Entretien avec Carole Fréchette (original) (raw)
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ASDIWAL. Revue genevoise d'anthropologie et d'histoire des religions, No.14, 2019, pp. 73-78.
Carole Cusack est professeure de sciences des religions à l’Université de Sydney, Australie. Elle est spécialiste des religions de l’Europe du Nord médiévale ainsi que du paganisme médiéval aussi bien que moderne. Elle s’intéresse en outre aux religions inventées, notamment le jediisme, religion construite à partir des films de science-fiction de George Lucas Star Wars. Elle est l’auteure notamment de Invented Religions: Imagination, Fiction, and Faith, Farnham and Burlington, VT, Ashgate, 2010 et l’éditrice de The Sacred in Fantastic Fandom : Essays on the Intersection of Religion and Pop Culture, Jefferson, NC, McFarland, 2019.
Entretien avec Arlie Hochschild
Revue Internationale de Politique Comparée, 2018
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Entretien avec Catherine Pochet
Cliopsy, 2015
Arnaud Dubois : Dans l'appel à contributions que nous avons rédigé pour ce dossier consacré à la Pédagogie institutionnelle, nous rappelions que ce courant pédagogique-qui s'est développé en France depuis la fin des années 1950-fait partie des tentatives d'articulation entre psychanalyse et éducation. Vous avez participé au développement de ce courant dans lequel vous êtes engagée depuis plus de quarante ans et nous aimerions que vous nous racontiez votre parcours. Comment avez-vous rencontré la pédagogie institutionnelle ? Pouvez-vous revenir sur l'histoire de cette rencontre et les années qui ont suivi ? Catherine Pochet : J'entre dans l'enseignement en octobre 1967, après mon baccalauréat. Je deviens enseignante dans un groupe scolaire de mille élèves des quartiers nord de Bondy (93) qui regroupe une maternelle et deux élémentaires. Filles et garçons sont séparés. Ma seule formation a consisté à passer huit jours dans les cinq niveaux différents. À la fin de la semaine, l'institution m'affecte dans une classe de 26 garçons de Cours élémentaire deuxième année (CE2). Comme aurait dit Fernand Oury : « n'ayant pas été formée, je n'ai pas été déformée par l'École normale » ! C'était « l'école-caserne » 1 dans toute sa splendeur : les sifflets, les mises en rangs avec les bras tendus, les mains sur la tête, les mains au dos, tout ce qu'on voudra de cet ordre-là. C'était une école dans un quartier difficile qui fonctionnait extrêmement bien, car le directeur tenait son rôle. En 1971 j'en ai eu assez. Je ne savais pas ce que je cherchais en devenant institutrice, mais ce n'était certainement pas ça. Je ne me retrouvais pas du tout dans ce métier de « flic ». J'ai donc préparé une lettre de démission que j'ai donnée à mon directeur qui m'a répondu que c'était hors de question, qu'il ne la transmettrait pas car j'étais faite pour ce métier. Comme j'étais à l'époque une jeune fille sage et bien élevée, j'ai accepté et je lui ai demandé de « trouver un stage pour voir autre chose ». L'année suivante, pendant trois mois, je suis allée en stage de formation à l'École normale d'Auteuil pour apprendre à enseigner le français. Au détour d'un couloir, je rencontre un bonhomme bizarre, grognon, qui ne s'exprimait que par des borborygmes. Plus tard, je le retrouve dans les cours. On n'entendait pas sa voix. Il se baladait dans cette École normale la pipe au bec et une grande valise au bout d'un bras. C'était Fernand Oury. Il entrait dans la salle de cours avec le professeur de français, s'installait et ne disait rien. C'était assez impressionnant, personne n'osait rien lui demander. J'ai compris plus tard pourquoi il se baladait là et avait l'air si désagréable : les
Scripta, 2017
Lidilem da mesma universidade. Desenvolve pesquisas sobre letramento universitário, análise de discurso e didática da escrita. No Brasil, possui artigos publicados nas revistas Scripta, Linguagem em (Dis)curso e Raído, além de capítulos em obras das editoras Mercado de Letras e Terracota.
Sociétés & Représentations, 2015
Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-societes-et-representations-2015-2-page-323.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info.
