Désordres et ordonnancements pour un théâtre du déséquilibre (original) (raw)

Banlieue ! : Ordre et désordre

2015

Exposition présentée du 1 er au 30 août 2015 à la salle Alfred-Pellan de la Maison des arts de Laval pour les célébrations du 50 e anniversaire de Laval Sommaire Éloge de la vie ordinaire-Jasmine Colizza. .. .. .. .

La dialectique de l’ordre et du désordre dans le théâtre de Bernard-Marie Koltès

MA Thesis , 2017

Ce mémoire de maitrise vise à analyser les trois pièces suivantes de Bernard-Marie Koltès : Quai ouest (1985), Le retour au désert (1988) et Roberto Zucco (1990) en prenant pour point de départ les thèses développées par Jacques Rancière dans Le spectateur émancipé (2004) et par Roland Barthes dans Leçon (1978). Il propose de montrer comment les notions de l’ordre et du désordre prennent place dans ces trois oeuvres théâtrales et jouent esthétiquement et littérairement un rôle considérable. L’ordre dont on parle dans cette étude est un système social qui se trouve dans l’intrigue des pièces. Il est mis en relief à travers la structure et les figures de style utilisées. La question à laquelle on tente de répondre dans ce travail est la suivante : comment Koltès, à travers son style d’écriture, met-il la dialectique de l’ordre et du désordre en place dans ses textes théâtraux et amène-t-il ainsi le spectateur à chercher les moyens de s’émanciper de l’ordre social présenté dans la pièce ? Ce mémoire tente également de révéler les mécanismes dans le théâtre de Koltès qui ouvrent la possibilité d’émancipation intellectuelle pour le spectateur: les contrastes, le silence, le non-dit, les jeux des mots, les métaphores, etc.

Entre théâtre et théâtralité : l'art de déconfiner le théâtre

2022

Article dans : Les Arts du spectacle à travers le monde durant le confinement (CIRRAS-Ed L'Harmattan, à paraitre) Le théâtre est-il condamné à se survivre ? Réparation, résilience, condamnation, survie, essentiel, nonessentiel, luxe ou nécessité…Tous ces qualificatifs viennent réinterroger l'art du théâtre en ces temps de confinement et de fermeture. Et si on avait oublié l'essence même du théâtre qui est de savoir se réinventer dans des spectacles novateurs, extrêmes, anciens, insolites et parfois à la limite de la théâtralité. Pendant que les directeurs de salle, en nouvelles Pénélope, tissent et détissent leurs saisons, des compagnies en France réinventent des formes existantes ou inconnues, dans la rue comme au travers des écrans. Au travers de ma propre expérience de compagnie mais aussi des propositions nombreuses qui ont été faites en France par des lieux des troupes ou des individus, j'essaierai d'analyser les implications tant pratiques que théoriques d'un théâtre condamné à se déconfiner hors ses murs, à errer comme Ulysse d'aventures en aventures à travers une nouvelle géographie urbaine, sociale et politique. Un grand corps malade… Ensuite, viendra le temps des procès, qu'il faudra faire, nécessairement, et du changement sur le long terme. Il y avait des problèmes bien avant le Covid-19. Je pense en premier lieu à l'élargissement et la diversification des publics mais aussi aux sujets des spectacles et leur ancrage dans la réalité contemporaine-sociétale, écologique-qui ne sont pas au rendezvous. C'est très intéressant de se replonger dans les textes des pionniers de la décentralisation. Ils avaient les mains dans la réalité sociale, économique et esthétique de leur époque ; ils ont tout inventé en rapport avec leur monde. Juste avant le Covid-19, nos habitudes de théâtreux s'étaient figées. Tout doit être inventé, à nouveau. Je le vois dans mon équipe, chaque métier est questionné dans ses fondements. Nous sommes au point zéro. C'est passionnant. 1 Thomas Jolly, nouvellement nommé à la tête du CDN du Quai à Angers, interpelle directement le sujet qui nous occupe : la remise à plat du théâtre qui, en grand corps malade, souffre d'une crise que le virus a mis à jour, d'un abcès que la pandémie a fait crever. Car ce théâtre était à bout de souffle : un grand corps malade dans lequel le virus s'est glissé avec délices. Un théâtre d'ores et déjà confiné dans un entre-nous étouffant qui l'avait coupé des publics parce que coupé de la société, ou coupé de la société parce que coupé des publics… Cherchez l'erreur. Dans les années 80 et pour faire évoluer la notion de théâtre populaire de l'aprèsguerre, on a scindé le théâtre en deux frères ennemis : la création d'un côté qui se targuait de garder pour elle seule l'appellation contrôlée de « théâtre » et les actions dites socio-culturelles, ressenties comme un à-côté, une préparation, un accompagnement mais certainement pas comme…du théâtre. Au mieux une forme de marketing quand on s'est servi du théâtre d'appartement dans les années 90 pour promouvoir un théâtre, une saison-je le sais d'autant plus pertinemment que j'ai participé avec enthousiasme à ce que je ressentais comme un décloisonnement du théâtre mais qui pouvait être également perçu comme une « opération commerciale » pour certains. Ainsi s'est installée une forme précurseur de la pensée binaire chère à notre époque présente, qui creusait d'ores et déjà la tombe du théâtre populaire tel que défini par Vilar comme un service public destiné à toutes les populations confonduesgénérations, classes sociales 2. Les « actions culturelles » venaient au contraire et en creux 1 Propos recueillis par Igor Hansen-Love, Nous sommes au point zéro, c'est passionnant, dans Qu'est ce qu'on fait ? https://www.qqf.fr/article/-nous-sommes-au-point-zero-cest-passionnant 2 « Dieu merci, il y a encore certaines gens pour qui le théâtre est une nourriture aussi indispensable à la vie que le pain et le vin. C'est à eux, d'abord, que s'adresse le Théâtre National Populaire. Le TNP est donc au premier chef un service public, tout comme le gaz, l'eau, l'électricité » proclame

