Grand Entretien avec Krikor Beledian (original) (raw)
Related papers
Krikor Beledian France Arménie mars 2018
France Arménie, 2018
Krikor Beledian fait paraître en traduction française deux récits * composant sa série romanesque Retour de nuit (Kicheratatz). Figure majeure de la littérature arménienne contemporaine, l’écrivain nous parle à coeur ouvert de son travail et revient sur quelques fragments décisifs de son parcours en diaspora.
Krikor Beledian et l’‘Écriture de la Catastrophe’
In: A. Donabédian, S. Dvoyan, V. Kurshudyan (eds.), Krikor Beledian et la littérature arménienne contemporaine, Paris: Presses de l’INALCO, 2021, p. 95-118. https://books.openedition.org/pressesinalco/41262
Entretien avec Frédéric Beigbeder
You can find the interview here: https://pureadmin.qub.ac.uk/ws/portalfiles/portal/217394460/Interview\_with\_Fr\_d\_ric\_Beigbeder.pdf Frédéric Beigbeder est un véritable touche-à-tout, connu en France en tant qu’écrivain, éditeur, critique littéraire et animateur de télévision et de radio. Il écrit depuis 1990 des textes, surtout des satires et des romans autofictionnels, qui parlent du monde de consommation et de la vie post-moderne. Il vient de sortir son nouveau roman Oona et Salinger, une histoire de guerre du genre « faction » avec JD Salinger en tant que personnage principal. Je l’ai rencontré pour discuter ses textes (y compris le dernier), son ami Michel Houellebecq, la vie contemporaine en France, la religion, le terrorisme et la mort du roman. Ses réponses dévoilent un écrivain qui a muri avec l’âge (même s’il ne veut pas vieillir), un homme de contradictions qui s’inquiète de l’avenir du roman dans un monde obsédé par les médias..
Entretien avec Alecos Michaelides
Études helléniques / Hellenic Studies, 1994
Cet entretien a été conduit par Stephanos Constantinides ** Chypre d'une superficie de 9,251 kilomètres carrés 4�St la troisième plus grande île de la Méditerranée après la Sicile et la Sardaigne. L'île est située à l'extrémité nord-est de la Méditerranée orientale, à 380 km au nord de l'Egypte, à 105 km à l'ouest de la Syrie et à 75 km au sud de la Turquie. La Grèce conti nentale se trouve à une distance de 800 km à l'ouest de Chypre alors que les îles grecques les plus proches sont situées à une distance de 3 80 km à l'ouest. Elle occupe ainsi une situation géopolitique privilégiée; dl'où son importance stratégique. La population de l'île s'élève à 750 000 dont 80% sont des Grecs, 18% des Turcs et 2% d'autres (maronites, Arméniens, etc). Chypre apparaît pour la première fois dans 1 'histoire de: la civilisation au 6e millénaire av. J.-C. Au 2e millénaire av. J.C., les Grecs Achéens s'établirent dans l'île et introduirent la langue et la culture grecques. Tant la langue et la culture grecques sont preservées jusqu'à nos jours. Les principales Cités chypriotes ont collaboré au cours du 5e siècle av. J.C. avec Athènes alors que plus tard 1 'île a fait partie de 1 'empire d'Alexandre le Grand. Chypre a par la suite fait partie de l'Empire romain et de l'Empire byzantin. Conquise au moment des croisades par Richard Coeur-de-Lion d'Angleterre elle a été cédée plus tard aux Lusignans de France qui établirent à Chypre un royaume sur le modèle fé odal de l'Occident (1192 à 1489). Des Lusignans l'île passa à Venise, puis aux Turcs (1571-1878) et finalement aux Anglais. Chypre prit part à la guerre d'indépendance de la Grèce (1821) et après la création de l'Etat grec (1830) elle exigea d'y faire partie. C'est de cette époque que date le mouvement de l'Enosis, c'est à dire l'Union av1�c la Grèce. La colonisation anglaise dura jusqu'en 1960. Après une lutte armée de quatre ans (1955-1960) les chypriotes compte tenu du contexte international de l'époque abandonnèrent la revendication de l'union avec la Grèce en faveur • Ministre des Affaires étrangères de la République de Chypre depuis le 28 février 1993. Ancien président de la Chambre des représentants (1977-1981). •• Directeur du Centre de recherches helléniques (Canada), il enseigne la science politique à l'Université du Québec à Mont.réal.
