Prestigio e popolarità del trobar clus (original) (raw)

Riassunto: Questo libro analizza un corpus di récits ottocenteschi di autori vari (P. Mérimée, H. Heine, H. James, V. Lee, W. Pater, G. Hauptmann) che condividono il tema del ritorno di un dio antico in epoca contemporaneo o postclassica. L’attenzione è rivolta, tra l’altro, al conflitto tra antichità e modernità, alle differenti modalità di riuso della mitologia, allo spostamento della materia classica nei territori del fantastico e del gotico, all’immagine dell’Italia nello sguardo degli autori-viaggiatori stranieri, all’uso dello straniamento per mettere in questione l’idea di progresso. L’interpretazione si sforza di far emergere le costanti e le varianti tra i vari testi del corpus e la loro grande specificità nel trattamento della mitologia. Essi infatti imboccano una strana largamente minoritaria nel quadro del riuso degli dei in arte e in letteratura: quella di far riemergere il trauma tardoantico della loro caduta e della persecuzione operata dal cristianesimo. Si avanza così il concetto di una mitologia storica, opposta al sistema simbolico, acronico e universale che il Rinascimento codifica per le epoche future; la restitutio operata da quest’ultimo viene così interpretata, paradossalmente, come un atto di rimozione, che per la rappresentazione artistica e letteraria, sancisce l’oblio del trauma storico della fine del paganesimo. Non a caso è l’Ottocento, il secolo storico per eccellenza, a riallacciarsi a questo filo narrativo tardoantico e medievale e a continuarlo. Résumé: Résumé : Ce livre analyse un corpus de récits du XIXe siècle, écrits par différents auteurs (P. Mérimée, H. Heine, H. James, V. Lee, W. Pater, G. Hauptmann), qui ont en commun le thème du retour d’un dieu antique à une époque contemporaine ou postclassique. Nous nous intéressons, notamment, au conflit entre Antiquité et modernité, aux différentes modalités de réutilisation de la mythologie, au déplacement de la matière classique dans les territoires du fantastique et du gothique, à l’image de l’Italie à travers le regard d’auteurs-voyageurs étrangers, au recours récurrent à l’estrangement pour mettre en question l’idée de progrès. Nous nous efforçons de faire émerger les constantes et les variantes de ces différents textes, et le traitement spécifique qu’ils font de la mythologie. Ils empruntent en effet une route largement minoritaire dans le cadre de cette réutilisation des dieux dans l’art et la littérature, qui consiste à faire ressurgir le trauma de leur chute et de leur persécution par le christianisme dans l’Antiquité tardive. Nous mettons en évidence le concept d’une mythologie historique, opposée au système symbolique, achronique et universel que la Renaissance codifie pour les époques futures ; la restitutio qu’opère cette dernière est ainsi interprétée, paradoxalement, comme un acte de refoulement qui, pour la représentation artistique et littéraire, sanctionne l’oubli du trauma historique de la fin du paganisme. Ce n’est pas un hasard si c’est le XIXe siècle, le siècle historique par excellence, qui renoue avec ce fil narratif de l’Antiquité tardive et médiévale et le continue.