review of Bollee, Annegret: Deux textes religieux de Bourbon du 18e siecle et l'histoire du creole reunionnais. Philippe-Albert Caulier C.M.: Profession de Foy, en jargon des Esclaves Negres; Petit Catechisme de l'Isle de Bourbon tourne au Style des Esclaves Negres. (Serendib Series 1.) London: B... (original) (raw)

Mather, P.-A. 2007. Creole studies. In Dalila Ayoun (ed.), French Applied Linguistics. Amsterdam/Philadelphia: John Benjamins, 2007, pp. 400-424.

Dans le présent chapitre, nous nous proposons d'examiner différents modèles sur la genèse des langues créoles qui ont été proposés ou défendus au cours des 40 dernières années par des linguistes francophones en Europe (notamment Chaudenson, Hazael-Massieux et Manessy), et en Amérique du Nord (notamment Lefebvre et Valdman), à savoir les modèles substratistes, universalistes et superstratistes (ou "eurogénétiques"). Nous examinerons les questions liées aux processus cognitifs responsables de la créolisation, notamment les processus d'acquisition et d'appropriation des langues première et seconde, mais aussi les facteurs externes telle l'histoire socio-économique des colonies où les langues créoles ont vu le jour. Ensuite, nous aborderons les débats théoriques et idéologiques relatifs aux rôles respectifs des langues européennes et africaines dans la genèse des créoles, étant donné que ces questions ont été, et demeurent, très controversées parmi les créolistes francophones. Enfin, nous présenterons l'un des modèles de créolisation les plus courants, ou modèle "gradualiste", à la lumière des recherches récentes parmi les créolistes francophones et autres. Pour l'illustrer, nous comparerons des structures de différents créoles français et de français langue seconde.

Mather Creole Studies

Dans le présent chapitre, nous nous proposons d'examiner différents modèles sur la genèse des langues créoles qui ont été proposés ou défendus au cours des 40 dernières années par des linguistes francophones en Europe (notamment Chaudenson, Hazael-Massieux et Manessy), et en Amérique du Nord (notamment Lefebvre et Valdman), à savoir les modèles substratistes, universalistes et superstratistes (ou "eurogénétiques"). Nous examinerons les questions liées aux processus cognitifs responsables de la créolisation, notamment les processus d'acquisition et d'appropriation des langues première et seconde, mais aussi les facteurs externes telle l'histoire socio-économique des colonies où les langues créoles ont vu le jour. Ensuite, nous aborderons les débats théoriques et idéologiques relatifs aux rôles respectifs des langues européennes et africaines dans la genèse des créoles, étant donné que ces questions ont été, et demeurent, très controversées parmi les créolistes francophones. Enfin, nous présenterons l'un des modèles de créolisation les plus courants, ou modèle "gradualiste", à la lumière des recherches récentes parmi les créolistes francophones et autres. Pour l'illustrer, nous comparerons des structures de différents créoles français et de français langue seconde.

ON THE ORIGIN AND LINGUISTIC STATUS OF RÉUNIONNAIS

Réunionnais has often been characterized as a semi-creole, based on the fact that it has more French grammatical features than most other French-lexifier creoles (for a definition and discussion of the term semi-creole, see e.g. Holm 2000: 19-40). even claim that Réunionnais is a variety of French. A second issue is the relationship between Réunionnais and Mauritian, a more radical creole, which has been claimed by Chaudenson (1981, 1986) to have inherited most of its lexicon and grammar from early Réunionnais. Based on demographic evidence on the settlement of Réunion, and on an analysis of Réunionnais preverbal tense-mood-aspect (TMA) markers, it is argued that although basilectal Réunionnais qualifies as a 'true' creole, it cannot be the source of grammatical features in Mauritian, and therefore both languages developed independently of one another.

DISCUSSION NOTE Against Creole exceptionalism*

2015

other subject [outside of language] has fostered more absurd notions, more prejudices, more illusions and more fantasies... [I]t is the primary task of the linguist to denounce them, and to eradicate them as completely as possible’. But, what if ‘prejudices’, ‘illu-sions’, and ‘fantasies ’ underlie some of the foundations of Creole studies? Many creolists throughout the history of Creole languages have relied on a variety of dualist assumptions whereby Creole languages constitute a special class of languages apart from ‘normal’/‘regular ’ languages (see critiques in DeGraff 2001a,b, 2003a). Some of these assumptions were implicitly handed down to us from (neo)colonial history without any ‘break in transmission’, so to speak. In the colonial era, these anti-egalitarian assumptions were part and parcel of the imperialist construction of political, cultural, and racial hegemony and the concomitant discursive elaboration of scientific authority through scholarly(-looking) texts (this tr...