Redécouvrir Athènes. Balades urbaines et récits quotidiens du centre-ville (original) (raw)

Le centre d'Athènes et ses évolutions

Villes en parallèle, n°9, février 1986. De la polis aux politiques urbaines. Renaissance et mutations de la ville grecque contemporaine, 1986

The aim of this article is to discuss the importance of various factors which account for the evolution of the centre of Athens from 1950 to 1984. During that period, employment and labour markets are involved in a widening and merging process, first at the capital city level, then, at the national level. The provincial head offices gradually move to the capital. The role of large firms and of the State, and their associated activities of control and management, increases in the economy. The central area expands as its activities shift to its starwise extensions. Ground rent increases in the centre till 1977. It then diminishes in the old centre but keeps rising in areas of its recent extension. Government policy in matters of transport and communications has greatly contributed to such an evolution. It has favoured the role of major radial arteries at both national and capital city levels.

Atlas social d’Athènes

Mappemonde, 2019

MALOUTAS TH., SPYRELLIS S. (éd.) (2015) Atlas Social d'Athènes. Recueil électronique de textes et de matériel d'accompagnement (http://www.athenssocialatlas.gr/fr). Jusqu'à une époque relativement récente, Athènes était non seulement une ville sans passé, mais une ville sans histoire. Refondée en 1834 par décision du premier roi de la Grèce indépendante, Othon de Bavière, la nouvelle capitale s'est développée pendant près de deux siècles plus comme une métropole américaine que comme une cité méditerranéenne. Les touristes venaient y admirer la vue de l'Acropole, les marbres du Parthénon et les masques mycéniens du Musée national, et ignoraient superbement une agglomération jugée, non sans raison, laide et anonyme. Il faut attendre le tournant du millénaire pour que le public intéressé francophone se voie proposer des lectures plus éclairantes de l'urbanisation athénienne (cf. notamment François Loyer,

La ville grecque idéale : expériences concrètes et réélaborations

M. CHOPIN et F. D’ANTONIO (dir.), Théâtralisation de l’espace urbain, Paris, Orizons, 2017

Le fait urbain est sans doute l’un des caractères majeurs des plus importantes sociétés antiques. La citadinité, concept géographique moderne, souligne l’importance de l’urbain et de sa représentation intellectuelle dans le développement des sociétés. Pour le monde grec, la tradition littéraire a conservé le témoignage du premier essai de théorisation de l’urbanisme par Hippodamos de Milet au milieu du Ve siècle avant J.-C. ainsi que l’œuvre de Platon (les Lois) contenant sa conception idéalisée de la cité grecque antique. En revanche, des expériences concrètes dans les colonies grecques d’Occident montrent un urbanisme raisonné bien longtemps avant ce témoignage littéraire. Comment ces deux volets s’articulent-ils ? Comment peut-on appréhender la conception de l’urbanisme antique comme élément majeur du développement des sociétés grecques ?

Entre attachements ordinaires et constructions médiatiques dans les quartiers du centre d’Athènes durant la crise (Parcours anthropologiques, 2015)

La crise de la société grecque, a provoqué des changements radicaux qui s’accompagnent de violents bouleversements sociaux et de transformations urbaines brutales. L’intention de cet article est d’explorer les changements en cours, en se focalisant sur les conflits et les mutations des attachements, d’une part quotidiens, c’est-à-dire produits par de multiples pratiques socio-spatiales fréquemment conflictuelles mais aussi dynamiques, et d’autre part construits par un discours moral (dit politique) favorisé par les médias, qui, ces dernières décennies, domine sur la vie d’Athènes. Notre analyse s’appuie sur une recherche qui vise la constitution de ce discours, ainsi que les pratiques quotidiennes moins visibles et les modes d’appropriation de l’espace urbain par tous ceux que le discours dominant exclut.

La marche plurielle. Aménagements, pratiques et expériences des espaces publics au centre d'Athènes

