« Bilan opérationnel des marines française et britannique, 1778-1783 », dans Olivier Chaline, Philippe Bonnichon, Charles-Philippe de Vergennes (dir.), Les marines de la guerre d’Indépendance américaine, 1763-1783. II – L’opérationnel naval, Paris, PUPS, 2018, p. 375-411. (original) (raw)

« La ‘nouvelle marine d’Espagne’ vue par les Français, 1734-1735 », dans Olivier Chaline, Agustìn Guimerá Ravina (dir.), La Real Armada. La Marine des Bourbons d’Espagne au XVIIIe siècle, Paris, PUPS, 2018, p. 279-300.

Édition présentée et annotée d’un mémoire de Charles-Antoine d’Albert du Chesne (1686-1751), capitaine de vaisseau et directeur du Dépôt de la Marine à Paris. Rédigé suite à son séjour à Cadix en 1734, ce mémoire adressé au secrétaire d'État de la Marine dresse un tableau très détaillé de l'état de la marine espagnole à cette époque. / This is a presented and annotated edition of a memoir by Charles-Antoine d’Albert du Chesne (1686-1751), sea officer and director of the Depot de la Marine in Paris. Written after a visit to Cadiz in 1734 and addressed to the Secretary of State for the Navy, this memoir gives a very detailed description of the state of the Spanish Navy at that time.

« Préface », dans Marcel Fournier (dir.), Les officiers des troupes de la Marine, 1683-1760, Québec, Septentrion, 2017, p. 9-15 ; Paris, Archives et Culture, 2018, p. 9-15.

« ‘Beaucoup de mal et peu d’honneur’ : la Marine royale en guerre contre Tunis et Tripoli, 1727-1729 », Revue d'histoire maritime, n° 21, 2015, p. 389-406.

2015

Cet article est consacré à un épisode méconnu de l'histoire des relations entre la France d'Ancien Régime et les Barbaresques, à savoir les opérations que la marine de Louis XV mena contre les régences de Tunis et de Tripoli dans les années 1727-1729. Après avoir rapporté l'incident diplomatique provoqué par les incursions de corsaires tunisiens dans les eaux françaises, je décris les manœuvres d'intimidation que l'escadre de Toulon exerça avec succès contre Tunis, dont les autorités préférèrent négocier plutôt que de subir un bombardement par les galiotes à bombes françaises. J'étudie ensuite la façon dont cette expédition dégénéra, donnant lieu à un bombardement de grande envergure contre Tripoli, qui répondit à cet acte d'hostilité par une déclaration de guerre, lançant ses corsaires contre les navires de commerce français. J'expose ensuite les moyens employés par la marine française pour protéger le commerce, d'abord en escortant les navires français, puis en faisant le blocus de Tripoli, ce qui suffit à convaincre le pacha de signer la paix. / This article deals with a little-known episode in the relations between Old Regime France and the Barbary corsairs, which were affected during the reign of Louis XV by the operations of the French navy against the regencies of Tunis and Tripoli. Having examined the diplomatic incident caused in 1727 by the incursions of Tunisian privateers into French home waters, I study the deterrence operations that the Toulon squadron successfully carried out in 1728 against Tunis, which preferred to negotiate rather than expose itself to bombardment by French bomb vessels. I then outline how this expedition degenerated, leading to a large-scale bombardment of Tripoli, which reacted by a declaration of war, launching its privateers against French merchant ships. I then set out the means used by French navy to protect maritime trade, first by escorting merchant ships, then by blockading Tripoli, which was necessary to force the Pasha to sign the peace in 1729.

Soutenance de thèse : « Forcé à servir. Étude comparative du recrutement maritime en France et en Grande Bretagne (1756-1783) »

Bulletin de la Société d'Histoire de la Guadeloupe, 2019

Tous droits réservés © Société d'Histoire de la Guadeloupe, 2019 Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de l'

« Quelques réflexions sur les activités navales des ordres militaires », Les ordres militaires et la mer, ed. M. Balard, Paris, CTHS, 2009, pp. 9-19

Rien ne disposait a priori les ordres militaires à s'investir dans des activités maritimes à l'intérieur de l'espace méditerranéen. La fondation du Temple n'avait en effet pour objectif originel que la pacification des « voies et des chemins du royaume de Jérusalem ». Le développement de l'ordre amena cependant les templiers à arpenter précocement les quais d'Acre et de Jaffa, où accostaient les pèlerins occidentaux en route vers les Lieux saints. La route terrestre posait au XII e siècle de nombreux problèmes de sécurité aux pèlerins espérant atteindre, sans la moindre escorte, la Cilicie, passée sous le contrôle des Latins. Le Temple entra en possession au cours du siècle d'une vingtaine de commanderies côtières, qui communiquaient entre elles par cabotage. La plupart de ces commanderies bénéficiaient d'un accès direct à la mer comme à Acre, Tripoli, Tortose ou Lattaquié. L'archéologie n'est malheureusement pas toujours en mesure d'éclairer l'histoire de ces infrastructures, mises à mal par le cours des événements et les différents occupants de la région depuis sept cents ans 1 . Le Temple n'est pas le seul ordre militaire à avoir entretenu dès ses origines des relations privilégiées avec l'élément maritime. Il en fut de même de l'ordre Teutonique, dont la naissance est relatée d'une manière assez fidèle par un texte composé dans la première décennie du XIII e siècle 2 . La Narracio de primordiis ordinis Theutonici, dont il s'agit, rapporte que, « au temps du siège d'Acre et de sa reconquête par l'armée des chrétiens, des gens originaires de Lübeck et de Brême fondèrent au milieu du camp des chrétiens un hôpital abrité sous la voile d'un de ces navires, que l'on nomme coques. Il se trouvait à l'arrière du cimetière Saint-Nicolas d'Acre, poursuit-elle, entre l'éminence où se tenait l'armée et le fleuve [Bélus] 3 . » Il n'est pas étonnant dès lors que la règle de l'ordre teutonique accorde une part belle aux « passages » ou transbordements, qui présidaient en Orient aux temps forts de la vie conventuelle 4 . L'arrivée tardive des teutoniques sur la scène politique du Proche-Orient compromit néanmoins le développement autonome de leurs activités logistiques. Il est frappant de remarquer à cet égard qu'aucune des possessions reconnues à l'ordre par la papauté, le 21 décembre 1196, n'ait comporté d'accès direct à la mer, en dépit de leur localisation dans des ports comme Tyr, Acre, Jaffa ou Ascalon 5 .