaz est l'objet d'un important programme de datations radiometriques depuis 1982. Ce gisement se revele tres propice dans la mesure ou les charbons de bois sont bien conserves et l'enfouissement des vestiges rapide (taux de sedimentation e...

STRUCTURES D'HABITAT ET INHUMATION DE LA SECONDE MOITIÉ DU 5 e MILLÉNAIRE (GROUPE DE BRUEBACH-OBERBERGEN) À VENDENHEIM « AUX PORTES DU KOCHERSBERG » (BAS-RHIN) par Philippe LEFRANC et Fanny CHENAL

/ Zusammenfassung Une fouille de sauvetage réalisée en 2013 sur la commune de Vendenheim a permis d'étudier un petit ensemble de structures, essentiellement des fosses de stockage, relevant probablement d'une même unité d'habitation. Les caractères stylistiques de la céramique recueillie permettent d'attribuer cette occupation à une phase de transition entre le Bischheim rhénan et le Bruebach-Oberbergen, horizon stylistique encore non défini en Basse-Alsace et que les assemblages de Vendenheim, caractérisés par un mélange de traits archaïques et de nouveaux motifs, permettent pour la première fois de saisir. L'une des fosses a livré les restes d'un individu inhumé en position non conventionnelle : il s'agit de la première attestation réellement bien datée de ce type d'inhumation dans la vallée du Rhin et, à ce titre, d'un jalon important dans l'étude des modes de diffusion de la pratique de l'inhumation en fosses de plan circulaire. Bei einer Ausgrabung in der Gemeinde Vendenheim im Jahr 2013 wurde eine kleine Gruppe von Befunden aufgedeckt, im Wesentlichen Vorratsgruben, die vermutlich einer einzigen Siedlungsphase zuzuordnen sind. Die Keramikscherben aus diesen Befunden lassen sich aufgrund stilistischer Merkmale in den Übergang zwischen den Phasen Bischheim rhénan und Bruebach-Oberbergen stellen, ein stilistischer Horizont, der bislang im Unterelsass noch nicht definiert werden konnte. Mit den Funden aus Vendenheim, die sich durch eine Mischung aus archaischen Strichen und neuen Motiven auszeichnen, lässt sich dieser Horizont nun erstmals charakterisieren. In einer der Gruben lagen die Reste einer Siedlungsbestattung in ungewöhnlicher Position. Dies ist die erste gut datierte Bestattung dieses Typs im Rheintal und somit ein wichtiger Baustein bei den Forschungen zur Verbreitung von Bestattungen in Siedlungsgruben.