"La Peste" (original) (raw)
in Europa: Notre histoire, ed. by Étienne François, Thomas Serrier et al., Paris: Arènes, 2017
Peste: entre épidemies et sociétés
Atti, 2007
Epidemics take place because human societies expect them and in this anticipation they adopt disturbed patterns of behaviour, disorder and violence that are dictated by fear. This behaviour leaves its traces in the biological, historical and iconographic archives, which the anthropologist can investigate in a diachronic manner. The interpretation of these patterns of social behaviour, over time and in relation to place, offers tools for investigating the present, even at global level (according to the formula of Geerz) enabling an exploration of how biological and cultural variables affect the probabilities of falling ill and dying.
L’analyse intégrale de l’œuvre « la peste »
L’œuvre s'ouvre en avril à Oran une ville d'Algérie. Le docteur Rieux aperçoit un rat mort sur son palier, il se retire en pensant que s'est une farce des jeunes des coins mais, très vite le nombre de rats qui mouraient se multipliaient. C'est le concierge de l'immeuble du Dr. Rieux, qui tombe malade et malgré les soins du médecin, il finit par mourir delà maladie mystérieuse.
René Leboutte Peste & Choléra au Pays
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. Les mythes ne sont pas des « contes de vieilles femmes ». Les cris lancés vers Notre Dame, Saint Roch ou Sainte Rita ne sont pas plus naïfs (voire ridicules pour certains intellectuels en chambre) que l'appel aux Muses chanté par Homère et par Virgile. L'Ave Maria et le Pater Noster ne sont pas moins sincères que le cri de Dante vers Virgile : Miserere di me ! ! ! Quand je l'aperçus dans le grand désert : « Aie pitié de moi », lui criai-je, « qui que tu sois, ombre ou homme véritable » Il me répondit : « Homme je ne suis, homme je fus jadis, et mes parents furent Lombards ; tous deux eurent Mantoue pour patrie. » (Divine Comédie, chant I, 64-69). Nous avions cru trop vite, trop confiants en nos propres forces, trop gonflés par notre arrogance que « ce monde que nous avons perdu », que ces forces de la nature, faisaient désormais partie du bric-à-brac que nous appelons l'Histoire. Certains ont même la folie de répondre à la question « What can we learn from the Past ? Nothing ! »… Nothing, rien 1 : nous n'avons donc rien appris… Dans ce cas, le présent est en train de nous répéter la leçon ! Le présent essai parle du pays de Liège en temps de catastrophes sanitaires, mais pas seulement car celles-ci surviennent généralement à la suite de, ou en même temps que, la guerre et la faim 2. Il privilégie les « sources » plutôt que les commentaires savants tout en sachant que le « document brut » ne reflète pas entièrement une réalité qui s'est effacée à jamais. Cependant, l'ombre de cette réalité, le poids de « ce monde que nous avons perdu » sont toujours là devant nous, en nous. Bien fou qui ose l'ignorer ! Evoquer les « malheurs du temps » n'est pas sans risque. Il est si facile, si tentant de se livrer au sensationnalisme, de « surexposer » des scènes horribles, de faire surgir les cadavres du placard un peu comme ces squelettes de carton qui surgissent dans un train fantôme. Tel n'est pas notre intention évidemment. En revanche, en écrivant cet essai, nous invitons à réfléchir sur une chose : l'expérience vécue par l'infinie troupe d'êtres humains qui nous ont précédés mérite plus qu'un coup d'oeil distrait. Pour le dire brutalement : s'ils avaient raison ? S'ils nous donnaient espoir ? UN HISTORIEN ROUMAIN Avant de vous emmener dans le pays de Liège, je fais un détour par la Roumanie et, si vous me le permettez, évoquer mon « vécu ». En 1995, j'ai participé au XVIII e Congrès international des sciences historiques-Montréal 27 août-3 septembre 1995. Thème 14. L'histoire de l'environnement : un retour à la macrohistoire ? (Economie et écologie : ennemies ou alliées ?). À cette occasion, j'ai rencontré le Professeur Paul Cernovodeanu, de l'Université de Bucarest, qui m'a offert un livre que j'ai sous les yeux en rédigeant ce que vous allez lire : Cavalerii Apocalipsului. Calamitãtile naturale din trecutul României (pânã la 1800), Bucarest, 1993. L'auteur a étudié, dans la solitude dangereuse et le confinement imposé par le régime Ceausescu, un sujet qui, selon ses dires, lui évitait des misères de la part des sbires de la Securitate : « les calamités naturelles dans le passé de la Roumanie ». Ce faisant, l'auteur a fait oeuvre innovante car ce petit livre explique un mécanisme structurel fondamental de l'Histoire humaine, à savoir l'interrelation et l'interconnexion entre dérèglements climatiques, guerres et santé publique. Bref une histoire des désordres naturels ou non de notre « écosystème ». Aujourd'hui, ce thème est à la mode. Dans les années 1970-1980, en revanche, travailler là-dessus, confiné dans un minuscule appartement de la triste banlieue de Bucarest, relevait d'une pensée visionnaire autant que d'une activité intellectuelle salvatrice. Ce livre ne m'a jamais quitté : maintenant il dégage toute sa puissance. Aujourd'hui moi-même confiné (mais nullement menacé par la Securitate), je relis ces pages et je tente d'appliquer ce message à l'espace qui m'est assez familier : le pays de Liège… Plutôt que de sacrifier à « une revue de la littérature » 3 , je vous fais partager un extrait du résumé français de Cavalerii Apocalipsului : « Nous avons souligné la