Jerusalem dans l'Univers ottoman (original) (raw)

Djoha juif dans l'Empire ottoman

Revue du monde musulman et de la Méditerranée, 1995

Les histoires de Djoha dans le répertoire juif En Afrique du Nord comme dans l'Empire ottoman les Juifs racontent et transmettent les histoires de Djohá. Elles ont pour eux, en général, un usage très semblable à celui que font de Ch'ha, Goha, Djoha, les populations arabes et de Nasreddin Hodja les Turcs. Parmi les contes judéo-espagnols traditionnels ce que j'appellerai "les contes facétieux de Djoha" occupent une grande place: sur trois volumes de contes judéo-espagnols Matilda Cohen Sarano (1), folkloriste israélienne, en consacre un tout entier à Djoha (1991) qui occupait déjà une section du volume précédent (1986). Cependant, s'il faut en croire Muriel Klein-Zolty (1991), le personnage de Ch'ha des Juifs d'Afrique du Nord n'a subi aucun processus de judaïsation, contrairement au Djohá judéoespagnol: "Aucune histoire", écrit-elle, "ne dit que Ch'ha est Juif et qu'il va à la synagogue". La judaïsation du personnage serait donc une spécificité judéo-espagnole. Le phénomène, il faut le signaler demeure restreint et la plus grande partie des histoires de Djohá présentent un héros musulman ou non-marqué. Il n'est indéniablement juif d'après M. Cohen Sarano (1994) que dans une trentaine d'histoires. 1.2 Origine du personnage 1.2.1 Le recueil de Salonique L'origine du personnage est expliquée en judéo-espagnol (en caractères rachi) par un auteur anonyme qui publie en 1911 à Salonique un recueil d'histoires de Djohá sous le titre La Vida de Nasreddin Hodja: entièrement assimilé au héros turc, il est présenté comme un personnage véridique, ayant vécu dans la province d'Aksehir; il a été imam à Konya, Ankara et Bursa où, je cite, "il prêchait parmi le peuple la vérité et la justice [...] C'est un sage moralisateur, il donne beaucoup de bons exemples et utilise la ruse pour faire triompher la vérité". Les histoires présentées dans ce recueil sont effectivement des histoires traditionnelles de Nasreddin Hodja mais le héros porte le nom de Djohá. On y note aussi, par rapport aux exemplaires courants en turc, certaines différences dans la façon de conter. Ainsi, l'histoire de l'énigme de l'oeuf présente en turc Nasreddin comme un 1 Le nom de l'auteur est orthographié Koen Sarano dans les ouvrages de 1991 et 1986 mais Cohen Sarano dans l'article de 1994. J'ai conservé cette graphie par souci d'unité.

Jerusalem et la Princesse Disparue

Jerusalem et la Princesse Disparue , 2008

The Lost princes The Lost Princess , 2008 The Lost princes by Nahman of Breslov tale in french by Jean Baumgarten drawings, inks in discussion with the text ( not illustration) by Sandra Zemor Preface by Jean Baumgarten & Claude Lanzamnn. Printed in France Imprimé en France Le Conte la princesse disparue de Rabbi Nahman de Bratslav, extrait des Sippurei Maasiot, 1815 est traduit du yiddish par Jean Baumgarten,

LE TEMPLE DE JÉRUSALEM

Dans toutes les religions, le temple est un lieu sacré où la divinité est censée se rendre présente aux hommes, pour recevoir leur culte et les faire participer à ses faveurs et à sa vie. Il est évident que sa résidence ordinaire n'appartient pas à ce monde-ci, mais le temple s'identifie en quelque sorte avec elle, si bien que grâce à lui l'homme entre en communication avec le monde des dieux. Ce symbolisme fondamental se retrouve aussi dans l'Ancien Testament, où le temple de Jérusalem est le signe de la présence de Dieu parmi les hommes. Mais il ne s'agissait que d'un signe provisoire, auquel se substituera, dans le Nouveau Testament, un signe d'une autre sorte : le corps du Christ et son Église. Détail d'une reconstitution de Jérusalem et du temple de Salomon (à droite) d'après Lloyd K. Townsend.

Les Han ou l'étranger dans la ville ottomane

Vivre dans l'Empire Ottoman XVIIIème - XXème siècles, 1997

Les hant constituaient un espace physique important dans la ville ottomane. Avec les arastaz et les bedesren3, les fian formaient les 6l6ments du noyau du baz:u ottoman, et donc du centre ville. Ils tenaient d'ailleurs une place centrale dans l'architecture ottomane, avec une longue histoire de six cents ans.