Interview de Patrick Guyomard (23/03/2016)
Patrick Guyomard, psychanalyste, professeur émérite à l'Université Denis Diderot-Paris 7. Président de la Société de Psychanalyse Freudienne, il est l'auteur de nombreux articles et ouvrages dont La jouissance du tragique, Le désir d'Ethique, et Lacan et le Contre-transfert. Il est interviewé ici dans le cadre de son intervention le 23 mars 2016 à l'Agora des Savoirs, un cycle de conférences organisé annuellement par la ville de Montpellier.
DIACRITIK, 2021
« Écrire, c’est montrer qu’on n’est pas ces sauvages incultes auxquels la propagande versaillaise a essayé de réduire les communards » (La Commune des écrivains)
Entretien avec Loulouwa AL RACHID & Matthieu REY
L'État islamique (EI) n'est pas né miraculeusement à l'été 2014. Il est enraciné dans l'histoire mêlée de l'Irak et de la Syrie de ces vingt dernières années. Loulouwa Al Rachid et Matthieu Rey démêlent cet héritage complexe de l'EI, à la fois legs de l'autoritarisme baasiste et de l'intervention américaine en Irak. La Vie des Idées : Pourquoi est-il nécessaire de revenir à l'histoire de la Syrie et de l'Irak de ces vingt dernières années pour comprendre l'État islamique (EI) ? Loulouwa Al Rachid : Quand on parle de l'EI, on fait mine de croire à une naissance miraculeuse, comme si cet « État » auto-proclamé était né à l'été 2014 avec la prise de Mossoul, la deuxième plus grande ville d'Irak et qu'il suffisait de quelques centaines de combattants circulant dans des pickup pour fonder une organisation terroriste puissante. Or l'EI n'est pas le fruit d'une naissance miraculeuse mais résulte plutôt d'un déni de grossesse : les symptômes étaient là depuis longtemps sur le terrain irakien. L'année 2003 a constitué à cet égard un tournant décisif : elle a installé la matrice jihadiste de type Al-Qaida au coeur du Levant. C'est l'invasion de l'Irak par les États-Unis en 2003, suivie d'une occupation militaire qui a donné au phénomène jihadiste un nouvel essor dans notre voisinage méditerranéen. Parmi les groupes ayant tout de suite pris les armes contre l'armée américaine et ses auxiliaires irakiens, il y avait une composante « étrangère » rapatriée d'Afghanistan et d'autres terrains du jihad, le Caucase notamment. Et sur cette matrice-là se sont greffés des groupuscules armés irakiens, qui s'inscrivaient d'abord dans une posture « nationaliste » de lutte contre l'occupation étrangère. Ces groupuscules formés par des anciens du régime de Saddam Hussein se sont par la suite dissous dans la nébuleuse jihadiste, contribuant ainsi à la professionnaliser et à lui insuffler un moteur supplémentaire, celui de haine des chiites ; l'armée américaine a cru avoir éradiqué ces jihadistes en 2007-2009 en s'appuyant sur les tribus locales qu'elle a armées et financées pour pacifier les régions sunnites d'Irak. Or ces groupuscules jihadistes n'ont jamais véritablement disparu depuis 2003 : ils se sont tantôt fondus dans une population sunnite qui supportait mal les pratiques, souvent discriminatoires, du nouveau pouvoir central chiite, tantôt repliés dans les zones désertiques ou montagneuses de l'ouest et du nord de l'Irak. Ils ont surtout trouvé refuge en Syrie, profitant d'un espace frontalier entre les deux pays devenu largement ouvert et poreux depuis le début des années 1990. En effet, le régime de Saddam Hussein, très affaibli par les sanctions internationales imposées par les Nations unies, avait partiellement perdu le contrôle de son territoire et de ses frontières, laissant se développer avec la Syrie une importante