nécessité d'examiner l'influence exercée par les facteurs écologiques d'ordre climatique, entomo-zoologique ou séismique sur l'évolution de la vie des hommes de tout le territoire roumain pendant le moyenâge. Les phénomènes météorologiques anormaux, voire les variations excessives de température, soit en hiver, soit en été, déterminante le déséquilibre hydrologique ou causant, en dernière instance, une longue période de sécheresse, des précipitations abondantes engendrant des inondations, ont contribué à détruire, dans les deux variantes, les récoltes. La sécheresse, aussi bien que les inondations CHAPITRE I UNE SOCIETE DE PAUVRETE DE MASSE THE WORLD WE HAVE LOST Certes, nobles, clercs riches, bourgeois cossus qui vivaient jadis dans la Cité Ardente, donnaient le ton en matière de pratiques religieuses, de vie publique, de moeurs privées, de culture. On ne voyait qu'eux (pas « elles », car les femmes même de haut rang n'avaient pas voix au chapitre), ils étaient partout, mais leur agitation sur le devant de la scène de l'Histoire ne doit pas faire illusion. Les racines de la culture populaire, c'est-à-dire « l'art de survivre », sont plus profondes et sont toujours vivantes car elles plongent dans l'existence même de l'être humain. La société de jadis, « ce monde que nous avons perdu » pour reprendre cette formule de l'historien britannique Peter Laslett (qui a marqué deux générations d'historiens/historiennes de Liège formé/ées par Etienne Hélin), est une « société de pauvreté de masse ». L'ouvrage de Peter Laslett, paru en 1965 : The World we have lost, nous fait pénétrer dans l'univers quotidien d'un ménage de boulanger londonien en 1619… Et l'auteur de nous prévenir : « Il est donc aisé de constater que « le monde que nous avons perdu », comme j'ai choisi de l'appeler, n'était ni un paradis, ni un âge d'or où régnaient l'égalité, la tolérance et l'amour charitable. Que l'on ne se méprenne pas sur ce point, et que l'on me permette d'exprimer tout de suite mon opinion : rien ne prouve que l'oppression économique et l'exploitation de l'homme soient dues à l'avènement de l'industrie. Elles existaient déjà. » Il nous invite à regarder le passé en face : « Essayez d'imaginer, à une époque où l'espérance moyenne de vie était si petite [de l'ordre de 40 ans], les sentiments d'un homme conscient de ce qu'il lui faudrait passer une si grande partie de sa vie d'adulte, à travailler pour mériter son gîte, sa nourriture et une très petite rémunération dans la famille de quelqu'un d'autre » 4. enfin la famille sollicite son inscription sur la liste des indigents » 8. Voici un chiffre : la paroisse Saint-Pholien en Outre-Meuse comptait en 1740 3.545 âmes au total et 1.874 étaient désigné par le curé F.L.D. Ruremonde le 13 juin 1740 d'indigents c'est-à-dire, précise-t-il, « ceux qui reçoivent les pains qu'on donne en aumône » (51% de pauvres, donc) 9. Cette précarité résulte d'un sous-emploi endémique, de l'absence de sécurité en cas de maladie ou du décès d'un des membres du ménage, de l'impossibilité d'épargner, de l'incapacité à se protéger des calamités naturelles ou engendrées par les hommes eux-mêmes, comme les épidémies, une mauvaise récolte ou la guerre. Parce qu'elle faisait partie des structures profondes du quotidien, parce qu'elle se reproduisait comme la vie elle-même, la pauvreté de masse apparaissait comme le fondement même de la condition humaine. Dès lors, l'attitude la plus rationnelle consistait à s'en accommoder. Vouloir changer, rejeter la tradition c'est-à-dire des recettes éprouvées par des générations successives confrontées aux mêmes maux, était pure folie car, pour une famille vivant aux limites de la survie, les risques d'échec inhérents à toute innovation étaient trop grands et pouvaient être mortels 10. Comment s'en tirer ? Certes, il y eut toujours des audacieux, prêts à tenter l'aventure sur les chemins de l'exil, en rejoignant des soldats de fortune (souvenez-vous d'Henri-Maximilien dans L'oeuvre au noir de Marguerite Yourcenar) à la conquête de Sienne, en rejoignant les gueux qui peuplent les toiles de Pieter Bruegel l'Ancien… Se révolter ? Evidemment, mais les émeutes populaires sont vouées à l'échec. Les émotions populaires n'étaient que poussées de fièvre, il leur manquait la volonté et les moyens de changer l'ordre social. Durant la disette du printemps 1740, une révolte de la faim éclata au coeur de Liège. Les ordres donnés par le prince-évêque Georges Louis de Berghes, qui fit pourtant des pauvres de Liège ses héritiers universels !, ne laissent aucune chance aux mutins : « Monsieur le Chancelier, une grosse troupe de canaille se dispose encore à piller la ville. Prenez bien vos mesures avec les bourgmaîtres pour faire mettre les bourgeois sous les armes, pour chasser cette canaille et il ne faut pas être si doux que du passé car il faut donner ordre de tirer. C'est le seul moyen de les dissiper. Voilà ce que je vous ordonne et que cela soit exécuté sans réplique » 11. Cent cinquante ans plus tard, le 3 avril 1886 à Mons, le Lieutenant-Général, Baron van der Smissen étouffait brutalement une troupe de grévistes qui, quelques temps plutôt, imploraient Léopold II de leur donner du pain : « Tout militaire qui a l'ordre de tenir une position et qui voit arriver résolument sur lui une bande capable de le renverser, doit commander, d'une voix forte, à la subdivision de la tête : Feu de peloton Ce commandement, entendu par les émeutiers,...