L’Empire ottoman, cœur de l’anti-utopie kadaréenne

Cahiers Balkaniques, 2008

Jean-Paul Champseix L'évocation de l'Empire ottoman correspond à une période importante de l'oeuvre d'Ismaïl Kadaré qui n'est pas étrangère à son succès. Elle couvre les années soixante-dix qui furent particulièrement difficiles pour l'Albanie. Aux conséquences de la révolution culturelle, s'ajoutèrent trois purges, puis la rupture avec les Chinois qui cessèrent toute aide économique. Au cours de cette décennie, l'écrivain publia quatre romans qui forment ce qu'il est convenu d'appeler « le cycle ottoman ». Dans Les Tambours de la pluie (1971) 1 , situé au Moyen Âge, l'Empire apparaît comme une force conquérante, avec sa puissante armée d'invasion qui assiège une citadelle albanaise. À la même époque, la menace impériale fait naître une grande tension dans Le Pont aux trois arches (1978) 2. La Niche de la honte (1978) 3 narre la défaite du pacha albanais, Ali de Tépélène qui voulait s'affranchir de la Sublime Porte, au début du XIX e siècle. Enfin, Le Palais des Rêves (1981) 4 évoque, dans la capitale de l'Empire, le fonctionnement d'une institution redoutée dont le but est de recueillir tous les songes des sujets de l'Empire afin de les interpréter 5. Pour l'écrivain, le malheur vient de l'Orient, et l'Empire ottoman est l'incarnation du despotisme asiate. Toutefois, il ne s'agit pas d'un Empire ottoman historique mais d'une forme destinée à incarner le mal politique, et en particulier le stalinisme. Enfin, l'Empire est pour Kadaré le cadre funèbre et poétique, qui confine à l'enfer, d'une littérature anti-utopique très subversive. Despotisme asiate et tour de Babel De l'Orient, pour Ismaïl Kadaré vient la tyrannie. L'Empire ottoman en est la quintessence puisqu'il est, pour lui, l'héritier de l'Empire perse, des Hittites, de l'État assyro-babylonien et enfin de l'Égypte des pharaons 6. L'auteur albanais reconnaît qu'il L'Empire ottoman, coeur de l'anti-utopie kadaréenne Cahiers balkaniques, 36-37 | 2008 Pire, encore, dans la nouvelle, Les Adieux du mal 22 , l'Empire, sur le déclin, ne cherche rien de moins qu'un antéchrist pour prolonger l'asservissement de l'Albanie. L'émissaire du sultan trouvera un enfant du nom d'Enver Hoxha, joliment surnommé « petit micheton de l'Asie 23 ». Anachronismes impériaux De quel empire, cependant, s'agit-il vraiment? Ismaïl Kadaré ne fait pas mystère du mépris qu'il porte au roman historique et du peu d'intérêt qu'il trouve à feuilleter les L'Empire ottoman, coeur de l'anti-utopie kadaréenne

Les vies du Prophète Muḥammad en Égypte ottomane

This article offers a reflection on the writing of the sīra, the "life of the Prophet," based on the study of the catalogs of the Egyptian National Library and the Library of al-Azhar. The cross-analysis of the classifications of medieval and modern sciences, and the categories used by cataloguers at the end of the 19th century and in the first half of the 20th century, shows that the sīra was irreducible to the "biography of the Prophet," and covered a much larger set of texts. The rest of the article offers a description of the corpus of 491 works of sīra and the 1,119 manuscripts and printed matter which are its material manifestations. We come to the conclusion that this corpus can be used to describe the culture of the sīra in Egypt and in the Arab provinces of the Ottoman Empire. Two results appear particularly important: the constitution of series of texts (basic text, commentaries, glosses) makes it possible to describe a major part of the culture of commentary in the Ottoman period; the examination of the corpus also offers an interesting perspective on the transition between manuscript culture and printed culture in 19th century Egypt.

Athènes et Jérusalem – Sem et Japhet – Hokhma et Torah

Pardès, 2014

Article disponible en ligne à l'adresse Article disponible en ligne à l'adresse https://www.cairn.info/revue-pardes-2014-2-page-27.htm Découvrir le sommaire de ce numéro, suivre la revue par email, s'abonner... Flashez ce QR Code pour accéder à la page de ce numéro sur Cairn.info.