L'éthique est une pratique et non une chose figée (original) (raw)

L'éthique, au-delà de la règle

Sociétés contemporaines, 2008

Fassin Didier, « L'éthique, au-delà de la règle » Réflexions autour d'une enquête ethnographique sur les pratiques de soins en Afrique du Sud,

L'éthique appliquée, entre normes et réflexivité

Après avoir brièvement décrit les origines et l'évolution de l'éthique appliquée et de ses différents courants, le texte discute des principales distinctions entre éthique normative et éthique réflexive et pragmatique, et des conceptions de la philosophie pratique qui les sous-tendent.

La sagesse pratique face aux tensions des éthiques du care

Cet article tente de montrer que différents conflits et tensions mis au jour par les éthiques du care sont occultés par l’éthique ricœurienne. Dans un premier temps, l’auteur prend ses distances avec les critiques adressées par Tronto, suivant lesquelles Ricœur développerait une éthique abstraite et conceptuelle. Dans un second temps, il prend appui sur des travaux portant sur les chaînes de care, l’intersectionnalité et la division genrée du travail, afin de montrer que dans nos sociétés, le concept de care est traversé par une tension fondamentale : il désigne tout à la fois une pratique normative et des rapports de domi- nation. Cette tension semble difficilement appréhendable chez Ricœur, car, entre les rela- tions interpersonnelles et le point de vue des institutions, la perspective des relations intergroupes fait défaut. Par ailleurs, en ne précisant pas véritablement la forme que peut prendre la sagesse pratique sur le plan collectif, il ne permet pas vraiment de penser les conditions d’une politisation des enjeux du care. L’article se termine en soutenant que les éthiques du care, quant à elles, tentent de trouver des réponses à ces tensions par des actions proprement collectives : par exemple en ce qui a trait à la réorganisation du travail du soin et à la discussion publique des besoins.

Observer l’éthique en train de se faire

Revue d'anthropologie des connaissances

OBSERVER L'ÉTHIQUE EN TRAIN DE SE FAIRE Pour une approche pragmatique des commissions d'éthique de la recherche Solène Gouilhers et Loïc Riom

L'éthique à venir : une question de sagesse ? Une question d'expertise ?

1988

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L’éthique au-delà du protocole déontologique. À chaque terrain, son éthique ?

Les Cahiers de la Société québécoise de recherche en musique

La recherche ethnomusicologique interpelle l’éthique dans une optique à la fois vaste et ciblée à laquelle le protocole déontologique universitaire, du moins tel qu’il est conçu actuellement, ne répond que partiellement. S’il existe un consensus autour des conditions d’enquête dans la communauté scientifique, ces conditions sont-elles suffisantes pour mener une recherche qui serait éthiquement correcte ? Telle est la question centrale à laquelle l’auteure tente de répondre. Après avoir livré sa conception du terme éthique, l’auteure montre à travers une série d’exemples issus du terrain que ce qui prime en matière d’éthique est d’abord et avant tout la mise en place d’une qualité relationnelle, ce qui place forcément les acteurs de la recherche dans une démarche qui va au-delà d’un protocole. En conclusion, l’article aborde de manière critique la « déontologisation » des pratiques de recherche.

Le formalisme pratique: de la morale à l'éthique

Philosophiques, 32 (2), 2005, pp. 319-342

L’actualité du kantisme en philosophie morale et politique est illustrée par l’importance en son sein des approches formelles, notamment l’éthique de la discussion et le libéralisme politique. Ces approches estiment que le formalisme pratique implique une réduction de la sphère de la rationalité pratique à la seule réflexion morale sur l’impartialité des normes, au détriment du questionnement éthique sur la vie bonne renvoyé à la particularité subjective. Dans le présent article, nous contestons la nécessité d’une telle implication et nous voulons montrer la possibilité de penser une éthique formelle : un jugement éthique a priori peut être fondé sur la seule nécessité de donner sens à la forme de la finitude.