Les sauteriaux : un mur de la fatalité sans ombre (original) (raw)
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Le problème sauteriaux en Afrique soudano-sahélienne
1978
Par Michel 1-5ç9q (2) RESUME-Les sauteriaux (Or"thoptera, Acrididad causent depuis plusieurs années d'importants dégâts aux cultures dans l'ensemble des pays sahéliens et soudaniens d'Afrique de l'Ouest. Devant la gravité du problème divers programmes de recherches ont été mis en place. La présente étude essaie de faire le point sur les connaissances actuelles concernant la biologie et l'écologie de ces dangereux ravageurs des cultures ainsi que sur les moyens de les combattre.
« Un mur tombe pendant la séance… »
Revue française de psychanalyse
External reality brings down the walls of the congress and the walls in the session. We have trouble with the effects of the telescoping between normative theories and this new disorder. Faced with this disorder, we have no theories or definitions that allow us to infer its effects. Forced to accept that we belong at one and the same time to multiple strata, we move forward as if we were wandering. The events leave deep marks of social pain on individual and collective histories. Their meanings as well as their effects produce a caesura: a "before" and an "after", an endlessly threatening and painful "today". KEY WORDS-radioactive residue, layered worlds, security background, background of uncanniness. Dans la vie psychique de l'individu pris isolément, l'autre intervient en tant que modèle, soutien et adversaire et, de ce fait, la psychologie individuelle est aussi d'emblée et simultanément une psychologie sociale en ce sens élargie, mais parfaitement justifié. Sigmund Freud, Psychologie des masses et analyse du Moi.
Des ponts faits pour ne pas être franchis. Merveilles romanesques paradoxales
2011
Ipso anno urbem Avinionum adolescens nomine Benedictus advenit, dicens se a Domino missum, ut ibi super Rodanum pontem construeret. Derisus est ille, cum illi nec sumptus ad opus et operi complendo spem demeret fluminis magnitudo et profunditas tam vasti et latitudine tam diffusi. Ille tamen institit predicando ; nec multo post divino nutu incitati cives certatim aggressi sunt opus jam dictum, licet supra modum difficile, incredibiliter sumptuosum. Ad quod peragendum sanctae admodum vitae juvenis per multas diu provintias ex fidelium elemosinis infinitas aggregavit expensas ; quem fuerunt etiam nonnullis claruisse miraculis. 1 Dans ce récit étiologique de la fin du XII e siècle, Robert d'Auxerre raconte comment le pont d'Avignon fut édifié selon la volonté divine. Reliant les deux rives d'un fleuve tout comme le saint relie les hommes à Dieu, le célèbre pont provençal a pourtant connu des vicissitudes qui en ont fait un pont de plus en plus infranchissable. Démoli en 1226 par Louis VIII lors de la guerre contre les Albigeois, détruit en 1395 lors du siège catalan et aragonais, miné et renversé par les crues du Rhône et par la glace au XVII e siècle, le pont d'Avignon a découragé les hommes qui ne l'ont plus reconstruit depuis, mais qui ont toujours entretenu la mémoire de son saint fondateur. En effet, une chapelle fut élevée dès sa mort sur le pont luimême et a longtemps conservé ses reliques. Qu'on y danse en rond ou qu'on y vénère saint Bénezet, le pont d'Avignon est célèbre pour le paradoxe qui le caractérise : il est devenu un pont fait pour ne pas être franchi 2. Le roman arthurien s'accommoderait fort mal d'un tel pont et d'une discontinuité qui dévoie sa fonction première. La quête du chevalier, qu'elle soit amoureuse, guerrière ou spirituelle, se réalise par la traversée ininterrompue des espaces, traversée qui donne sa forme au désir d'accomplissement héroïque tout autant qu'elle unifie la narration romanesque. Sans ce sentiment de continuité qui au sens propre constitue la fiction, l'errance chevaleresque perdrait son sens. Face à des rivières sans pont, des gués périlleux et des ponts faillis qu'il doit franchir vaille que vaille, le chevalier éprouve son aptitude à recréer une continuité spatiale, à continuer de mériter le nom de héros et à prolonger l'aventure. Considéré dans une perspective actancielle, comme le fait Marie-Luce Chênerie, le pont est par nature destiné à être franchi, qu'il soit périlleux ou non. « Sélectif » ou « dissuasif », il est le plus souvent analysé-à juste titre-comme le lieu efficace d'une épreuve de passage 3. Quand il n'est pas un élément de décor, il est un motif narratif auquel sont corrélés deux
Aux marges du visible: les images des morts
Critique, 1996
Aux marges du visible : les images des morts Dans son introduction aux Rois thaumaturges, Marc Bloch, rappelant le cheminement de sa recherche, écrivait : "Je crains bien que les personnes auxquelles je confiais mes intentions ne m'aient considéré plus d'une fois comme la victime d'une curiosité bizarre et, somme toute, assez futile." Si Jean-Claude Schmitt peut se dispenser aujourd'hui d'excuser la "bizarrerie" ou la "futilité" d'un livre consacré aux revenants, c'est sans nul doute à des historiens tel que lui qu'il le doit. Mesurée à l'aune des "grands problèmes de l'humanité", la question des revenants pourrait certes sembler un petit sujet. Un sujet, de surcroît, mal famé, si l'on en juge par les spéculations irrationalistes dont ils sont, toujours et encore, le prétexte. Le sous-titre, déjà, taille plus large. Les morts, la mort ne sont pas une mince affaire. Et le motif du revenant vise d'emblée un des aspects les plus problématiques de la pensée des morts : la question de leurs relations supposées aux vivants dans ce qu'elles ont de plus intempestif. Si la mort, comme le rappelait récemment Daniel Fabre 1 , est devenue au cours des
Une course fatale vers l’abîme ?
Temporalités, 2011
Paul Bouffartigue Cet ouvrage, traduit de l'allemand-il est paru initialement en 2005-est appelé à marquer le paysage des recherches sur le temps. C'est un livre ambitieux, puisqu'il vise à établir « une sociologie du temps digne de ce nom » (p. 15), alors que, selon l'auteur, la masse des études de sociologie du temps souffrent de « l'absence de lien systématique et solide avec la théorie sociologique » (p.14). Disons le tout net, il se révèle pour l'essentiel à la hauteur de cette ambition : impressionnant de rigueur et d'érudition 1 , bien écrit et traduit, il parvient à intégrer au sein d'une théorie de l'accélération fort séduisante les grands apports des auteurs classiques de la discipline-au premier rang desquels Marx, Weber, Durkheim et Simmelainsi que de multiples travaux théoriques et empiriques plus récents sur le temps. Héritier de l'Ecole de Francfort-c'est un élève d'Axel Honneth-on soulignera son souci d'appuyer son argumentation sur un grand nombre d'enquêtes. Et pourtant, il laisse un goût d'inachevé : la radicalité du diagnostic ne confine-t-elle pas parfois à l'unilatéralité ? Les forces sociales susceptibles d'empêcher cette course vers l'abîme qu'il nous décrit sont-elles si faibles que la catastrophe finale paraisse quasiment inéluctable, sauf, seule piste suggérée par l'auteur dans ses dernières lignes, d'espérer en la seule relance d'une « théorie sociale contemporaine créative » proposant, comme y invitait P. Bourdieu, des moyens « de s'opposer aux tendances immanentes de l'ordre social » ? (p.373).