Entretien avec Michelle Perrot
Clio, 2010
Les conditions de production de ce texte sont précisées ci-dessous par Michelle Perrot. L'équipe de Clio HFS m'a demandé de participer au numéro « Relectures » préparé pour le 15 e anniversaire de la revue. Nous devions le faire sous forme d'interview que nos indisponibilités réciproques ont rendu impossible. Je réponds donc, par écrit, à quelques-unes des questions posées par Florence Rochefort et Françoise Thébaud. L'inconvénient est la perte de spontanéité que suscite l'inattendu d'un entretien. J'ai plutôt le sentiment de m'inscrire en l'occurrence dans la suite des Essais d'ego-histoire, lesquels, réalisés au milieu des années 1980, s'arrêtaient justement au seuil de l'histoire des femmes, devenue pourtant, et déjà depuis une dizaine d'années, ma préoccupation majeure. Il faudrait beaucoup plus de temps et de réflexion pour une évocation de ce second volet d'une recherche où l'individuel se confond avec le collectif, qui lui suggère, voire qui lui dicte, ses interrogations et influence ses démarches. Que dois-je, une fois de plus, à « l'air du temps » 1 dont j'ai sans douté été excessivement tributaire ? Quelle a été ma part d'initiative dans la mise au jour, ou le renouvellement, de ces problématiques ? De quoi ai-je été sinon l'inspiratrice, du moins la traductrice ? Comment éviter l'aspect narcissique, ou téléologique, de telles rétrospectives ? Le hasard et l'injustice des choix mémoriels ? Sur les chemins du petit Poucet, voici quelques cailloux. Florence Rochefort et Françoise Thébaud : Quelles ont été, dans votre parcours d'historienne des femmes, les lectures, les rencontres, les collaborations (françaises ou étrangères) les plus importantes ? 1 Titre de ma contribution aux Essais d'ego-histoire : Perrot 1987.
La rédaction de Contemporanea a entrepris il y a près de deux ans une série d'entretiens avec des historiens de l'époque contemporaine qui ont marqué ce champ de recherche depuis plusieurs décennies. Ce projet prend progressivement la forme d'une enquête d'histoire orale, qui a déjà sollicité les regards des professeurs Michel Dumoulin (UCL/ARB), Emiel Lamberts (KUL) et Els Witte (VUB) sur l'évolution de notre métier et de l'étude particulière de cette période en Belgique par le prisme de trajectoires personnelles. Aujourd'hui, nous donnons la parole au professeur Francis Balace (ULiège), dont le parcours à la fois atypique, protéiforme, riche et symptomatique des mutations successives de la place de l'historien dans la société, nous a paru d'un évident intérêt. Né en 1944 à Liège, il poursuit son cursus en histoire dans l'Université de sa ville puis entame une forte thèse de doctorat portant sur La Belgique et la Guerre de Sécession (1861-1865) (soutenue en 1975 et publiée en 1979), et qui, encore aujourd'hui, représente la référence en la matière. Attaquant cette vaste question par les biais que sont l'opinion publique belge, les relations diplomatiques mais aussi économiques-lorsqu'il s'agit de l'important marché que les armuriers liégeois trouveront dans ce conflit lointain-cet historien militaire internationalement reconnu dépasse rapidement les écueils de l'« histoire-bataille ». Il est en effet un analyste fin et un sondeur hors-pair des sentiments nationaux, populaires, patriotiques et des mouvements d'opinion publique, surtout issus de la droite, qui ont traversé la Belgique-parfois venant de l'étranger-des XIXe et XXe siècles. Mais Francis Balace est aussi connu pour ce qui deviendra une forme de carrière « médiatique », entamée en 1975, et dont les compétences seront mobilisées pour élaborer la série Jours de Guerres, en tant que vice-président du Centre de recherches et d'études historiques de la Seconde Guerre mondiale, qui deviendra le CEGES (1984-1997). Il est ensuite connu d'un plus large public pour ses très nombreuses prestations radiophoniques ou télévisées portant sur l'histoire de la monarchie belge mais aussi certains de ses thèmes de prédilection. Rejetant toute pédanterie, tout intellectualisme à bon marché, réticent à l'égard des modes historiographiques, armé d'un humour qui fait office de seconde nature, France Balace présente une ouverture d'esprit toute « anarchiste » qui a trouvé la confiance de centaines d'étudiants depuis plus de 40 ans. Il est surtout un homme fidèle à lui-même, qui, nous ne pensons pas nous tromper, ne met rien plus haut que la liberté individuelle…
Entretien avec Mabrouck Rachedi
Depuis les émeutes de 2005, la littérature “urbaine” s’est imposée, donnant une voix à des écrivains issus de la banlieue parisienne. Mabrouck Rachedi est l’auteur de deux romans, Le Poids d’une âme (2006) et Le Petit Malik (2008), de nouvelles parues dans l’ouvrage du collectif “Qui Fait la France” et d’un essai, Eloge du miséreux: de l’art de vivre avec rien du tout. Il anime également un blog, “La nouvelle racaille française”. Dans cet entretien, Rachedi revient sur son parcours littéraire et expose ses idées sur la littérature, l’Algérie et la situation actuelle en France.