La marche occupe de plus en plus le devant de la scène des politiques urbaines et des campagnes promotionnelles des villes. Ce n’est pas un hasard si cette pratique propre à l’être humain est devenue un terrain prometteur de recherche et d’innovation, et si elle se trouve au coeur des enjeux relatifs à l’aménagement des espaces publics urbains. Moyen de déplacement à moindre coût, chaînon indispensable du système des transports urbains, exercice physique mais aussi moyen d’expression artistique, la marche est l’un des fondements de la vie urbaine. Pendant plus d’un siècle, elle a prospéré dans les rues sinueuses des cités médiévales, avant d’être mise en marge des grands axes de circulation, menacée par la prédominance de l’automobile. Elle a finalement effectué un retour triomphant dans les années 1970, avec la création de zones dédiées et le développement de promenades soignées dans les centres villes. La marche semble aujourd’hui avoir enfin trouvé la place qui lui revient au sein de la planification urbaine. Pourtant la question demeure : les politiques d’aménagement ont-elles suffisamment exploré cette pratique sociale composite ? En décortiquant la relation entre la marche urbaine et son environnement, cette thèse examine les conditions d’une amélioration de la planification urbanistique. En s’appuyant sur le cas du centre historique d’Athènes, la recherche opte pour une triple approche. D’abord, elle examine l’évolution des politiques publiques à partir des années 1970, au cours desquelles la marche a sans conteste bénéficié d’un intérêt accru de la part des aménageurs. Dès lors, plusieurs grands projets de piétonnisation furent inscrits dans des procédures de régénération urbaine. Les planificateurs mirent l’accent sur le développement de la dimension touristico-culturelle des zones situées autour de l’Acropole. Cette multiplication des projets en faveur de la marche fut orchestrée par des intérêts divers. Elle a fait surgir de nouveaux acteurs dans l’arène de l’aménagement public et a eu un puissant impact sur le caractère et le fonctionnement des lieux publics. Malgré un réel savoir-faire en matière de piétonnisation forgé au fil des ans, la pratique de la marche en soi a été très peu analysée par les différents acteurs Athéniens de l’aménagement urbain. Au-delà d’une trame de zones piétonnes essentiellement touristiques, cette recherche examine donc, dans un deuxième temps, la marche dans des espaces dont le caractère ne répond pas à l’image prévalente des espaces piétonnisés du centre-ville. Exposés à des transformations liées à l’occupation des sols et au paysage du centreville, ces espaces controversés se trouvent au coeur de la tempête : leur reconfiguration est soumise à de fortes pressions des usagers et des pouvoirs politiques. Comment et pourquoi la marche prospère-t-elle dans la rue Athinas et la place Omonoia qui, bien qu’elles soient taxées de dégradées ou chaotiques, parviennent à accueillir des populations et des usages étonnamment mixtes ? L’étude des pratiques piétonnières, révèle une variété d’appropriations de l’espace public étroitement liée à l’histoire des lieux, des usages des rez-de-chaussée commerciaux et aux habitus de la vie quotidienne. Si la marche se déploie à l’extérieur, elle est également une affaire personnelle. La compréhension de la façon dont les gens expérimentent la marche et donnent un sens aux lieux, permet de mieux saisir le fonctionnement de ces derniers dans le temps et de mieux interpréter la manière dont ils peuvent être conçus. Les ambiances, les habitudes, les humeurs et les souvenirs créent la façon dont chacun habite l’espace public. En accompagnant vingt Athéniens pendant leurs itinéraires quotidiens, la recherche révèle et explicite dans un troisième temps, un éventail de manières d’interagir avec l’environnement traversé. Les piétons tissent leurs itinéraires au fur et à mesure de leurs déambulations, en s’appuyant sur un guide émotionnel combinant des croyances culturelles, des représentations communes et des stimuli sensoriels qui font de la marche une pratique créatrice d’espace public. La marche devient ainsi un instrument permettant de valoriser les identités plurielles de la ville. Elle génère une liberté d’action et d’appropriation des lieux communs. Par conséquent, l’expérience de l’espace public dépasse les limites de ce qui peut être vu ou senti. La valeur sociale de la pratique de la marche repose ainsi sur les différentes manières d’habiter l’espace urbain tout en se sentant capable d’y interférer pour le (re)définir. La fabrication de parcours multiples facilite une compréhension polysémique des lieux et dessine la dimension démocratique de l’espace public.

Athènes, Attique, Mégaride

“Chronique archéologique de la religion grecque,” Kernos 24, 263-271, 2011

Revue internationale et pluridisciplinaire de religion grecque antique Διεθνής και διεπιστημονική επιθεώρηση της αρχαίας ελληνικής θρησκείας Centre international d'étude de la religion grecque antique

Brève étude d'un trésor-Athènes.Agora.Stoa médiane

Gabrielle Fric, 2024

Il s'agit d'une approche de l'étude numismatique d'un ensemble et d'une courte réflexion sur les axes d'analyse possibles. L'entrée en matière est progressive, donne un aperçu d'ensemble et une analyse chiffrée mais concise des lieux afin de donner un cadre au trésor étudié en particulier. Ce condensé permet d'éviter les conlusions trop hâtives mais autorise aussi quelques hypothèses intéressantes.