BEAUCHAMP, André, Introduction à l’éthique de l’environnement (original) (raw)

Pour une éthique de l’environnement inspirée par le pragmatisme : l’exemple du développement durable

VertigO, 2010

, permet de renouveler la conception et le travail de l'éthique environnementale. Dans ce but, nous rappelons les grandes questions qui ont accompagné le développement de l'éthique dite de l'environnement depuis ses débuts, mais en regardant plus précisément les débats qui ont agité les dernières décennies. Nous montrons aussi quels autres types de réflexion ont été développés dans le chantier de l'éthique de société, en particulier dans le secteur de l'éthique biomédicale et celui de l'éthique appliquée. Ici nous nous situons explicitement dans le contexte des travaux d'une telle éthique appliquée, comprise autrement que comme un principisme appliqué (voir Beauchamp et Childress, 2008). Nous rappelons aussi quelques grandes caractéristiques du pragmatisme en général et sur les questions d'éthique, ceci dans le but de montrer la spécificité de l'approche du pragmatisme. Pour mieux faire voir quelles conséquences cette perspective apporte sur les questions qui nous intéressent, nous terminons en prenant l'exemple du développement durable.

Éditorial | Identités et engagements : Enjeux pour l’éducation relative à l’environnement

Éducation relative à l'environnement : Regards - Recherches - Réflexions, 2015

Extrait : [...] les notions d’identité et d’engagement ont retenu particulièrement notre attention. Elles font référence à deux phénomènes psycho-sociaux fondamentaux, l’un d’ordre phénoménologique, et l’autre concernant la projection de soi dans ce monde. Ces deux réalités ont à la fois une dimension individuelle et collective. Elles peuvent émerger à la conscience ou non, s’arrimer à la réflexion ou se nicher ailleurs, sur d’autres plans de l’être-au-monde. Elles sont étroitement reliées entre elles, l’une étant le creuset de l’autre : l’identité détermine et stimule les sphères d’engagement, de même que l’expérience de l’engagement confronte ou consolide et forge l’identité. [...] La notion d’engagement fait référence à des réalités tout aussi multiples, d’autant plus qu’elles sont liées à la question de l’identité : engagement citoyen, engagement politique, engagement professionnel, engagement artistique ou sportif, engagement intellectuel, engagement spirituel, engagement paren...

Brochure : Foncier et Environnement, AFVP (1999)

1999

our parvenir à un développement Au Tchad, la réflexion sur ce durable, il faut considérer les réa& theme se trouve confrontée a tés locales et raisonner en tenant une diversité : En amont des préoccupations techcultures compte des logiques des popu1ations. des groupes ethniques et donc des * des systèmes juridiques en vigueur (traditionnels, étatique) niques, s'impose une réorganisation juridique des rapports hoinmehature qui se caractérisent par : * Considérer les et aux couloirs de droits nés de la pratique liés aux diffétranshumance, etc.) rences culturelles * des espaces supportant plusieurs usages * Repenser le droit étatique d'inspira-* des stratégies d'acteurs opposées avec tion Ou de Source * Asseoir la base d'une gestion des des intérêts divergents ou conflictuels ressources naturelles renouvelables * une exploitation croissante des * Responsabiliser les acteurs à tous les ressources niveaux Fonds Documentaire QRSTOM c o t e : b 1696

