Aline Caillet, Frederic Pouillaude (dir.) Un art documentaire. Enjeux esthetiques, politiques et ethiques (original) (raw)
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2017 / Ouvrage collectif : Un art documentaire (Aline Caillet & Frédéric Pouillaude, dir.)
Un art documentaire. Enjeux esthétiques, politiques et éthiques, Aline Caillet & Frédéric Pouillaude (dir.), 2017
Un art documentaire Aline Caillet et Frédéric Pouillaude (dir.) 2017 Presses universitaires de Rennes www.pur-editions.fr LONGTEMPS restreint au seul champ cinématographique (et, dans une moindre mesure, photographique), le terme « documentaire » connaît depuis une quinzaine d’années au moins un usage multiple et prolifé- rant, pouvant s’appliquer à des médiums aussi divers que la littérature, la bande dessinée, le théâtre ou la danse. Parallèlement, les arts visuels se sont emparés de l’objet et de la forme « document », y voyant l’un des lieux possibles de renégociation de leur rapport à l’histoire, à la politique et, tout simplement, au réel. Qu’est-ce qui de l’art se trouve transformé, déplacé et mis en tension par cette promotion et cet élargissement du modèle documentaire ? En quoi l’art y demeure-t-il distinct du journalisme, du reportage ou de l’enquête historique ou sociologique ? Dans quelle mesure les procédures artistiques, selon la liberté et l’inquiétude qui les caractérisent, viennent-elles bouleverser notre rapport ordinaire à la référence, à l’information et à la construction de la vérité ? C’est ce champ de ré exion que cet ouvrage entend ouvrir à travers l’hypothèse d’un « art documentaire », compris comme un lieu où des problématiques communes, des stratégies et des manières de faire entrent en écho et s’éclairent réciproquement. Il rassemble des contributions d’auteurs français et étran- gers, universitaires comme artistes, et vise à décloisonner la ré exion sur le documentaire à travers une multiplicité d’approches disciplinaires.
) Jean-Pierre Caillet Du portrait a l'image, de Diocletien a Justinien
Marinov Zbornik. Papers in honor of Professor Emilio Marin, 2022
289 On sait que l’époque de la Tétrarchie marque une étape décisive dans le passage du portrait réaliste à l’image idéalisée ; et comme cela a déjà été bien retracé par plusieurs auteurs, il apparaît qu’après certaines réminiscences de vérisme sous Constantin et quelques souverains du IVe siècle, la tendance à la stylisation ne cesse de s’affirmer jusqu’aux environs de 500. Mais on revient ici sur le cas d’un petit groupe de sculptures micrasiatiques du Ve siècle paraissant aller à contre-courant de cette évolution, ainsi que sur ce que montrent les effigies supposées de l’impératrice Ariane et certains diptyques consulaires du début du VIe siècle. On s’attache surtout ensuite à ce qui ressort dans le même sens sur les mosaïques d’époque justinienne à Ravenne. Un véritable retour au portrait vériste semble a priori s’y constater ; mais il pourrait aussi – et plutôt ? – s’agir de simples recours à des « types » ; cela moyennant l’introduction de traits distinctifs correspondant plus ou moins aux physionomies des personnages représentés. Dans le même temps d’ailleurs, la mosaïque euphrasienne de Poreč témoigne bien de l’ascendant de l’image au détriment du véritable portrait – ce qui allait se confirmer jusqu’au plein Moyen Âge. Mots-clés : Portrait, Image d’un personnage, Antiquité tardive, Sculptures d’Aphrodisias, Diptyques consulaires, Mosaïques de Ravenne, Justinien, Maximien, Mosaïque de Poreč, Euphrasius.
Marc Henri Piault, Anthropologie et cinéma. Passage à l'image, passage par l'image
Fichier pdf généré le 09/05/2018 Comptes rendus 275 "coopération inférentielle" (selon la terminologie de Grice) qui revient au destinataire du proverbe. En effet, comprendre le sens que l'énonciateur a voulu mettre dans le proverbe émis, son intention, sa valeur dans le contexte précis (critique, mise en garde, remarque d'ordre général...), demande que soient réunies un certain nombre de conditions de décodage. A ce niveau, les proverbes apparaissent non seulement comme technique de mise en discours, mais comme "technologie de Г intelligence" au sens de Goody. Mais le mode implicite que met en oeuvre les proverbes dépasse le seul cadre de l'intelligence interprétative. Elle en appelle aussi à des valeurs comme l'ouverture de soi à l'autre, à son point de vue, à son vécu. Ce sont donc quelques considérations qui, sans prétendre ici répondre à la question de Cécile Leguy, ouvrent quelques pistes de réflexions sur le choix de ne pas "appeler un chat un chat" dans les actes de parole de certaines cultures. Eric Adja Marc Henri PIAULT, 2000, Anthropologie et cinéma. Passage à l'image, passage par l'image, Paris, Nathan, 285 p.
Le documentaire ethnologique entre méthode et esthétique.
André Leroi-Gourhan was the first to question about the existence of the ethnological documentary in 1948, in « Le film ethnologique existe-t-il ? ». Even if before this date several filmmakers had made films that could be identified as ethnological, it was the beginning of a new regard on documentary. Today, the increasing technology proposes new possibilities of expression that revolutionizing an ethnological approche. What became the question of Leroi Gourhan, while, with the possibility to make long shots and easely preserve digital data for long time, the filmmakers began to treat the reality in a very different way. The "ethnologue-cinéaste" is actually confronted with the possibility of making films as long as the process they observes. The real time seems to be the central question of the today apprehension of real. However, this way to make films and describe humanity became sensitive to production schemes. The dictatorship of broadcast formats forces the filmmakers to synthesize the reality when finally they can represent it. What about? The scientific observation would become an accessory for the promotion of an aesthetic of the reality always reduced to the broadcast format? Or the accessibility to the complete footage is an alternative to those who search to understand the humanity? Different methodological approaches seem to indicate the evidences of a lack that harms the science and encourages the broadcast system that finally appears as the somum of the recognition. Facing an aesthetic challenge where the filmmaker must improve the own reality, we must think about a paradigme of documentary not just as a product but as a tool for Human Sciences and imagine solutions to make the link between the etnologue-cinéaste, the technology and the contemporary public.
Art brut, pensée sauvage. Jean Dubuffet et l'ethnologie. (2019)
Baptiste Brun et Isabelle Marquette (dir.), Catalogue de l'exposition 'Jean Dubuffet. Un barbare en Europe' (Mucem, 30 avril - 2 septembre 2019), 2019
Art Brut, pensée sauvage : la forme même des deux syntagmes invite à supposer une proximité, voire une communauté de vue, entre Jean Dubuffet et Claude Lévi-Strauss, entre le peintre inventeur de l’« Art Brut » et l’anthropologue spécialiste des mythes et de leur logique.
L’ « Art de l’autre » : Alix Cléo et Jacques Roubaud
Alix Cléo Roubaud était photographe. Elle est morte en 1983, mais son travail a marqué la vie et l’œuvre de son mari, de façon profonde et définitive. Déjà pendant leur vie commune, les productions artistiques d’Alix Cléo et de Jacques Roubaud se sont constamment enrichies l’une de l’autre. Après la mort d'Alix, Jacques Roubaud a écrit l’un de ses textes les plus célèbres : Quelque chose noir où il tente, par la poésie, de saisir à la fois l’amour, la mort et l’œuvre d’Alix. L’analyse de ce que les photographies doivent aux poèmes et de ce que les poèmes doivent aux photographies permet de s’interroger sur l’art de l’autre comme moteur de création.