Mémoires d’ici, mémoires d’ailleurs (original) (raw)

Mémoires d'Outre-Manche

The main aim of this article is to discuss Julian Barnes's francophilia. Indeed, this English writer is an expert in French language and culture –most especially 19th-century French literature. Thus, both his literary and journalistic output often deals with the relations between, on the one hand, what we shall present as an idealised and hence partial vision of his beloved France and, on the other, a deconstructed England. Using British postmodernism as our theoretical framework, we discover that Barnes's oeuvre is very much concerned with fully exploring the ambiguity of French histoire ('history' vs 'story'). Consequently, this work will attempt to expose some of his (hi) stories concerning both France and l'Outre-Manche (i.e. England).

« Entre la mémoire et l’oubli »

Jeu Revue De Theâtre, 1996

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De l’histoire vers la mémoire…

L’Annuaire théâtral: Revue québécoise d’études théâtrales, 1988

De l'histoire vers la mémoire... Le théâtre, après avoir connu la fascination du présent, du monde, découvre de plus en plus aujourd'hui que sa vocation est de Tordre de la mémoire. C'est sa manière de résister à la pression de l'audiovisuel et à tout ce qu'il entraîne comme exacerbation de l'actualité. Art du re-faire, de la re-mémoration, le théâtre attire un public, restreint sans doute, mais le plus souvent animé de la conviction qu'en se rendant dans une salle il défend des valeurs dont il est le porteur. Les spectateurs de théâtre se vivent comme «les Grecs de Rome». Cette époque du «retour» permet au théâtre de retrouver sa légitimité en se libérant de toute mauvaise conscience. Il ose désormais réaffirmer sa vocation mnémonique. De l'histoire vers la mémoire, c'est le chemin suivi. Ce passage reste une des principales mutations des années 80, car, désormais, la scène invite à faire l'expérience du temps en tant qu'anamnèse, et moins en tant que durée concrète, repérable, historique. Le temps apparaît maintenant comme un phénomène de mémoire. Il cesse d'être un temps que Ton désigne sur le plateau pour mieux expliquer des comportements et enraciner des groupes sociaux; il devient un temps que Ton évoque pour éveiller les réminiscences d'un art, le théâtre. Elles tiennent cette fois-ci de la mémoire occidentale, mémoire des lieux, des vêtements, des masques. Maintenant le recours à la mémoire ne vise pas à faire du théâtre un art majoritaire comme on le souhaitait au début du siècle lorsqu'on se réclamait des Grecs, mais plutôt un art minoritaire qui, par là-même, apparaît comme une résistance à l'heure des médias majoritaires. Le théâtre est le lieu d'une minorité rétroactive. Au théâtre, la mémoire est paradoxale. D'un côté, en tant qu'art, au moins en Occident, il n'a qu'une mémoire partielle, trouée, fragmentaire, et de l'autre, il tient de la chose remémorée qui, aujourd'hui plus que

Du souvenir à l’avenir

2015

La passion francaise pour Shakespeare commence par un coup de foudre, au Theâtre de l’Odeon, en septembre 1827 lors d’une representation de Hamlet. « Shakespeare, en tombant sur moi a l’improviste, me foudroya, ecrit Berlioz. Son eclair, en m’ouvrant le ciel de l’art avec un fracas sublime, m’en illumina les plus lointaines profondeurs. » Victor Hugo, Delacroix, Vigny, Dumas, Nodier, Theophile Gautier sont avec lui dans la salle. La jeune generation romantique s’empare de Shakespeare pour en ...

Entre histoire et mémoire

Le siècle des féminismes, 2004

Cet article (co-écrit avec Françoise Thébaud) figure dans la première partie "Féminismes et histoire" (dirigée et introduite par Brigitte Studer) de l’ouvrage collectif, Le siècle des féminismes, paru en 2004. Il s’interroge sur les approches, les concepts et les notions que l’histoire des femmes a mobilisé pour saisir la complexité des idées, objectifs et pratiques des mouvements féministes du XXe siècle. _________________ This article in French (co-written with Françoise Thébaud) is contained in the first part "Feminisms and History" (edited and introduced by Brigitte Studer) of the collective work, Le siècle des féminismes, published in 2004. It examines the approaches, concepts and notions that women's history has used to grasp the complexity of the ideas, objectives and practices of twentieth-century feminist movements.