"La nation pluraliste : repenser la diversité religieuse au Québec Michel Seymour et Jérôme Gosselin-Tapp, Montréal : Les Presses de l’Université de Montréal, 2018, pp.296" (original) (raw)

Rousseau, Louis. (2010) «Les questions du pluralisme religieux québécois en ce début de siècle». dans Robert Mager et Serge Cantin (dir.), Modernité et religion au Québec. Où en sommes-nous?, Québec, PUL, p. 129-150.

Malgré la position donnée au thème du pluralisme religieux en ouverture d'un colloque portant le titre de Modernité et religion au Québec, je n'oserais tenir pour acquis qu'il s'agit là du point nodal ni tenter de résoudre à nouveaux frais l'équation à deux inconnues que composent les termes de modernité et religion aujourd'hui au Québec. J'imagine que cette détermination traversera plusieurs interventions que nous entendrons au cours de ces trois journées et qu'elle pourra être débattue jusqu'à la table ronde finale. Cette indétermination focale n'empêche absolument pas, en revanche, de considérer le thème du pluralisme comme une rue très large qu'il importe de fréquenter. Plusieurs maisons savantes y ont noble façade, du quatrième siècle impérial, qui a vu apparaître graduellement l'affirmation politique de la religion chrétienne en tant que seule religion autorisée au sein de l'État avec tolérance pour la religion juive, jusqu'à l'apparente dissolution de ce fait collectif dans nos « sociétés sorties de la religion », selon la formule de Marcel Gauchet, qui a aiguillonné les travaux du groupe de recherche hôte de notre rencontre. À leur invitation, je l'emprunterai donc.

"Pluralisme religieux et diversité culturelle", Avant-propos à Diogène 205, 2004, p.3-10

2004

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Le Canada et le Québec confrontés à la diversité ethno-religieuse

Hermès, 2008

et le Québec, à l'instar des Pays-Bas, de la France et de l'Angleterre, réfléchissent sur leurs politiques publiques, face aux défis que pose la diversité ethno-religieuse. À ce titre, la notion juridique d'« accommodement raisonnable », fondamentale pour les débats canadiens, est ici explicitée, car elle constitue une clé de compréhension de cet enjeu. On comparera ensuite les situations québécoises et canadiennes, à la lumière de la distinction classique entre la sécularisation et la laïcité. Des faits troublants Le Québec a été récemment secoué par une bataille juridique autour du droit à la liberté de conscience et de religion. Un adolescent sikh du nom de Multani a laissé échapper son kirpan (une dague rituelle) porté sous son vêtement, dans la cour de son école secondaire de la ville de Montréal. Des discussions eurent lieu entre les diverses instances scolaires sur l'opportunité de porter ce « symbole »-aussi une arme blanche-à l'école. S'en suivirent des procès successifs, jusqu'à la Cour suprême du Canada.

Le travail obscur de la mémoire identitaire dans les débats nés d’une nouvelle diversité religieuse au Québec

Recherches sociographiques, 2016

Cet article propose un essai de compréhension de l’espèce de violence avec laquelle une partie importante de l’opinion québécoise s’indigne contre la religion, la sienne propre, le catholicisme dont la trace vivante achève de disparaitre, et l’élargit en la transférant à la religion de l’Autre, l’islam plus visible d’une partie de l’immigration nouvelle. Il fait l’hypothèse que le cul-de-sac identitaire dont il part manifeste l’ambivalence d’un segment important de la majorité d’ascendance canadienne-française à l’égard de ce qui fut LA religion, SA religion. La recomposition néonationaliste de l’identité au cours du dernier demi-siècle gravite maintenant autour du vocable « Québécois », qui traduit à la fois la nouveauté de l’espace géopolitique primordial (sinon exclusif) et celle de la citoyenneté inclusive qui assigne un statut civique à tous ses habitants anciens et nouveaux. Ce vocable dissimule donc au moins deux marqueurs identitaires, qui ont été refoulés hors du discours p...