Image et visage. Sur l'interdit de la représentation dans la philosophie d'Emmanuel Levinas 1/2 (original) (raw)
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Image et visage. Sur l'interdit de la représentation dans la philosophie d'Emmanuel Levinas 2/2
Nouvelle revue d'esthétique, 2020
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Le visage au-delà de l'apparence. Levinas et l'autre rive de l'éthique
In this article I look at the significance of Emmanuel Levinas' thought for an ethics of care. I argue that the meaning Levinas gives to the term « face » is a central aspect related to this issue. The face is in this French philosopher's view an ambiguous phenomenon, an enigma, that bears high ethical significance : beyond its physical appearance, the face of the other escapes every affort at representation, it indicates the way in which the representation of the other exceeds any idea of the other in me, and it is precisely this irreducibility of alterity that lights up its ethical meaning. In Levinas' view, to be oneself is to be for the other, and the otherness of the other manifests itself in the face-to-face encounter. Accordingly, responsibility is the response to the injunction, the interpellation, of the other's face, preceding the claim of justice, and humaneness is conceived as entangled in the other's face. Against this background, I suggest that Levinas' philosophical insight constitutes a turning point from a traditional to a new conception of responsibility that may bear great significance to a renewed understanding of an hermeneutics and an ethics of care.
Cet article se donne pour tâche d’étudier la manière dont l’exposition à l’art d’oblitération du sculpteur Sacha Sosno conduit Levinas à décrire les portées ontologique et éthique de la pratique de la rature appliquée à des sculptures archétypales de l’art classique : oblitération par le vide (découpe, percée, trouée) et oblitération par le plein (obtusion, enserrement). Quarante-deux ans après avoir considéré – dans « La réalité et son ombre » (1948) – que seule l’exégèse philosophique de l’art peut réintégrer l’œuvre dans le monde humain, Levinas reconnaît une prise de position éthique au sein même de la technique d’oblitération. En effet, dans De l’oblitération (1990), le philosophe affirme que les blessures infligées par la défaite des belles formes interrompent notre obstination inter-essée de persévérer dans l’être, révèlent la finitude et l’ambiguïté d’un visage à la fois visible et invisible, dénoncent les abus de la vie sociale, et suscitent la compassion et la responsabilité du spectateur.
Pouvoir de la singularité: le pathos du visage dans le texte d’Emmanuel Lévinas
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Le paradoxe de la moralité : Un entretien avec Emanuel Levinas
Philosophie, 2011
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Sur le Mal Elemental: Emmanuel Levinas entre Tragedie et Revelation
2008
Cet article tente d'interroger la notion de Mal élémental à l'oeuvre dans le travail de Lévinas, en déployant simultanément le double horizon -mythique et sémantique -dans lequel s'enracine cette notion ou qui la déborde. Dans un premier temps, il sera question d'entendre le sens du Mal élémental -notion qui n'apparaît que très tardivement dans l'écriture de Lévinas -à partir d'indices disséminés tout au long de son oeuvre. Dans un second temps, cette enquête nous obligera à analysersuccessivement, tout en les faisant dialoguer -d'une part, le sens (mythique) de la notion de Mal élémental telle qu'elle apparaît dans la tragédie grecque (le mal comme malédiction), et d'autre part, la manière dont le verset biblique et prophétique d'abord, puis l'intelligence pharisienne, entendent cette notion (à partir d'une élaboration du thème de la transmission de la faute). Cette mise en relief du double horizon constamment à l'oeuvre dans le travail de Lévinas permettra de mieux mesurer l'enjeu de la pensée juive de Lévinas, à partir de la question classique du mal.