L'éthique de Schleiermacher – Introduction générale

2012

critique, qui vise d'abord les conceptions de Kant et de Fichte, trouve son pendant positif dans une idée de « l'humanité et [de] la moralité dans leur plénitude » 6 , à laquelle Schleiermacher donne une expression poétique dans les célèbres discours Sur la religion (1799) et dans les Monologues (1800) 7. Le travail critique trouve son aboutissement en 1803 dans les Grundlinien einer Kritik der bisherigen Sittenlehre 8. Ces « Principes d'une critique des doctrines morales antérieures » posent les bases de la conception systématique de l'éthique que Schleiermacher exposera dès son premier semestre d'enseignement à l'université de Halle (hiver 1804/05) dans un cours annoncé comme Christliche Sittenlehre (Morale chrétienne) mais traitant en réalité de l'éthique philosophique. Il donnera à nouveau des cours consacrés à l'éthique en 1805/06 9 , puis à Berlin en hiver 1808, en hiver 1812/13, en été 1816, en secrète de douze membres, appelée aussi Gesellschaft der Freunde der Aufklärung, fondée en 1783 et dissoute par décision du roi (comme toutes les sociétés secrètes) en 1798, dont faisaient partie entre autres le philosophe Moses Mendelssohn, l'éditeur Friedrich Nicolai et le théologien Johann Joachim Spalding ; et une société de cinquante membres, appelée aussi Literarische Mittwochsgesellschaft, fondée en septembre ou octobre 1796 (date de dissolution inconnue), dont faisaient partie entre autres le chirurgien Markus Herz, élève et confident de Kant, sa femme Henriette Herz, le directeur du Théâtre National de Berlin August Wilhelm Iffland, le compositeur et chef de choeur Karl Friedrich Zelter, mais aussi Schlegel et Schleiermacher. C'est évidemment dans le cadre de cette seconde société que Schleiermacher a fait sa conférence. A la différence de la société secrète, qui fut le foyer institutionnel des Lumières à Berlin, la société littéraire est encore mal connue et n'a pas fait, à ma connaissance, l'objet de recherches monographiques. 6. Il s'agit d'une formulation de Friedrich Schlegel dans sa lettre de juillet 1798 à Schleiermacher, KGA V/2 : 347-349, ici 348. 7. Edition critique in KGA I/2 : 185-326 et I/3 : 1-62. Il existe deux traductions françaises des discours Sur la religion : la première due à Issac Rouge (Schleiermacher 1944), la seconde à Bernard Reymond (Schleiermacher 2004a) ; pour l'interprétation de la conception de la religion dans les Discours Sur la religion, cf. Barth 2004 : 259-290. La traduction des Monologues due à Louis Segond (Schleiermacher 1867) suit le texte de la quatrième édition (1829), fortement remaniée. Il n'existe pas de traduction française de la première édition ; pour une interprétation de cette contribution centrale de Schleiermacher à l'éthique romantique, cf. Ulrich Barth 2004 : 291-328. 8. L'édition critique de ce texte se trouve in KGA I/4 : 27-358. Le commentaire philologique et l'introduction historique dus à Eilert Herms sont riches et particulièrement utiles pour l'interprétation de ce texte essentiel pour l'éthique de Schleiermacher, mais d'un accès ardu. L'ancienne édition d'Otto Braun (dans le premier volume l'Auswahl in vier Bänden qu'il a édité avec Johannes Bauer entre 1910 et 1913, et qui a été réédité en 1927, 1967 et 1983) reste utile par l'analyse détaillée du contenu et l'index des termes qu'elle propose (Schleiermacher 1910 : CI-CXXVIII et 533-544). Sur la place de ce livre dans la biographie de Schleiermacher, cf. Nowak 2001 : 127-132, qui sous-estime la portée systématique des Grundlinien. Lask me semble mieux rendre justice au projet et à l'importance du livre, cf. Lask in Lask/Neschke 2008 : 133-154. 9. C'est à la suite de ce cours que Schleiermacher jettera sur le papier le manuscrit connu sous le titre de Brouillon zur Ethik (Schleiermacher 1981a) et traduit en français in Schleiermacher 2003. Le cahier d'étudiant d'August Boeckh se rapportant vraisemblablement au cours de 1805/06 est déposé aux Archives de l'Académie des Sciences de Berlin-Brandebourg ; il est inédit en allemand mais a été traduit en français in Schleiermacher 2003.

Histoire et philosophie de l’écologie et éthique environnementale

2002

Pascal Acot, charge de recherche au CNRSDonato Bergandi, chercheur au MNHNCatherine Larrere, professeur a l’Universite de Bordeaux-IIIRaphael Larrere, directeur de recherche a l’INRA Le developpement de l’ecologie scientifique et l’emergence des ethiques environnementales L’un des buts de ce cycle de seminaires etait de faire emerger la multitude de developpements que l’ecologie scientifique a vecus dans les domaines ontologique et methodologique. En effet, entre des methodologies affichees p...

Dossier « Le réveil du dodo III » - Les éthiques environnementales

Natures Sciences Sociétés, 2010

-L'article se propose d'étudier les grands courants de l'éthique environnementale (biocentrisme, écocentrisme, pragmatisme), en les replaçant dans leur contexte (les années 1970 et l'intérêt pour les questions environnementales), en en faisant apparaître les caractéristiques principales (valeur intrinsèque, communauté biotique, multiplicité des valeurs environnementales), en prenant en considération les difficultés qu'ils rencontrent (une approche trop individualisée pour le biocentrisme, les risques du holisme pour l'écocentrisme, l'oubli de la nature pour le pragmatisme). L'article en vient finalement à un examen des objections politiques qui ont été faites à ces courants (sur la question du pluralisme, notamment), avant de conclure en faveur d'une éthique relationnelle ouverte au débat public.