Pestes d'hier, pestes d'aujourd'hui
Histoire, économie et société, 1984
Si «l'homme n'a pas inventé la typhoide, la peste ou la choléra»(1), en revanche il a inventé la Peste, c'est-à-dire la notion d'un fléau collectif que seule une action collective peut combattre. Ce que nous appelons aujourd'hui épidémie et que pendant des siècles l' ...
Wilhelm Reich La Peste émotionnelle
La montée des fascismes, leur sauvagerie, les assassinats perpétrés en France Yémen Tunisie , Niger, , la passivité devant l'emprise de l'extrême droite m'ont incité à reproduire ce texte extrait de mon ouvrage sur Reich , soit la peste émotionnelle comme facteur d'incivilisation, et psychologie de masse du fascisme///
„Limbă, Cultură și Civilizație – Învățământul în perioada post-pandemică – Încotro ne îndreptăm?!”, volumul celei de-a XV-a Conferințe Internaționale organizate de Universitatea Politehnică din București, Facultatea de Inginerie în Limbi Străine, Departamentul de Comunicare ..., 2021
L’éducation n’est pas seulement un droit humain fondamental, mais aussi un droit dont la réalisation influe directement sur l’exercice de tous les autres droits. Lorsque les systèmes éducatifs s’effondrent, la paix, la prospérité et le bon fonctionnement des sociétés ne sont plus assurées. La crise sanitaire et le bouleversement sans précédent des systèmes éducatifs qu’elle a provoqué sont loin d’être terminées. La crise sanitaire est aussi une crise du capitalisme. Elle n’est pas qu’un problème médical, elle est aussi un problème économique, écologique et politique. De la même manière, ce n’est pas en soi le virus qui a créé du « décrochage » et plongé des élèves, des étudiants et leur famille dans la difficulté, le malentendu ou le désarroi poursuivre leurs apprentissages. Des millions d’élèves, de familles et d’étudiants ont dû, à leur domicile et suivant le mot d’ordre de continuité pédagogique, poursuivre à distance, via les outils numériques, les apprentissage scolaires et universitaires, la préparation de leurs examen ou de leurs concours.
La peste prise aux rêts de la jurisprudence
Studia islamica, 1971
Les epidemies qui ont devaste le monde medieval ont bouleverse la vie sociale, economique et politique de l'Orient et de l'Occident. L'ampleur et la frequence des pestes en particulier ont frappe les imaginations et donne naissance a toute une litterature. L'aspect historique de la question fait l'objet d'une these entreprise a Harvard par M. Michael Dols (2). Pour ma part c'est l'attitude d'un musulman devant la peste que je me su efforcee de retrouver a travers le traite d'Ibn Hagar al-'Asqalan qui s'intitule : Badl al-Ma'an ft fawd'id al-Td'an (3). Cet ouvrag represente une (somme) de ce qu'un homme du xve si/cle savait sur la peste. (1) Cette 6tude a 6t6 entreprise A l'initiative de M. Jean G16nisson (EPHE). Elle a fait l'objet d'une communication au Ve Congr6s d'Etudes Arabes et Islamiques, Bruxelles, septembre 1970. (2) Le sujet en est (The black death of 749/1348 >. On velra 6galement l'article de D. Ayalon, The plague and its effects upon the Mamluk Army, dans JRAS 1946, pp. 67-73. (3) Nous avons utilis6 le manuscrit de Leyde, Bibl. Univ. Arabe 2034, qui compte 168 folios. D'aprBs GAL II2, 82 et Suppl. II, 74, il existe d'autres copies de cet ouvrage.-On trouvera une bibliographie critique des ouvrages sur la peste, par Manfred Ullmann-que je remercie pour ses pr6cieuses indicationsdans son livre Die Medizin im Islam, Leiden 1970, chapitre 13 : Typisch islamische Komponenten in der arabischen Medizin, pp. 244-251 et notes pp. 348-9.