Digression sur la nécessité de prendre en compte l'expérience des détenus en établissement pénitentiaire (original) (raw)
Related papers
L’expérience de l’enfermement chez les proches de détenus
Criminologie, 2019
Cet article porte sur une population croissante et peu explorée dans le paysage argentin : les proches des personnes détenues. À partir d’un travail ethnographique auquel participèrent des personnes détenues et des proches de ces dernières dans des prisons pour hommes et femmes de la province de Santa Fe, en Argentine, nous présentons les multiples aspects qui caractérisent cette population. Une première partie s’intéresse à l’insistance avec laquelle les proches se définissent comme étant « invisibles », non seulement auprès du gouvernement et de ses politiques de soutien, mais aussi auprès du service d’intervention des établissements de détention. La deuxième partie aborde la difficulté pour les proches de se réunir en associations, à cause, d’une part, de la distinction entre les familles qui collaborent avec l’ordre carcéral et les familles cachivaches et, d’autre part, de la violence en prison, qui constitue, à l’extérieur, un frein aux relations entre les proches. La troisième...
Peurs en milieu carcéral : quand sentiments et expériences diffèrent
Criminologie, 2000
Montréal. Il a pour mission la promotion et la valorisation de la recherche.éruditoffre des services d'édition numérique de documents scientifiques depuis 1998. Pour communiquer avec les responsables d'Érudit : info@erudit.org Article « Peurs en milieu carcéral : quand sentiments et expériences diffèrent » Marion Vacheret et Martine Milton Criminologie, vol. 40, n° 1, 2007, p. 185-211. Pour citer cet article, utiliser l'information suivante : URI: http://id.erudit.org/iderudit/016020ar Note : les règles d'écriture des références bibliographiques peuvent varier selon les différents domaines du savoir.
Criminologie, 2019
Cet article porte sur une population croissante et peu explorée dans le paysage argentin : les proches des personnes détenues. À partir d’un travail ethnographique auquel participèrent des personnes détenues et des proches de ces dernières dans des prisons pour hommes et femmes de la province de Santa Fe, en Argentine, nous présentons les multiples aspects qui caractérisent cette population. Une première partie s’intéresse à l’insistance avec laquelle les proches se définissent comme étant « invisibles », non seulement auprès du gouvernement et de ses politiques de soutien, mais aussi auprès du service d’intervention des établissements de détention. La deuxième partie aborde la difficulté pour les proches de se réunir en associations, à cause, d’une part, de la distinction entre les familles qui collaborent avec l’ordre carcéral et les familles cachivaches et, d’autre part, de la violence en prison, qui constitue, à l’extérieur, un frein aux relations entre les proches. La troisième partie se penche sur un mécanisme de protection que doivent adopter de nombreuses femmes au moment de subir la fouille corporelle, soit le déni (Cohen, 2008). La dernière partie aborde la (nouvelle) centralité de la famille comme facteur de différenciation entre les détenus et, par conséquent, leur redéfinition pénitentiaire. Bref, nous montrons qu’il existe une relation bidirectionnelle qui fait en sorte que les proches sont à la fois partie intégrante de l’ordre carcéral et soumis à la gouvernance des logiques pénitentiaires, même en étant « hors » de la prison.
Le trouble de stress post-traumatique parmi les détenus en centre pénitentiaire en Guyane française
Mosaïque, 2016
Soumis à des mouvements de population importants, la Guyane française et son centre pénitentiaire abritent une population métissée chez qui l’histoire récente a laissé une empreinte forte (tremblement de terre en Haïti, guerre civile au Suriname, violence liée à l’orpaillage et au trafic de stupéfiants). Ces événements de vie négatifs apparaissent comme autant de vecteurs potentiels de psychotraumatismes. Dans ces conditions, il nous a paru essentiel de mettre l’accent sur le repérage du trouble de stress post-traumatique (TSPT) dans cette population sensible. À l’aide d’entretiens d’accueil dédiés, nous nous sommes proposé de repérer les TSPT, de décrire sur un plan sociodémographique la population étudiée et de rechercher les comorbidités psychiatriques. Le résultat principal de cette étude était une prévalence du TSPT de 17 % chez les arrivants en détention. Le MINI 5.0 a montré une prévalence plus élevée des pathologies psychiatriques dans le groupe présentant un TSPT avec un li...