L'organisation de la pièce de théâtre

Acte (n. m.) : partie de la pièce qui marque les éléments importants de l'action. Traditionnellement, une pièce classique est composée de trois ou cinq actes divisés en scènes. Antonomase (n. f.) : se dit lorsqu'on utilise le nom d'un personnage comme un nom commun pour désigner un personnage de même caractère. Les personnages de Molière ont donné lieu à de nombreuses antonomases, par exemple, on parle d'un Harpagon pour désigner quelqu'un d'avare ou d'un Scapin pour désigner quelqu'un de fourbe. Dialogue (n. m.) : échange entre deux personnages d'une pièce de théâtre. Didascalie (n. f.) : indication scénique donnée par l'auteur pour guider le jeu du comédien. Souvent écrite en italique, elle peut préciser les gestes, les déplacements, les mimiques ou le ton du personnage. Dramaturge (n. m.) : auteur de pièces de théâtre. Drame (n. m.) : action scénique représentée par des personnages. On parle souvent de progression ou d'intensité dramatique. Metteur en scène (n. f.) : il dirige la mise en scène, en respectant ou en s'éloignant du texte et des intentions initiales de l'auteur. Il prend souvent un parti-pris artistique, symbolique, voire idéologique. On parle ainsi parfois de réécriture scénique. Toutefois, il peut être à la fois auteur et metteur en scène comme Molière qui mettait en scène les pièces qu'il avait écrites. Mise en scène (n. f.) : art de faire représenter une pièce de théâtre par des comédiens, de les guider dans leur jeu et de décider de tout ce qui les entoure : décors, costumes, etc. Les mises en scènes imaginées par les metteurs en scènes peuvent faire varier considérablement la réception de la pièce au cours des siècles jusqu'à en modifier les messages initiaux. Monologue (n. m.) : scène où un personnage est seul sur scène et où il se parle à lui-même (le véritable destinataire est en réalité le public), souvent pour annoncer un projet ou pour exprimer des idées ou des sentiments. Réplique (n. f.) : texte prononcé sans être interrompu par un même personnage au cours d'un dialogue. Scène (n. f.) : division d'un acte entre l'entrée et la sortie d'un personnage. Tirade (n. f.) : longue suite de phrases prononcées par un même personnage sans interruption.

Le théâtre quantique : ordre et désordre dans l’Espagne postmoderne

L’Annuaire théâtral: Revue québécoise d’études théâtrales, 2008

Cet article expose les premières pistes d’une réflexion sur la dramaturgie espagnole récente à partir de la notion de « quantique ». L’hypothèse de départ est la suivante : la physique quantique aurait joué un rôle fondamental dans le « désordre » de la postmodernité et aurait servi de terreau fertile à l’élaboration des grandes théories (philosophiques, historiques, sociologiques, esthétiques et dramaturgiques) du siècle dernier et du XXIe siècle. La physique quantique, en remettant en cause les principes de la physique classique, l’électromagnétisme de James Clerk Maxwell et la mécanique newtonienne principalement, oppose le discontinu au continu, le hasard à la causalité, l’interdépendance des atomes à la séparabilité et à l’objectivité. Dans le domaine des arts, l’association des oeuvres à l’esthétique quantique semble un phénomène surtout espagnol. Non seulement l’adjectif « quantique » réapparaît comme épithète pour désigner des formes artistiques diverses, mais le quantique, ...

Grandeurs et misères du théâtre dans la cité

2003

Dans l"ombre, le silence des médias et le mépris de l"intelligentsia, le festival "Off" d"Avignon est devenu un espace culturel exceptionnel, par la diversité des spectacles et le nombre des spectateurs, mais surtout, parce qu"il s"y invente un théâtre différent, révélateur de profonds bouleversements qui agitent le champ de la culture. Le festival "Off" est devenu un espace public, ce moment suspendu de grâce, d"intelligence collective où une dynamique sociale se met en place qui transforme les rapports à la culture et où s"invente un théâtre différent qui articule une création foisonnante avec un public curieux, critique et passionné. Pour en éclairer la dynamique, Paul Rasse et une équipe de chercheurs universitaires ont mené durant trois ans une enquête auprès des troupes, du public et de la presse. Il montre en quoi le "Off", loin de n"être que l"antichambre du "In", est révélateur d"une dynamique que l"on retrouve ailleurs, et qui témoigner d"une aspiration du public à affirmer sa maturité, en initiant de nouveaux rapports à l"art et à la création.