Culture technique, Culture d’innovation : présentation générale (original) (raw)
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Quand la culture d’innovation fait écran à la culture technique
Technologie et innovation
Nous vivons dans une société artificielle et curieusement alors qu'on parle abondamment de culture littéraire, culture scientifique, culture numérique voire de culture artistique on ne peut que déplorer l'absence d'une culture technique. Ce constat n'est pas nouveau. Il fut largement débattu dans les années 1980 mais un constat s'impose malgré la richesse des propositions : la culture technique demeure la grande absente de notre quotidien et des discours politiques. Après avoir précisé ce que l'on entend par culture technique, la présente contribution s'interroge sur les raisons qui expliquent qu'une telle culture peine à se déployer. Ce faisant, elle souligne que la culture d'innovation fait écran à la culture technique. ABSTRACT. Although we live in a digital and artificial society, a technical culture is not a subject of everyday life or of political debate. We usually hear about scientific culture and literary culture but rarely about technical culture and we deplore it. Why is it so difficult to acknowledge this culture ? This paper tries to find the reasons for those difficulties and argues that the culture of innovation actually hides the technical culture.
RePEc: Research Papers in Economics, 2017
Nous vivons dans une société artificielle et curieusement alors qu'on parle abondamment de culture littéraire, culture scientifique, culture numérique voire de culture artistique on ne peut que déplorer l'absence d'une culture technique. Ce constat n'est pas nouveau. Il fut largement débattu dans les années 1980 mais un constat s'impose malgré la richesse des propositions : la culture technique demeure la grande absente de notre quotidien et des discours politiques. Après avoir précisé ce que l'on entend par culture technique, la présente contribution s'interroge sur les raisons qui expliquent qu'une telle culture peine à se déployer. Ce faisant, elle souligne que la culture d'innovation fait écran à la culture technique. ABSTRACT. Although we live in a digital and artificial society, a technical culture is not a subject of everyday life or of political debate. We usually hear about scientific culture and literary culture but rarely about technical culture and we deplore it. Why is it so difficult to acknowledge this culture ? This paper tries to find the reasons for those difficulties and argues that the culture of innovation actually hides the technical culture. MOTS-CLÉS. Culture de l'innovation, culture technique, innovation.
Les biographies d’innovation comme vecteur de développement de la culture technique
Technologie et innovation
Nos sociétés contemporaines font face à un paradoxe de plus en plus criant. Alors que nous vivons dans un monde produit de plus en plus par la technique et que l'injonction à innover n'a jamais été aussi forte, la culture technique [CHO 17] peine à trouver sa place dans notre société. Or, la culture technique est non seulement un moyen de sortir les individus de leur aliénation [SIM 12] mais aussi indispensable si nous voulons chacun, en tant que citoyen, être à même de participer à la réflexion sur les grands défis contemporains. C'est précisément au projet de contribuer au développement d'une telle culture que souhaite contribuer le présent numéro spécial. Il emprunte pour ce faire une perspective originale à savoir la biographie d'innovation. ABSTRACT. Our contemporary societies face an increasingly glaring paradox. While we live in a world that is produced more and moreby technology, and the demand for innovation has never been stronger, the technical culture [CHO 17] is struggling to find its place in our society. However, technical culture is not only a means of removing individuals from their alienation [SIM 12] but also indispensable if we, as citizens, want to be able to participate in the reflection on the great contemporary challenges. This special issue wishes to contribute to the development of such a culture. To this end, an original perspective is borrowed, namely the innovation biography. MOTS-CLÉS. Biographie d'innovation, culture technique, histoire des techniques, innovation, processus de conception, sens de l'innovation.
