Renouer les fils rompus entre la sociologie et la philosophie morale dans un cadre post-séculier (original) (raw)
Related papers
Repenser les situations morales, Société Rhodanienne de Philosophie, 28 mars 2018
Nous pouvons avoir l'intuition très forte que résoudre une difficulté de type éthique demande de trouver la bonne solution dans une situation donnée. Dans où la philosophie explicite et interroge nos interrogations, je reviens sur cette intuition pour montrer quelles sont ses conséquences et à quel point elle est incertaine.
L’anthropologie « post-séculière » du religieux
Théologiques, 2019
Les anthropologues ont longtemps été imprégnés d’un certain athéisme méthodologique lorsqu’il s’agissait d’étudier les religions lointaines des « autres ». Or, une telle approche ne semble plus adaptée au genre de terrains réalisé aujourd’hui. Nous examinons brièvement les causes de ce « glissement tectonique » au sein de l’anthropologie, ainsi que ses conséquences pour les terrains religieux. Ensuite, nous explorons les nouvelles possibilités qu’offre l’émergence de ce que certains qualifient d’anthropologie « post-séculière », dont un nouveau dialogue avec la théologie.
La portée morale et éthique de la sociologie
Dans ce texte, je m’interroge sur le rôle que peut jouer la sociologie, en tant qu’institution, dans l’étayage, le soutien à des acteurs publics et ordinaires, qui se trouvent souvent aux prises avec le défi de redonner une dimension morale et éthique consistante à leurs actions réciproques. Je défends donc l’idée générale, selon laquelle l’institution « sociologie » peut avoir un mandat moral et éthique en propre (et non pas seulement épistémique voire politique) auprès des institutions publiques et de leurs acteurs. Puis, je propose une relecture de différentes traditions sociologiques de manière à mettre en évidence des exercices de pensée sociologiques pouvant avoir une portée morale et éthique (et pas seulement épistémique) pour les acteurs institutionnels et ordinaires.
La sociologie et la religion: Au coeur, en marge... et après?
Revue du MAUSS semestrielle, 2020
This article discusses the place of religion within sociology as well as the place of the sub-discipline that studies it with respect to a general sociology. While religion was central to the works of Weber and the Durkheimians and thus of classic sociology, as the discipline became institutionalized, it became marginalized as both a subject and a sub-discipline. The sociology of religion has tended to reduce religion to the corpus of “world religions” and has cast its object as an essentially highly differentiated social sphere. Historically molded in the secularization paradigm, the sociology of religion fails to provide a heuristic perspective to meet today’s challenges. In the face of this diagnosis, this article imagines what a Mauss-inspired sociology of religion would like: resolutely non-Western-centric, married to anthropology, refusing the strong differentiation hypothesis and adopting a large and inclusive definition of religion not modeled on Western Christianity, such a sociology would be as radically novel as it would be rich in potential to think the world of today and contribute to a general social theory.
Sociologie critique, sociologie morale
2015
Cet article partira d’un constat : celui selon lequel la sociologie critique actuelle tend de plus en plus à se trouver adossée à des fondements moraux ou éthiques, alors que dans la tradition critique héritée principalement du marxisme la morale se trouvait par principe discréditée, renvoyée au rang des « idéologies » et que l’ambition morale apparaissait souvent associée au vocabulaire volontiers méprisant de la « moralisation ». Cette reconnexion de la sociologie critique avec la question de la morale ne manque pas de poser question puisqu’elle invite à une réouverture sur de nouveaux frais de l’ancienne antinomie de la liberté et du déterminisme, qu’elle repose la question des conditions d’une articulation des ambitions objectivantes de la sociologie comme science et d’ambitions critiques exigeant l’explicitation d’appuis normatifs, ou encore qu’elle appelle à une réflexion sociologique sur la morale alors même que la sociologie de la morale apparaît à l’évidence comme un des pa...
Une philosophie morale analytique ?
Dans cet article introductif, j'essaie de dissiper les préjugés (répandus en France) selon lesquels la philosophie analytique n'a rien à apporter à la philosophie morale. Au passage, je présente certaines expériences de pensée devenues célèbres dans le champ de la philosophie morale analytique.