Les chrétiens arabes et l'idéologie de la croisade (XVIIe -XVIIIe siècles) (original) (raw)

La Littérature Arabe Médiévale des Chrétiens

'Ilu, Revista de ciencias de las religiones, 2001

Je voudrais essayer de donner une vision un peu panoramique de la littérature arabe des chrétiens, une sorte de survol aérien de cette littérature. Pour cela, j'essaierai de dégager quelques caractéristiques des divers gentes littéraires etdes diverses périodes. Au passage,je tácherai de suggérerles pistes de recherche importantes qui ne sont pas assez approfondies ou méme qui sont largement négligées. '1/u, Revista ¿le Ciencias ¿le las Religiones Anejos 2001, mv, pp. 2m-49 1'. Samir KhaliI La LittératureArabe Médiévale a) Exemple de Qustá Ibn Lúqá (' ¶' aprés 912)

« La croisade du comte Amédée III de Maurienne († 1148) : un potlatch sans contrepartie ? », dans Benoît Grévin, Annliese Nef et Emmanuelle Tixier (dir.), Chrétiens, juifs et musulmans dans la Méditerranée médiévale. Mélanges en l’honneur d’Henri Bresc, Paris, 2008, p. 149-165.

Du point de vue de l'histoire des pouvoirs occidentaux, la croisade apparaît comme un vaste potlatch, au cours duquel les princes sacrifièrent une part importante des produits de la croissance humaine et économique de l'Occident médiéval, afin de gagner en contrepartie l'autorité sacrée dont ils avaient besoin pour affermir leurs pouvoirs à la légitimité mal assurée. En partant à la croisade, pour une guerre qui le plus souvent ne devait leur procurer ni conquête directe ni avantage matériel, les princes procédaient à de très lourds sacrifices, non seulement parce que le coût de ces expéditions obérait pour longtemps leurs finances fragiles, mais aussi parce que leur absence de longue durée, parfois suivie de leur mort en Terre sainte, affaiblissait considérablement l'exercice local de leur pouvoir. En contrepartie d'un tel investissement, les princes pouvaient toutefois espérer en retirer un surcroît d'autorité, non d'ailleurs sans bonne raison, puisque les historiens nous ont depuis longtemps appris que les institutions étatiques occidentales se sont en grande partie construites grâce aux instruments fiscaux, juridiques et religieux que la papauté avait confiés aux princes pour les besoins de la guerre sainte.

"Le rôle de tribus arabes chrétiennes dans l’intégration de l’Orient à l’Église syro- orthodoxe : de la mort de Sévère (v. 683-684) à la crise entre Denḥā II et Julien II (r. 687-709)", Outils et méthodes pour l’histoire des Églises [...], éd. F. Gabriel, C. Rouxpetel MEFRM 132/1, 2020, p. 253-269.