HOTTOIS, Gilbert, Simondon et la philosophie de la «culture technique»
Laval théologique et philosophique, 2000
Tous droits réservés © Laval théologique et philosophique, Université Laval, 1994 Ce document est protégé par la loi sur le droit d'auteur. L'utilisation des services d'Érudit (y compris la reproduction) est assujettie à sa politique d'utilisation que vous pouvez consulter en ligne. https://apropos.erudit.org/fr/usagers/politique-dutilisation/ Cet article est diffusé et préservé par Érudit. Érudit est un consortium interuniversitaire sans but lucratif composé de lLa théorie synthétique de l'évolution Volume 50, numéro 1, février 1994 URI : https://id.erudit.org/iderudit/400830ar DOI : https://doi.org/10.7202/400830ar Aller au sommaire du numéro Éditeur(s) Faculté de philosophie, Université Laval ISSN 0023-9054 (imprimé) 1703-8804 (numérique) Découvrir la revue Citer ce compte rendu Rondeau, D. (1994). Compte rendu de [HOTTOIS, Gilbert, Simondon et la philosophie de la «culture technique»]. Laval théologique et philosophique, 50(1), 237-240. https://doi.org/10.7202/400830ar
Technology and Innovation/Technologie et innovation, 2017
All technical culture consists of language elements, vocabulary and / or “technolecte”, and a plethora of social practices that define a technical habitus. Each trade and profession has its own technical culture. The forms differ from one another according to the three major systems of appropriation of the techniques on which each trade is founded upon: orality and technical symbolism for the pragmatic system, technical treatise and mathematical symbolism for the technical system, computer-assistance and systemic analysis for the technological system. Historically, the objectivization of the notion of progress, although present in the pragmatic system, took place in the sixteenth century when the technical system became the predominant pattern. But without leading to a culture of innovation which appeared in Europe only at the end of the nineteenth century, with the second industrialization, and built on the basis of the “dashboard culture”; (O. Barfield), shared by all professions, a blend of scientistic and progressive ideology, which founded co-activity in industrial societies. Toute culture technique se compose d’éléments de langage, vocabulaire et/ou technolecte, et d’un faisceau de pratiques sociales qui détermine un habitus technique. Et toute communauté de métier possède sa culture technique. Les formes en diffèrent toutefois selon le régime d’appropriation de la technique autour duquel chaque communauté se structure : oralité et symbolisme technique pour le régime de la pratique, traité technique et symbolisme mathématique pour le régime de la technique, conception assistée par ordinateur et analyse systémique pour le régime de la technologie. Historiquement, l’objectivation de la notion de progrès, quoique présente dans le régime de la pratique, s’est effectuée au XVIe siècle, alors que le régime de la technique prenait une ampleur jusque-là inégalée. Mais sans déboucher sur une culture d’innovation. Celle-ci s’instaura en Europe, à la fin du XIXe siècle, avec la seconde industrialisation, à partir de cette culture « tableau de bord » (O. Barfield), mélange d’idéologie scientiste et progressiste qui fonde la co-activité dans les sociétés industrielles.
Gilbert Simondon et Jacques Lafitte : les deux discours de la “culture technique”
La série « Philosophie » de la collection Esthétiques se propose de publier des travaux philosophiques relatifs aux différentes « phases » (Simondon) de la culture : art, technique, religion, science, éthique, etc. Elle ambitionne par là de participer au renouveau de l'Encyclopédisme, à une époque où se fait en effet sentir le besoin d'une nouvelle synthèse qui redonne du sens et permette de surmonter la crise déjà diagnostiquée en son temps par Husserl. La série « Philosophie » n'entend pourtant pas s'inscrire dans une optique phénoménologique, mais oeuvrer bien plutôt à une prise de conscience qui soit source d'un « humanisme difficile » : un humanisme qui sache reconnaître, notamment, l'appartenance de l'homme au vivant, et celle de la technique à la culture.
La culture technique et le monde contemporain
Technologie et innovation
Cette contribution s'attache à montrer l'importance de la culture technique à l'heure où le numérique s'insère dans nos habitudes quotidiennes. Elle part du constat que la technologie et l'innovation n'ont pas une place suffisante dans notre culture contemporaine, et notamment dans la formation des techniciens et ingénieurs. Pour pallier cette lacune, l'auteur propose une méthode d'analyse partant de l'objet technique et croisant deux dimensions complémentaires : celle de l'évolution des objets eux-mêmes et celle de la place des innovations dans le temps long de l'histoire. Les quelques exemples proposés visent à illustrer cette innovation en train de se faire et les moyens de l'enrichir. ABSTRACT. This contribution seeks to show the importance of technical culture at a time when digital technology is part of our daily habits. It starts from the observation that technology and innovation do not have a sufficient place in our contemporary culture, and in particular in the training of technicians and engineers. To overcome this deficiency, the author suggests a method of analysis based on the technical objects and the crossing of two complementary dimensions: that of the evolution of the objects themselves and that of the place of innovation in the long period of history. The few examples proposed are intended to illustrate this innovation in the making and the ways to enrich it. MOTS-CLÉS. Numérique, culture technique, approche généalogique de l'objet, évolution, technique et civilisation, société contemporaine, enseignement technique, innovation industrielle.
