7 Etat des lieux sur la sémantique de la préposition (original) (raw)
Related papers
Du statut des prépositions dans la grammaire
Revue québécoise de linguistique, 1999
La plupart des études sur les catégories proposent une distinction formelle entre catégories lexicales et catégories fonctionnelles, distinction fondée habituellement sur des critères sémantiques. Le présent article porte sur la catégorie P et offre des arguments théoriques et empiriques en faveur d’une définition morphosyntaxique de cette catégorie. Nous montrons que le concept sémantique de RELATION est inadéquat pour décrire la classe des prépositions (qui inclut les locutions prépositives et les prépositions grammaticales) et que ce concept doit être reformulé en termes de transitivité.
1993
En tant qu'êtres humains, nous appartenons nécessairement à une culture ou une autre. Il s'ensuit que ni les cultures elles-mêmes, ni les langues, ni les animaux, ni les pierres, ni rien d'autre, ne saurait être étudié d'un point de vue entièrement extra-culturel. En tant que chercheurs, nous demeurons toujours au sein d'une certaine culture, et nous sommes inévitablement guidés par certains principes et certains idéaux dont nous savons qu'ils ne sont pas nécessairement partagés par l'humanité tout entière. Ceci ne veut pas dire, cependant, que si nous voulons étudier des cultures autres que la nôtre, nous ne pouvons que les décrire à travers le prisme de notre propre culture, et ainsi les déformer. Il nous faut trouver un point de vue qui soit universel et indépendant de toute culture, et il nous faut chercher un tel point de vue non pas au-delà des cultures humaines (parce qu'il nous est impossible de nous situer au-delà d'elles), mais au sein de notre propre culture, ou d'une culture avec laquelle nous sommes intimement familiers. Afin de réaliser cet objectif, il nous faut apprendre à distinguer au sein d'une culture les aspects idiosyncratiques des aspects universels. Il nous faut apprendre à retrouver la « nature humaine » au sein de chaque culture individuelle. Il est important qu'au fur et à mesure que notre enquête continue nous nous efforcions de distinguer ce qui dans notre apparat conceptuel est déterminé par les caractéristiques spécifiques de la culture dont nous faisons partie, et ce qui peut être, avec quelque justification, considéré comme étant universel, ou simplement humain. Il convient que nous nous gardions d'employer des concepts fournis par notre propre culture ou érudition comme des instruments d'analyse dépourvus de toute attache culturelle. Cela est nécessaire non seulement pour l'étude de la « nature humaine » mais aussi pour celle des aspects idiosyncratiques d'une culture quelconque qui nous intéresse. Afin d'étudier ce qu'il y a de plus spécifique dans différentes cultures il nous faut une perspective universelle ; et il nous faut en même temps un cadre analytique indépendant de toute culture. En procédant de la sorte, nous pouvons étudier, avec l'objectif de comprendre, toute culture humaine sans courir le danger de la défigurer en la forçant dans un cadre qui lui soit étranger.