Mélanges de l'Ecole Française de Rome_Moyen-Âge, 2020

Lien vers l'édition en ligne : https://journals.openedition.org/mefrm/7486 Résumé Cet article est consacré aux mentions de tribus arabes chrétiennes pendant la deuxième guerre civile (fitna) (680-692) et la soumission de l’Irak ex-sassanide à la Syrie omeyyade. Nous tentons d’élucider ces occurrences en éclaircissant le contexte général de défaite de « l’Orient » et d’absorption occidentale : une étape fondamentale de la formation de la province de Ǧazīra wa-l-Mawṣil. La méthode consiste à croiser les sources syriaques et arabes traitant des conflits cléricaux, politiques et tribaux dans l’espace géographique de la Syrie du Nord (ǧund de Qinnasrīn), de la Ǧazīra ex-romaine et des territoires du Bēt ʿArbāyē anciennement perses. Nous commençons en analysant les récits à propos de l’affrontement violent entre Denḥā II, métropolite des miaphysites de l’Orient de 688 à 727 et le patriarche syro-orthodoxe d’Antioche contemporain lesquels mentionnent le rôle de l’évêque des Ṭayyōyē ou des Taglibōyē. Nous remontons ensuite à la source de ce conflit en abordant la correspondance syro-occidentale rédigée durant la crise de Raʾs al-ʿAyn de 684 et qui implique Jean Sābā, prédécesseur de Denḥā. Les ʿammē des Tanūkōyē, Ṭūʿōyē et ʿAqūlōyē sont explicitement invoqués auprès de leur évêque tandis qu’ils sont partie prenante d’évènements synchroniquement corrélés du début de la fitna entre marwānides, zubayrides et ʿalides en Syrie-Ǧazīra. Dans un troisième temps, nous mettons en perspective le groupe des Taġlib dans le cadre de la province mossoulienne aštaride pro-ʿalide et son conflit contre les tribus pro-zubayrides de l’Euphrate : contexte de l’élection de Denḥā et de son suffragant Joseph des Taglibōyē. Enfin, nous nous intéressons au cas spécifique du patriarcat de Julien, (r. 687-708), lequel, très lié avec le pouvoir marwānide vainqueur en Irak, s’associe avec les réseaux monastiques de Qarṭmīn et de Mār Mattay pour étendre son influence sur l’Orient pendant que les ahl al-Šām mettent aux pas les arabo-musulmans de l’Irak. Les révoltes tribales arabes de cette période sont ici interrogées ainsi que l’image reflétée par les chroniques syriaques sur ces personnages. La rencontre des littératures chrétiennes et musulmanes sur un objet hybride comme les tribus arabes chrétiennes révèle de multiples convergences de lignes de fractures et de dynamiques territoriales. Il s’agit avant tout de l’expansion de l’Église et de l’État syrien/occidental en Irak/Orient et de l’amorce du processus de fusion entre la Ǧazīra et Mossoul même s’il reste difficile de hiérarchiser les causes et les conséquences. Abstract This article is devoted to mentions of Christian Arab tribes during the Second Civil War (fitna: 680-692) and the subjugation of post-sasanian Iraq to umayyad Syria. We attempt to elucidate these occurrences by clarifying the general context of the defeat of "the East" and its absorption by the West: a fundamental stage in the merge of the province of Ǧazīra wa-l-Mawṣil. The method consists in cross-referencing Syriac and Arab sources dealing with clerical, political and tribal conflicts in the geographical landscape of Northern Syria (ǧund Qinnasrīn), post-Roman Ǧazīra and formerly Persian Bēt ʿArbāyē. We shall analyze narratives about the violent confrontation between Denḥā II, Metropolitan of the Miaphysites of the East from 688 to 727 and the Syrian Orthodox Patriarch of Antioch today, quoting the role of the bishop of Ṭayyōyē or Taglibōyē. We then go back to the source of this conflict by looking at the West-Syriac correspondence written during the crisis of Raʾs al-ʿAyn of 684 involving John Sābā, the predecessor of Denḥā. The ʿammē of Tanūkōyē, Ṭūʿōyē and ʿAqūlōyē are explicitly invoked in relation to their bishop while they are part of synchronous events of the outbreak of the fitna between marwānides, zubayrides and ʿalides in Syria-Ǧazīra. In a third step, we put into perspective the group of the mostly Christian Taġlib in the framework of the aštarī pro-ʿalī province of Mosul and its struggle against the pro-zubayrī tribes of the Euphrates: context of Denḥā’s election as well as its suffragan Joseph of the Taglibōyē. Finally, we study the specific case of Julian’s patriarchate (r. 687-708), close to the victorious marwānī power in Iraq, who linked up with the monastic networks of Qarṭmīn and Mār Mattay to extend his influence in the East while the ahl al-Šām submitted Iraqi Arab-Muslims. We discuss here both the tribal Arab revolts of this time as well as their image reflected by the Syriac chronicles. The encounter of Christian and Muslim literature about the hybrid issue of the Christian Arab tribes reveals multiple convergences of fault lines and territorial dynamics. It is mainly a question of Syrian/Western church and state expansion in Iraq/Orient and the beginning of the union process union of Ǧazīra and Mosul, even if it remains difficult to prioritize causes and consequences.

Les chrétiens face au conflit israélo–arabe, par le P. Dabosville (2013)

Les chrétiens face au conflit israélo-arabe, par le P. Dabosville (2013) [Si ancien que soit ce texte, et même si, depuis sa rédaction, bien des choses ont changé dans les rapports entre l'Eglise et le peuple juif -outre que la vénérable institution chrétienne a finalement reconnu l'existence de l'Etat d'Israël -il m'a paru utile de remettre en course ces réflexions généreuses, dont le ton se ressent de l'urgence du moment (en pleine guerre de Kippour), pour montrer tant aux chrétiens qu'aux juifs qu'il existe, chez les catholiques, et au-delà d'eux, une perception de l'unicité et de la singularité d'Israël et une autre perception de l'existence de cet Etat, que celle, hostile, voire meurtrière, véhiculée par l'idéologie empoisonnée de l'antisionisme. (M. R. Macina).]

"Escales chrétiennes des Arabes sur les deux routes de Haute-Mésopotamie (VIe- VIIe siècles)", Routes, communications et circulation : Approches croisées en Orient et dans le monde méditerranéen [...] Actes de la JCC, 22/05/2018, éd. M. Prévost, M. Spruyt, A. Vorsanger, T. Salmon, 2021, p. 40-56.

Routes, communication et circulations, approches croisées en orient et dans le monde méditerranéen entre le IVe millénaire avant notre ère et le XVe siècle de notre ère ; éd. Margaux Spruyt, Adèle Vorsanger, Mathilde Prévost, Thomas Salmon, UMR 8167 Orient et méditerranée, 2021

Liens vers la publication : https://www.orient-mediterranee.com/spip.php?article3861 https://www.orient-mediterranee.com/IMG/pdf/jjc4-routes-def-bd.pdf

Claude Gilliot « Ṭabarī et les chrétiens taġlibites », Annales du Département des Lettres Arabes (Beyrouth, Université Saint-Joseph), 6-B, années 1991-92 (1996), p. 145-59 (G 3.34.)

Annales du Département des Lettres Arabes, 1991

« Ṭabarī et les chrétiens taġlibites », Annales du Département des Lettres Arabes, Université Saint-Joseph, Beyrouth, Memoriam Professeur Jean Maurice Fiey o. p., 6-B, années 1991-92 (1996), p. 145-59 I. Tabari et la tradition attribuée à ‘Alī. II. Les traditions divergentes concernant les Taġlibites. III. Le cas des Taġlibites : droit et imaginaire social.