Le processus mélodique. Essai d'ontologie musicale (original) (raw)
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Méthodologie de l’enquête et ontologies musiciennes
2014
A l’automne 2009, le professeur Raimund Vogels (Hochschule fur Theater und Musik de Hanovre) et moi-meme avons cree un atelier franco-allemand d’analyse des festivals de Musiques du Monde. Avec une quinzaine de doctorants de differentes universites, nous avons mene une etude comparee du festival-concours Creole Weltmusik aus Deutschland (Berlin) et du festival Villes des Musiques du Monde (Seine-Saint-Denis). J’expose ici deux difficultes de cette enquete : l’une methodologique, l’autre ontologique. Je privilegie deux points de vue, celui des chercheurs qui enquetent et celui des operateurs culturels qui programment. Cet article ne cherche pas a repondre a l’ideal d’exhaustivite qui fait l’ambition de bien des operations de description. Ici, l’epreuve de description est ramenee, selon l’indepassable objection goodmanienne, a une epreuve de depiction : nous decousons ce que nous avons cousu au prealable (Goodman, 1992 : 11 sq.). Cet article voudrait etre une contribution a une theori...
Jugement esthétique et ontologie musicale
IRASM, 2014
L’enquête ontologique est-elle de mise lorsque l’on fait de la musique l’objet d’un questionnement esthétique, et notamment lorsqu’on se propose d’examiner les appréciations que nous portons sur elle dans des contextes réels? La réponse est souvent négative. Cet article vise à montrer comment nous avons au contraire intérêt à ne pas négliger un tel questionnement. Pour ce faire, il développe une discussion sur la signification qu’assume la recherche ontologique appliquée à la musique et un commentaire de quelques exemples susceptibles de faire émerger un point de jonction entre esthétique et ontologie. // Ontological models have been formulated recently from different philosophical perspectives in order to explain the several ‘modes of existence’ of musical works. The relevance of such investigations in the context of taking music as an object of aesthetic inquiry has sometimes been questioned, especially when considering the ways in which music is actually apprehended by listeners. According to some scholars, ontology has nothing to do with this topic. The present article aims to show in what sense it is appropriate not to ignore this field of investigation and its results. The meaning of ontological researches on music is discussed and some examples are presented and commented on. The interest of examining the criteria of identity of musical works is highlighted so as to understand the formulation of aesthetic judgements in varying cultural contexts.
Le statut sémiologique de l'analyse musicale
Analyse et création musicales, 2001
Analyse musicale. 1 Il faut affirmer ici, une fois pour toutes, la matérialité de l'objet acoustique. Même si, en tant que telles, les ondes sonores sont intangibles, elles existent au niveau physique aussi bien que la partition. Il suffira peut-être, pour s'en convaincre, de les imaginer gravées dans le sillon du disque noir ou numérisées sur la piste du disque digital. Une oeuvre musicale est matérielle, au même titre qu'un tableau ou une sculpture. 2 J. MOLINO, « Fait musical et sémiologie de la musique », p. 47. 3 Ibid. 4 J.-J. NATTIEZ, Fondements d'une sémiologie de la musique, p. 52.
Contribution à la phénoménologie schutzienne de la musique
Alfred Schutz veut faire état d’une expressivité anté-symbolique de la musique fondée sur la syntonie temporelle d’un « nous » qui est la condition même de sa communicabilité. L’expérience réceptive de la musique serait primordialement un appariement, par la médiation du cours de la musique, avec le « courant de pensée musicale » du compositeur. Il s’agit ici plus particulièrement de parfaire et de corriger l’ébauche d’analyse de Schutz sur les modalités de signification de la notation musicale et sur l’expressivité de la fluence musicale. Cette contribution est orientée par un idéal de la description phénoménologique ordonnant et articulant une accumulation en principe infinie de propositions susceptibles d’affiner la compréhension intuitive des phénomènes.
Ontologie musicale. Perspectives et débats
Collection "GREAM Esthetique", 2014
Qu’est-ce qu’une œuvre musicale ? Existe-t-elle réellement ou n’est-elle qu’un concept utilisé pour désigner une certaine manière de faire la musique à un moment donné de l’histoire ? S’agit-il d’une entité abstraite ou particulière ? Dans quelle mesure pouvons-nous l’identifier à une performance et/ou à un enregistrement ? En quoi se distingue-t-elle d’une improvisation ? Et en quoi celle-ci consiste-t-elle exactement ? Ce livre a pour objectif d’offrir au lecteur un aperçu du vaste chantier de réflexion ouvert par ces questions. Il vise notamment à comprendre dans quelle mesure la recherche ontologique qui s’est développée dans les dernières trois décennies a contribué à approfondir notre connaissance des modes d’existence des musiques d’hier et d’aujourd’hui. Le volume s’articule en quatre volets thématiques (1. Musique et ontologie, 2. Ontologies des œuvres musicales, 3. Œuvres et enregistrements, 4. L’ontologie et improvisation). Il rassemble des contributions originales (d’Alessandro Arbo, Alessandro Bertinetto, Frédéric Bisson, Clément Canonne, Sandrine Darsel, Jacques Favier, Roger Pouivet, Marcello Ruta), ainsi que des textes d’auteurs de référence du débat anglo-saxon contemporain (Lee B. Brown, Stephen Davies, Peter Kivy, Jerrold Levinson), présentés ici pour la première fois en français.
École polyvalente Nicolas-Gatineau, 2020
La musique est l’art de combiner les sons ou, plus simplement, l’art des sons. Comme l’écriture et la lecture d’une langue, on peut lire et écrire les sons musicaux. Pour ce faire, on utilise des signes. Ces signes et les règles de leurs combinaisons sont l’objet de la théorie musicale. Dans le texte qui suit, nous couvrirons la théorie musicale de base. Nous verrons les notions suivantes : la portée, les clefs de sol et de fa, les tiges, les figures de notes et de silences, les mesures et les barres de mesure, les chiffres indicateurs, les signes de reprise et les nuances.
Phénoménologie de la musique/Henry
In this article, the author seeks to present and articulate the elements of a phenomenology of hearing and music inspired by Michel Henry, seeking to answer a precise question : How would it be possible to envision concretely, that is to say through Henry's material phenomenology, the abstract essence of a musical sound ? e answer to this question will have two parts. e rst proposes some elements of a phenomenology of the ability to hear. is ability is conceived as an immanent power known in this immanence, such as Henry understands the subjective powers in his essay on Biranian ontology. e propositions of this rst part will be placed into the second part as the conditions of possibility of the most characteristic form of modern music : "absolute music" and its descendents which assume their subjectivity through a formation of their progression (Durchführung).