Weber, Féminisme épidermique et utopie viscérale. Signes, symboles, et archétypes (2020) (original) (raw)

La vocation chez Max Weber: Idéal-type et type idéal de la personnalité éthique

La vocation est un concept omniprésent dans la pensée de Max Weber. De son ouvrage phare sur l’Éthique protestante à ses deux célèbres conférences sur le savant et le politique, Weber analyse cette conduite de vie méthodique comme un modèle de personnalité éthique en s’inspirant de l’exemple archétypal du protestant ascétique. Comme diagnostic de la modernité et comme idéal normatif, l’étude de la vocation permet d’interpréter le travail comparatif wébérien tout en dégageant les fondements d’une éthique individuelle et politique. Ethos typique de la doctrine protestante, la vocation recouvre une transformation de la considération éthique du monde dont les effets se sont rationalisés dans l’exercice de la profession quotidienne. À la suite des transformations apportées par l’histoire, le désenchantement du monde et son intellectualisation, la conduite de vie méthodique propre à la vocation doit être recomposée selon ses nouvelles conditions historiques de possibilité. Éthique d’un métier spécialisé et ascétique, porteur d’un engagement normatif et responsable dans le monde, Weber édifie un modèle de personnalité à même de répondre aux défis politiques et intellectuels de son temps. Face à la lutte et à la sélection inéluctable des qualités et des types d’hommes, la défense pugnace de la vocation contient en elle la volonté de préserver le potentiel de transformation immanent d’une telle conduite menacé par les processus endémiques de différenciation et de dépersonnalisation des ordres de vie tels que la bureaucratisation. Modeler les conditions historiques nécessaires à l’engagement vocationnel pour le constituer comme un modèle dominant d’ethos, voilà ce qui guide la préoccupation anthropologique de Weber. À cette fin, le charisme et la virtuosité sont indispensables pour apprécier les ressorts et la portée de la définition de ce type d’homme d’élite adéquat pour prendre en main son histoire. Constamment préoccupé par la qualité des hommes du futur, Weber offre à travers la vocation une incitation aux hommes d’aujourd’hui à ne pas renoncer à agir décisivement pour déployer leur conception du monde différenciée.

L'héritage de Goethe pour le symbolisme : notes sur l'éternel féminin et la Méduse. L'ambivalence de Jean Delville, Georges Frampton et Odilon Redon

"Goethe, le mythe et la science. Regards croisés dans les littératures européennes", colloque international, Université Haute-Alsace, 15-17 novembre 2018., 2018

L'héritage de Goethe pour le symbolisme : notes sur l'éternel féminin et la Méduse. L'ambivalence de Jean Delville, George Frampton et Odilon Redon in "Goethe, le mythe et la science. Regards croisés dans les littératures européennes", colloque international, Université Haute-Alsace, 15-17 novembre 2018.

Lire la bureaucratisation néolibérale avec Weber

En finir avec le New Public Management, 2019

7 Dès le XIV e siècle, les sultans marocains achetèrent des waqf en Terre sainte, et c'est à partir de ce fait historique qu'Hassan II et Mohammed VI ont pu se prévaloir d'un leadership sur le comité Al Qods, dont la finalité est de préserver la communauté et le patrimoine musulmans à Jérusalem. 8 Aujourd'hui, le makhzen représente « une manière d'être et de faire, qui habite les mots, épice les plats, fixe le cérémonial des noces, tisse les habits de circonstance et détermine le rituel de référence qui fixe la forme et le contenu de la relation entre gouvernants et gouvernés ». M. Tozy, « Les enjeux de pouvoir dans les "champs politiques désamorcés" au Maroc », dans M. Camau (dir.

Max Weber et la « vocation » universitaire ; Agora-Sorbonne, 26 avril 2016

Sciences Po, Master Théorie politique Université Paris-Sorbonne, Master Histoire moderne Étudiant, chercheur ou professeur, qui ne s'est jamais posé l'une de ces questions : qu'est-ce que l'université ? Quelle est sa fonction? Qu'apporte-t-elle à ceux qui y enseignent ou y étudient ? À quoi servent les matières qui y sont enseignées ? Dans une conférence prononcée en 1919 et intitulée « Wissenschaft als Beruf » (« Le métier et la vocation de savant »), Max Weber tente de donner une réponse à ces questions en présentant ce qu'il nomme la « vocation » du savant. Max Weber (1864-1920) est une figure très éclectique du monde universitaire allemand. Il est considéré comme l'un des premiers sociologues, et comme l'inventeur de la sociologie dite « compréhensive », c'est-à-dire tentant de restituer la vision du monde des groupes étudiés et d'appréhender les individus selon leurs propres schémas de pensée. Cette approche l'a amené à étudier des sujets aussi divers que les religions (L'Éthique protestante et l'esprit du capitalisme, Le judaïsme antique, Confucianisme et Taoïsme, Hindouisme et Boudhisme, Sociologie des religions…), l'histoire (Économie et société dans l'Antiquité), l'économie (Économie et société, Sur le travail industriel, Histoire économique générale…), le droit (Sociologie du droit), la science politique (La domination) et même la musique (Sociologie de la musique). Par ailleurs, Weber s'est également engagé sur le plan politique (il fait partie de la délégation allemande signant le traité de Versailles et participe à la rédaction de la Constitution de Weimar). Dans « Le métier et la vocation de savant », Weber pose deux questions fondamentales : « que signifie la science en tant que vocation pour celui qui s'y consacre ? » et « quelle est la vocation de la science dans l'ensemble de la vie humaine et quelle est sa valeur ? » 1 1 Max WEBER, Le savant et le politique, trad. J. Freund (révisée par E. Fleischmann et E. de Dampierre), Paris, Plon, Éditions 10/18, 1963, p. 92.