Innover dans le secteur traditionnel : L’importance de l’authenticité et de la typicalité perçues
Décisions Marketing, 2015
L’article traite des perceptions des consommateurs à l’égard des produits traditionnels porteurs d’innovation. En s’attachant au secteur agro-alimentaire, il analyse la manière dont l’innovation (par l’arôme ou le packaging, incrémentale ou radicale) sur des produits traditionnels influence deux variables clés de la prise de décision des consommateurs : l’authenticité et la typicalité perçues. A partir d’une synthèse de la littérature et d’une expérimentation par plan factoriel complet menée auprès de 383 individus, il confirme le caractère holistique du jugement de typicalité et la plus forte typicalité de la combinaison « arôme incrémental/packaging incrémental ». Il montre également que l’innovation « packaging » influence positivement la dimension « origine » de l’authenticité lorsqu’elle est incrémentale alors que l’innovation « arôme » influence positivement la dimension « singularité » de l’authenticité lorsqu’elle est radicale. Enfin, l’analyse permet d’identifier une relation positive entre la typicalité, les dimensions « projection » et « singularité » de l’authenticité et l’attitude envers le produit.
Innovations technologiques, création et appropriation des biens culturels
Création et diversité au miroir des industries culturelles, 2006
Distribution électronique Cairn.info pour Ministère de la Culture-DEPS. © Ministère de la Culture-DEPS. Tous droits réservés pour tous pays. La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie, sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage dans une base de données est également interdit. * À propos des contributions de Xavier GREFFE, « L'économie de la culture : lecture artistique ou lecture industrielle ? » et de Nicolas CURIEN et François MOREAU, « L'économie des réseaux et des médias ». ** Directeur de recherche, École des hautes études en sciences sociales, Paris
Les pratiques de conception au prisme de la culture technique
E-Phaïstos, 2022
La perspective artificialiste a été initiée par Herbert Simon dans son ouvrage majeur The Science of the Artificial (Simon 1969). Si le monde de l'artificiel existe, c'est parce que « l'Homme ne peut satisfaire l'ensemble de ses besoins en ayant une attitude passive ou de pur prédateur ou consommateur à l'égard de la Nature » (Forest, Micaelli 2003 : 24). Dit autrement, si un artefact existe, c'est parce qu'il est conçu en vue de répondre à des besoins. De la sorte, Herbert Simon ne se contente pas de recenser les artefacts créés et utilisés par l'Homme, comme l'ont fait par exemple les Encyclopédistes, et de définir ainsi l'ensemble des artefacts en extension. Il le définit en intention, comme toute entité répondant à une fonction, et ce qu'elle que soit la forme concrète prise. La définition fonctionnelle de l'artefact représente ainsi le premier pilier de la conceptualisation de l'artificiel chez Herbert Simon. Le second pilier de la conceptualisation simonienne est le processus de conception. Pour être qualifié d'artefact, il faut non seulement que ce dernier réponde à un besoin mais aussi que la réponse à ce besoin ait nécessité une synthèse, ou ce que l'on appelle communément un processus de conception menée par un acteur idéal-typique appelé « concepteur 1 ». Si le processus de conception est le moyen de répondre à un besoin, comment expliquer alors que nombre de projets produisent, ce que l'on qualifie généralement de flops (Nova 2011), à savoir qu'ils ne rencontrent pas leurs usagers ? Nous faisons l'hypothèse que c'est en raison des relations que noue la conception à la culture technique. 2 Dans de précédents travaux, nous avions en effet plaidé pour le développement d'une culture technique élargie, qui puisse être « activée » tant par l'ingénieur/technicien, l'usager que le citoyen (Chouteau, Forest, Nguyen 2015). Constituée d'un ensemble de connaissances et savoir-faire techniques, gestuels, manipulatoires, symboliques (organisés en différents niveaux) sur l'objet considéré, cette culture technique possède une visée émancipatrice et réflexive sur les artefacts qui nous entourent. Les pratiques de conception au prisme de la culture technique e-Phaïstos, X-2 | 2022 Le concepteur qui s'ignore ou la figure de l'artisan Comme le rappelle Pierre Rossel (1986), du point de vue historique, l'émergence de l'artisanat naît des besoins techniques accompagnant les premières sociétés rurales Les pratiques de conception au prisme de la culture technique e-Phaïstos, X-2 | 2022