L’enseignement de la traduction : enjeux et démarches (original) (raw)

Le rôle de la traduction dans l’enseignement du FLE

Cizí jazyky: časopis pro teorii a praxi, 62/5, 18–24., 2019

Whether it is necessary or not to translate in a foreign language classroom has always raised many questions and nurtured a debate. Whereas, according to some, translation should be used to reinforce learners' language skills, many others strongly oppose it for several reasons. In this article, after a short overview of the place of translation in various teaching methods, particular attention will be paid to the notion of mediation included in the Common European Framework of Reference for Languages. Then differences between pedagogical and professional translation will be explored and emphasis will be put on what to teach, why and how. The aim of this article is not to provide a unanimous solution to the long-debated question of translating or not but to show that if it is well integrated into the learning process, translation as part of the concept of mediation can be a useful activity for language learners.

L’enseignement de la traduction au carrefour d’une société mondialisée

Meta: Journal des traducteurs, 2000

Résumé Cet article se propose de réfléchir sur les effets de la mondialisation dans l’enseignement de la traduction de nos jours. Après une description sommaire de la situation académique, théorique et professionnelle de la traduction actuelle (situation estimée aujourd’hui en état de crise), nous analysons les enjeux de la formation dans une société mondialisée où les nouvelles technologies jouent un rôle fondamental. Au carrefour de la mondialisation, un changement de méthode d’enseignement de la traduction s’impose, ainsi qu’un débat en profondeur sur les conséquences et les risques du nouvel état. Mais loin de percevoir cet état comme négatif ou comme une menace pour le monde de la traduction, il est vu comme un défi mais aussi comme un but nécessaire.

La traduction dans l'institution pédagogique

JEAN-RENÉ LADMIRAL Paris-X, Nanterre LA TRADUCTION DANS L'INSTITUTION PÉDAGOGIQUE 0.1. Les considérations théoriques qu'on va lire se situent à l'intersection de deux directions de recherche différentes en « Linguistique appliquée » : (1.) d'une part, les problèmes de la traduction et (2.) d'autre part, la problématique complexe des rapports entre linguistique et pédagogie des langues. Il s'agira bien sûr des langues vivantes étrangères; sans être totalement absente, la référence aux « langues mortes » ne sera jamais ici thématique et mériterait en outre une étude particulière. 0.2. S'agissant d'un article « théorique », la question terminologique, qui ne saurait rester sans incidence proprement conceptuelle, est appelée à y revêtir assez d'importance pour justifier quelques lignes de préliminaires. Par une ambiguïté courante du français, neutralisant des oppositions qui correspondent à différents degrés d'abstraction nominale (substantive et adjective, et plus rarement verbale) au plan du signifié, le mot pédagogique fonctionne à la fois comme l'adjectivation de deux substantifs différents enseignement (No) et pédagogie (Nj). Le titre de cette contribution reproduit cette ambiguïté qu'elle aura à lever. Cette démarche progressive de désambiguïsation conceptuelle ne concernera pas seulement le concept de « pédagogie », que l'interférence docimo-pédagogique (cf. inf.) montre avoir luimême un double sens (Ыг et N2), ou le champ morpho-sémantique thème/ version /traduction... Le signifiant norme renvoie à deux signifiés terminologiques, l'un pédagogique l'autre linguistique : l'un et l'autre sont en cause ici et leur coïncidence au plan du signifiant est, plus qu'un obstacle, un indice.

L’enseignement de la traduction : peut-on dépasser l’empirisme?

TTR : traduction, terminologie, rédaction, 2000

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Table ronde : Peut-on enseigner la traduction?

Merci de l'invitation, même si je ne suis que le second choix. Je ne suis ni directeur, ni doyen (même pas doyen du panel). Toutefois, M. Jean Quirion, directeur du Département d'études langagières, n'ayant pu accepter l'invitation, me prie de vous transmettre ses excuses et ses salutations. J'espère que vous n'y perdrez pas trop au change. En demandant à trois professeurs de traduction s'il est possible d'enseigner la traduction, vous deviez vous attendre à ce que nous répondions par l'affirmative; nos carrières sont en jeu!, et j'ose croire que ce que nous faisons au quotidien ne tient pas du domaine de l'impossible, quoique nous assistions parfois à de véritables petits miracles. Bien qu'on en doute encore -et le thème d'aujourd'hui le révèle -on peut apprendre à traduire (Contrairement à ce qu'on entend encore trop souvent -Translators are not born, they are made!). Si on peut naître « roi ou reine », on ne naît pas traductrice, pas plus qu'on ne naît avocate, médecin, agricultrice ou éboueuse. Donc, si la maîtrise de la traduction passe par un apprentissage, la question qu'il faut se poser, c'est : « Quelle est la meilleure façon d'apprendre à traduire? » Est-il préférable d'apprendre sur le tas ou de passer par l'université? Ce sont les deux options que nous avons actuellement au Canada, du moins pour l'anglais et le français et, dans une bien moindre mesure, l'espagnol. Apprendre sur le tas, dira-t-on, c'est plus « vrai », parce qu'on travaille dans un véritable contexte professionnel de communication, de traduction, avec de vrais clients qui nous demandent de traduire de vrais textes et qui paient en espèces sonnantes et trébuchantes. C'est vrai et louable comme justification. Toutefois, si l'on opte systématiquement pour cette voie afin de mettre de côté l'enseignement en milieu universitaire, il faut se demander si la

L’enjeu de la traduction chez Vassilis Alexakis

TTR : traduction, terminologie, rédaction, 2012

Ap. J.-C., avant-dernier roman de l’écrivain grec francophone Vassilis Alexakis, est un livre exemplaire sur la problématique de l’autotraduction. À la différence des écrivains francophones issus de la colonisation auxquels le français a été imposé, rien ne prédisposait Alexakis à écrire dans cette langue. Quelles sont les raisons qui l’ont poussé à utiliser une langue autre que sa langue maternelle pour faire carrière? Pourquoi écrit-il dans deux langues? Aborder l’oeuvre d’Alexakis sous l’angle de ce que l’on appelle l’autotraduction ne constitue pas en soi une nouveauté. Mais il semble que l’on assiste en ce moment à un retour vers le grec, puisque Ap. J.-C. a lui aussi fait l’objet d’une écriture en grec et d’une autotraduction vers le français. Quels sont les choix opérationnels effectués par l’auteur pour camper un contexte aussi éloigné que le mont Athos, autrement dit la Sainte Montagne, dans Ap. J. -C., dans le but d’atteindre des imaginaires si différents? Après un survol ...