Fixin : le Clos Napoléon Naissance d'un monopole (original) (raw)

Rupture du monopole dans la fabrication du cinéma (1958-1970)

Cahiers du monde russe, 2018

Studios institutionnels et pratiques économiques alternatives L'État soviétique enferma la filière du cinéma dans les bornes d'un trust, qui, dès la fin des années 1930, regroupait production, distribution et exploitation. Le prototype hollywoodien, perçu comme efficace au début de cette décennie par les milieux du cinéma et les décideurs politiques, fut ainsi transposé, bien que fragmentairement, sur le terrain soviétique 1. En premier lieu, ce trust se caractérisait par le regroupement, au sein d'un même complexe, de l'ensemble des activités (conception, fabrication et édition, vente et diffusion des films). Le mouvement de concentration se déploya aussi à l'horizontale : le nombre de concurrents investis dans le même type de travail fut réduit 2. Les studios soviétiques concurrents dans les années 1920 (Sovkino, SevZapKino, Vufku en Ukraine, Goskinprom en Géorgie) furent progressivement incorporés au sein d'une structure unique fondée sur le principe de la répartition géographique et de la spécialisation des fabricants de films. Dans le champ de la diffusion, l'intégration horizontale n'empêcha pas cependant la concurrence que représentaient, pour les salles du trust, les clubs ouvriers et les salles dépendant des entreprises. Pour ce qui est de la création, les 1. Au fur et à mesure de la mise en place de ce schéma de concentration, la référence hollywoodienne s'éroda. Notamment les laboratoires et les fabriques productrices de pellicule et de caméras passèrent finalement sous l'administration du ministère de la Défense. Valérie Pozner,

Hélécine/Linsmeau : une importante occupation protohistorique à "La Closière"

2016

Suite à une demande de permis d'urbanisme, le Service de l'archéologie de la Direction extérieure du Brabant wallon (DGO4 / Département du patrimoine) est intervenu au lieu-dit « La Closière » à Hélécine en avril 2013. Le matériel trouvé dans les colluvions lors de l'évaluation systématique des deux hectares concernés a très vite révélé la présence d'un site protohistorique important, justifiant une fouille extensive qui s'est déroulée, en accord avec l'aménageur, jusqu'en juillet 2014. (© SPW-DGO4).

Bouchers et boucherie à Paris. Un monopole sous surveillance (1802 -1858

Le commerce de la boucherie constitue -avec la boulangerie -un cas d'exception dans la première partie du XIX e siècle en France. Étroitement encadrés depuis le Moyen-Âge, les bouchers avaient vu leur corporation et leurs privilèges, comme ceux de tous les autres métiers, abolis par la loi du 17 juin 1791 1 . Pour diverses raisons, en particulier le fait que les autorités avait perdu tout contrôle sur la salubrité à cause de la prolifération des points de vente, une première intervention des autorités survint avec l'arrêté du 8 vendémiaire an XI qui institua le syndicat des bouchers et les soumit à un cautionnement. Cette mesure contribua à réduire leur nombre d'autour de 580 en l'an X à environ 450 en 1810. Limité à 300 en 1811, ce nombre ne baissa en réalité jamais au dessous de 370, nombre maximal fixé en 1822. Ce métier s'exerçait de fait dans une situation monopolistique, et tel était d'ailleurs l'objectif poursuivi par les bouchers eux-mêmes. Dans un contexte où les principes du libéralisme économique s'imposaient de plus en plus et où pouvait s'observer une valorisation à l'extrême du phénomène de la concurrence, on peut soupçonner que la défense des privilèges des bouchers ne sera pas facile. Les conditions particulières de la boucherie feront en effet l'objet d'une remise en cause quasi permanente jusqu'à ce que soit proclamée la liberté de ce commerce à la fin des années cinquante. Après les mesures de la première décennie du siècle, l'année 1825 marque un point tournant quand le gouvernement décide de dissoudre le syndicat et de permettre une hausse de 100 étaux par an jusqu'en 1828 où le commerce devait devenir parfaitement libre. Une ordonnance de 1829 rétablit cependant l'organe représentant les bouchers et fixe une limite de 400 bouchers, alors que 514 étaient alors installés. Une autre ordonnance, du Préfet de Police

Usurper un monopole: ouvrir une profession ou changer une institution

2008

L'accès à une profession organisée par une catégorie professionnelle considérée "inférieure" est un phénomène que la sociologie des professions explique à travers la théorie de fermeture sociale, et plus précisément par la notion d'usurpation. Toutefois, le concept de fermeture sociale est critiqué d'être incapable de saisir les particularités des projets de professionnalisation dans les différents contextes explorés. A travers l'évolution de la profession d'expert comptable au Maroc, après son organisation par la loi en 1993, il est montré qu'une approche à travers le changement institutionnel peut offrir un complément à la notion d'usurpation développée par la sociologie des professions et une meilleure compréhension du processus d'ouverture d'une profession. L'apparition de contradictions à l'intérieur du champ organisationnel de la pratique libérale de la comptabilité au Maroc après 1993, a conduit au vote, en 2000, d'un amendement de la loi organisant la profession des experts comptables par la première chambre du parlement marocain (l'amendement est depuis en instance de vote au niveau de la deuxième chambre).

