« En mémoire du futur » (original) (raw)
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2015
La passion francaise pour Shakespeare commence par un coup de foudre, au Theâtre de l’Odeon, en septembre 1827 lors d’une representation de Hamlet. « Shakespeare, en tombant sur moi a l’improviste, me foudroya, ecrit Berlioz. Son eclair, en m’ouvrant le ciel de l’art avec un fracas sublime, m’en illumina les plus lointaines profondeurs. » Victor Hugo, Delacroix, Vigny, Dumas, Nodier, Theophile Gautier sont avec lui dans la salle. La jeune generation romantique s’empare de Shakespeare pour en ...
« Entre la mémoire et l’oubli »
Jeu Revue De Theâtre, 1996
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« Les générations futures... c’est vous »
Projet, 2015
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Témoigner. Entre histoire et mémoire, 2014
Tous droits réservés Témoigner entre histoire et mémoire-n°117 / mars 2014 Testimony between history and memory-n°117 / march 2014 92 93 AMIS ? ENNEMIS ? RELATIONS ENTRE MÉMOIRES DOSSIER On le voit, les discours du « temps d'après » portent à la fois sur la possibilité, l'impossibilité et l'hésitation à nommer ce qui s'est passé tout en sachant qu'il faut bien le faire, qu'il est impossible de ne pas le faire, mais aussi sur l'hésitation à évaluer les responsabilités tout en sachant qu'en déterminant les responsabilités, on déterminera des culpabilités et l'on devra prononcer un jugement. Ainsi, d'un côté, il faut nommer, qualifier les faits, mais de l'autre, il est tout aussi important d'éviter que se poursuive l'enchaînement funeste tout en constatant qu'il se poursuit : un enchaînement qui consiste, en nommant les crimes et en évaluant les responsabilités, à condamner et à punir, au risque de produire, en retour, des réactions rendant pérenne l'enchaînement des violences. En somme, on s'interroge sur la manière de revenir sur la catastrophe : faut-il parler ? Faut-il se taire ? Doit-on souscrire à un devoir de mémoire ? Ou, au contraire doit-on observer un devoir d'oubli ? Et, du point de vue qui nous intéresse ici, et qui est celui de l'art, et plus particulièrement l'art dramatique et le théâtre comme événement esthétique et social, faut-il revenir sur les événements juste passés, et si oui, comment ? Comment, en e et, faire du théâtre et de l'art après la Saint-Barthélemy, ou après Auschwitz, Srebrenica, après le Rwanda ? On pourra trouver quelques prolongements de cette réflexion dans les ouvrages suivants : Christian Biet (dir.
De l’histoire vers la mémoire…
L’Annuaire théâtral: Revue québécoise d’études théâtrales, 1988
De l'histoire vers la mémoire... Le théâtre, après avoir connu la fascination du présent, du monde, découvre de plus en plus aujourd'hui que sa vocation est de Tordre de la mémoire. C'est sa manière de résister à la pression de l'audiovisuel et à tout ce qu'il entraîne comme exacerbation de l'actualité. Art du re-faire, de la re-mémoration, le théâtre attire un public, restreint sans doute, mais le plus souvent animé de la conviction qu'en se rendant dans une salle il défend des valeurs dont il est le porteur. Les spectateurs de théâtre se vivent comme «les Grecs de Rome». Cette époque du «retour» permet au théâtre de retrouver sa légitimité en se libérant de toute mauvaise conscience. Il ose désormais réaffirmer sa vocation mnémonique. De l'histoire vers la mémoire, c'est le chemin suivi. Ce passage reste une des principales mutations des années 80, car, désormais, la scène invite à faire l'expérience du temps en tant qu'anamnèse, et moins en tant que durée concrète, repérable, historique. Le temps apparaît maintenant comme un phénomène de mémoire. Il cesse d'être un temps que Ton désigne sur le plateau pour mieux expliquer des comportements et enraciner des groupes sociaux; il devient un temps que Ton évoque pour éveiller les réminiscences d'un art, le théâtre. Elles tiennent cette fois-ci de la mémoire occidentale, mémoire des lieux, des vêtements, des masques. Maintenant le recours à la mémoire ne vise pas à faire du théâtre un art majoritaire comme on le souhaitait au début du siècle lorsqu'on se réclamait des Grecs, mais plutôt un art minoritaire qui, par là-même, apparaît comme une résistance à l'heure des médias majoritaires. Le théâtre est le lieu d'une minorité rétroactive. Au théâtre, la mémoire est paradoxale. D'un côté, en tant qu'art, au moins en Occident, il n'a qu'une mémoire partielle, trouée, fragmentaire, et de l'autre, il tient de la chose remémorée qui, aujourd'hui plus que
Programme accompagnant les représentations de Idomeneo (Mozart, mise en scène Peter Sellars), Salzburger Festspiele, 2017, 2017