Le traducteur fictif de Jacques Poulin ou l’invention d’un mythe littéraire (original) (raw)

Le traducteur fictif dans la littérature québécoise : notes et réflexions

Cahiers franco-canadiens de l'Ouest, 2010

Ce texte se divise en deux parties. Il présente d’abord dans ses grandes lignes un projet de recherche en cours visant à répertorier et à étudier les personnages de traducteurs et d’interprètes dans la littérature québécoise depuis 1960. La seconde partie est consacrée au roman Le désert mauve de Nicole Brossard. La présence croissante des traducteurs fictifs dans de nombreux corpus littéraires n’a pas manqué, ces dernières années, d’attirer l’attention de traductologues tels Dirk Delabastita et Rainier Grutman, Lieven D’Hulst et Sherry Simon, pour ne nommer que ceux-là. Un travail de dépouillement en cours permettra de dégager les traits par lesquels les traducteurs fictifs de la littérature québécoise s’apparentent à l’archétype du traducteur (solitaire, austère, invisible, puriste de la langue, etc.). L’étude des données recueillies permettra également d’être attentif à l’émergence, le cas échéant, d’un « traducteur nouveau ». À cet égard, la place de la traductrice et de la trad...

Pseudo-traductions et jeux de miroirs dans l’écriture populaire de Georges Eekhoud

2016

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Le traducteur, poète en abyme

« Traduire en poète », éd. Geneviève Henrot et Simona Pollicino, Artois PU, 2017

Faut-il vraiment, pour traduire la poésie, être soi-même poète ? Cette injonction étant aussi ancienne que rarement argumentée, on cherchera ici à la resituer dans son contexte critique et historique. Compilant les positions de divers poètes et traducteurs, je montrerai d’abord que cette fausse évidence s’est imposée de l’Antiquité à nos jours. J’examinerai ensuite l’une de mes propres traductions (de Seamus Heaney) pour comprendre ce qui est censé distinguer un traducteur poète d’un non-poète. À la lumière d’un second ensemble de citations, je renverserai enfin l’argument : travaillant sur l’œuvre d’un autre, le poète traducteur ne risque-t-il pas de lui imposer sa propre poétique ?

La 'traduction supposée' ou: de la place des pseudotraductions poétiques en France

2005

A pseudo-translation is a fiction, an original text that her author chose to present as a genuine translation for either psychological (e.g. to be acknowledged as a writer), ideological (to convey potentially polemic contents without being directly involved oneself) or literary reasons (to import new literary patterns supposedly belonging to another tradition). Romantic French poets such as Mérimée, Nodier, Rabbe, and Nerval saw fictitious translations as a way of experimenting with new poetic devices and of freeing themselves from what they regarded as the narrow conventions inherited from French Classicism. My intention in this paper is to con-textualize the practice of pseudo-translations in France and in Europe, and to analyze to which extent pseudo-translations of poetical texts contributed to major changes in 19 th-century French poetics, be it through the promotion of a new conception of poetry, the introduction of so-called 'free verse', or the creation of a new genre: the prose poem.

Cartographier l’imaginaire d’un écrivain-monde : les traductions de l’œuvre d’Olivier Rolin

Les imaginaires de la traduction, 2019

L’œuvre fictionnelle d’Olivier Rolin est célèbre pour ses romans qu’on peut qualifier de géographiques. Le roman est aussi l’expression de la mondialité revendiquée par l’auteur. Cet article dresse une cartographie de ses œuvres traduites. Dans le cadre d’une géographie littéraire, il s’agit d’interroger le rapport entre le pays de traduction et l’espace romanesque. On verra que les traducteurs font preuve de créativité pour rendre possible la réception de l’imaginaire de l’écrivain dans un autre espace culturel.

À l’ombre des Fleurs du mal. Variations d’un traducteur

Revue italienne d’études françaises, 2014

Ce document a été généré automatiquement le 1 mai 2019. Les contenus de la RIEF sont mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution-Pas d'Utilisation Commerciale-Pas de Modification 4.0 International. À l'ombre des Fleurs du mal. Variations d'un traducteur Revue italienne d'études françaises, 4 | 2014

Le portrait du traducteur en poupée russe : Guyart des Moulins, Pierre le Mangeur et Saint Jérôme dans les enluminures du manuscrit BnF, fr. 155 (in “Quand les auteurs étaient des nains. Stratégies auctoriales...”, ed. O. Delsaux, T. Van Hemelryck, Brepols, 2019, p. 59-83)

2019

Le portrait du traducteur en poupée russe : Guyart des Moulins, Pierre le Mangeur et Saint Jérôme dans les enluminures du manuscrit BnF, fr. 155 (in “Quand les auteurs étaient des nains. Stratégies auctoriales des traducteurs français de la fin du Moyen Âge”, dir Olivier Delsaux, Tania Van Hemelryck, Turnhout, Brepols, 2019, p. 59-83)

L’enjeu de la traduction chez Vassilis Alexakis

TTR : traduction, terminologie, rédaction, 2012

Ap. J.-C., avant-dernier roman de l’écrivain grec francophone Vassilis Alexakis, est un livre exemplaire sur la problématique de l’autotraduction. À la différence des écrivains francophones issus de la colonisation auxquels le français a été imposé, rien ne prédisposait Alexakis à écrire dans cette langue. Quelles sont les raisons qui l’ont poussé à utiliser une langue autre que sa langue maternelle pour faire carrière? Pourquoi écrit-il dans deux langues? Aborder l’oeuvre d’Alexakis sous l’angle de ce que l’on appelle l’autotraduction ne constitue pas en soi une nouveauté. Mais il semble que l’on assiste en ce moment à un retour vers le grec, puisque Ap. J.-C. a lui aussi fait l’objet d’une écriture en grec et d’une autotraduction vers le français. Quels sont les choix opérationnels effectués par l’auteur pour camper un contexte aussi éloigné que le mont Athos, autrement dit la Sainte Montagne, dans Ap. J. -C., dans le but d’atteindre des imaginaires si différents? Après un survol ...

Écrivains fantômes, fantômes d’écrivains : la part cachée de l’héritage littéraire

Réflexion sur la notion de « mineur », et sur certains parcours d’écrivains qui se situent dans un double état d’exclusion : hors de l’histoire littéraire conçue comme succession de prises de position esthétiques et hors de l’histoire littéraire comme production d’un discours sur cette succession. Article publié in C. Zekri, B. Rodriguez (éd.), La notion de « mineur » entre littérature, arts et politique (actes du colloque organisé par l’Institut IMAGER de l’Université Paris-est Créteil du 4 au 6 novembre 2010), Paris, Michel Houdiard, 2013, p. 43-54.