Le monnayage des colonies de Pont-Bithynie sous Auguste

Ausonius Editions, 2017

Lycie sous Auguste : une région entre libertas et provincia Alberto Dalla Rosa, Propriété familiale, pouvoir impérial : origine et gestion du patrimonium d' Auguste en Asie Mineure Anne-Valérie Pont, Cités grecques et administration romaine en Asie Mineure à l'époque augustéenne : l'interaction des normes civiques grecques et des dispositions romaines à travers la question des "droits" des juifs Les agents et les relais de Rome François Kirbihler, Les problèmes d'une mission publique entre République et Empire :

L’occupation du premier âge du Fer du Clos de Roque à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var)

Destiné à honorer le travail pionnier de Bernard Dedet au cours de sa carrière de proto-historien, cet ouvrage préfacé par Jean Guilaine, professeur au Collège de France, s'organise selon quatre axes de recherche que sa réflexion a marqués par son approche pluridisciplinaire en croisant les données de l'archéologie avec celles de l'ethnographie et de l'histoire. Les articles illustrant le thème de l'habitat et la vie domestique abordent ces sujets à travers des analyses fonctionnelles et formelles, avec une attention particulière vis-à-vis de l'architecture et des témoignages de la vie quotidienne. Dans une optique plus large, plusieurs auteurs examinent l'organisation de territoires sous l'angle de la répartition spatiale et des représentations sociales, débouchant sur des approches locales du peuplement ainsi que sur les relations entre indigènes gaulois et colons grecs à partir de la lecture des textes antiques. Les pratiques funéraires, les attitudes devant la mort, les signes d'actions cultuelles et symboliques, rassemblent ici 14 articles. Ils s'intéressent à la genèse de la recherche sur les nécropoles et se concentrent sur les rites qui accompagnent la mort : traitement du corps, modalités de dépôt, architecture des sépultures et organisation des sites funéraires. Quelques contributions présentent des lieux spécialement aménagés et s'interrogent sur le sens à donner à certains dépôts, armes, têtes coupées notamment. Un article méthodologique porte sur la collecte des restes osseux sur les lieux de crémation. Enfin, le chapitre intitulé « faciès matériels » est consacré à la définition des identités culturelles. Il réunit 9 études qui analysent la production et les parcours de diffusion de séries d'objets (céramiques, métalliques, amphoriques), ainsi que leur production et leur significa-tion dans leurs contextes de découverte. Le domaine géographique de ces ouvrages, couvre non seulement la Protohistoire du Sud la France, mais s'étend le long de la Méditerranée, depuis la région de Murcie et la Catalogne d'un côté, jusqu'à la Ligurie de l'autre.

Grand entretien avec Jean-Louis Gaulin, Historien : Configuration des Foires européennes (1350-1600)

2021

InterviewInternational audienceHistorien, Professeur à Université Lyon 2 et membre de l'UMR 5648 CIHAM, Histoire, Archéologie, Littératures des mondes chrétiens et musulmans médiévaux, CNRS | UNIVERSITÉ LYON 2 | EHESS | ENS DE LYON | AVIGNON UNIVERSITÉ | UNIVERSITÉ LYON 3. Monsieur GAULIN est co-porteur du projet CoMOR (Configurations of European Fairs. Merchants, Objects, Routes [1350-1600]) sur les foires européennes (ANR-DFG)

La firme dans la tradition néoclassique

La firme dans la tradition néoclassique, 1990

As a theoretical object and as an economic agent, the firm has been ignored by contemporary theory. This is the result of the reorientation of interests which took place with the marginalist revolution. In the Walrasian tradition, it has no raison d’etre. In the Marshallian tradition, its emergence is justified, but there is still hardly any attention paid to its role in the allocation of resources and the coordination of markets. This paper reviews the main currents in neo-classical theory of the firm. In COASE’s framework, the emergence of the firm is explained by the existence of transaction costs, while from ALCHAIN and DEMSETZ’s point of view, increasing returns to scale are the main element. Other possible neo-classical explanations of the firm are briefly discussed. None of these explanations, however, is consistent with general equilibrium theory, and none gives the firm anything live the major role it deserves in economic thinking.