PANTHEON: Hip-Hop's Global Pathways to Cultural "Legitimacy": 4th Meeting of the European Hiphop Studies Network, Paris, 26-27 January 2022 (original) (raw)
Related papers
Volume ! n°17-2 Legitimacy & Authenticity in Hip-Hop
2020
Ever since the genre’s inception, questions of “legitimacy” and “authenticity” have been at the center of hip-hop narratives and analyses. For a long time, journalists and academics considered the genre as an “authentic” expression of marginalized, urban populations, which supposedly gained legitimacy when it escaped the ghettos and smuggled its way into major cultural institutions. However, the dynamics that structure hip-hop music and account for its recognition are much more complex. By shedding light on a new wave of hip-hop studies research based on original and diverse research fields, this issue of Volume! considers how such issues of legitimacy and authenticity have influenced the way this music has been practiced and received by a variety of agents, within different spatial and historical contexts, in France as well as in the rest of the world.
Conçues pour durer. Perspectives francophones sur les musiques hip-hop
for the past 40 years, hip-hop music has displayed new aesthetics, based on new musical technology (dJing, sampling,...) and voice innovations (rap, raga, human beatboxing...). often considered as ephemeral, these musical practices and aesthetics have proven to be much more durable and influential. they assisted and contributed to major economic, cultural and linguistic transformations, both on a local and an international level. to quote the title of a famous french rap album, they definitely seem to be “built to last”. the conference “built to last: francophone perspectives on hip hop music” will highlight recent academic works and emerging research on hip-hop music, from french-speaking areas and beyond. it will address a variety of issues regarding hip-hop music today, from its economic, aesthetic and political issues to its institutionalization, heritage recognition and transnational circulations around the world. this conference will not only be an academic event, but also a cultural gathering. it will open a dialogue between artists, professionals and academics about the different types of music linked to hip-hop (turnabilism, beatmaking, r&b, slam) and the political issues raised by this musical movement. argumentaire complet, bibliographie, infos pratiques: http://colloquehh.hypotheses.org
Au sein de ce travail, nous tentons de comprendre comment l’on peut expliquer l’importante politisation du hip-hop au Brésil, ce phénomène ayant été marqué entre autres par l’élection du rappeur Anderson Silva dit « Anderson 4P » en tant qu’échevin de la ville de Francisco Morato dans l’Etat de São Paulo lors des élections municipales brésiliennes de 2004. Anderson Silva, qui sera réélu en 2008 et 2012, est le premier membre de la communauté hip-hop à occuper une fonction politique au Brésil. En effet, malgré une large participation de la communauté hip-hop, notamment lors des élections communales brésiliennes de 2008, le mouvement, qui a récolté très peu de voix, n’a pu engranger aucun autre résultat significatif. Ceci nous amènera dès lors à nous poser une deuxième question, à savoir comment interpréter le relatif échec du hip-hop en tant que mouvement politique malgré son influence en tant que mouvement culturel ?
Mouvements, 96,(4), 128-135. doi:10.3917/mouv.096.0128., 2018
Le Hip hop latino à Barcelone apparaît sur la scène du rap espagnol au milieu des années 2000, quelques années après la grande période d’immigration latino-américaine en Espagne. Il introduit sur la scène musicale de nouveaux thèmes, tels que l’expérience de la migration, des discriminations et du racisme, sujets bien moins présents dans la tradition antérieure du rap espagnol. Victor Corona a opéré un tour de cette scène Hip hop pour en retenir les artistes les plus significatif·ve·s pour la jeunesse populaire barcelonaise : Canserbero, Rxnde Akozta, Akapellah, Pielroja, Achinado Elemental, Empedernida. Il analyse la façon dont le Hip hop barcelonais, dans la diversité de ses genres, met en scène ces expériences de discrimination et participe d’un processus de construction ethnique du·de la « Latino ». Cette catégorie s’inspire de la tradition de migration d’Amérique latine vers les États-Unis, mais elle prend à Barcelone une forme particulière : celle d’une distinction linguistique dans l’usage de l’espagnol et d’une relation postcoloniale.
Perspectives esthétiques sur les musiques hip-hop (Presses universitaires de Provence)
Perspectives esthétiques sur les musiques hip-hop (Presses universitaires de Provence), 2020
Les musiques hip-hop, et notamment le rap, ont longtemps été étudiées sans que soit pris en compte leur caractère esthétique. Les approches formelles ont donc été le parent pauvre des recherches académiques francophones sur le sujet. Cet ouvrage collectif, dans la lignée du colloque international « Conçues pour durer. Perspectives francophones sur les musiques hip-hop » (Paris 2017), réunit un réseau international de chercheuses et chercheurs francophones, aux spécialités disciplinaires variées. Il noue également un dialogue avec les acteurs et actrices des musiques hip-hop et les savoirs qu’ils forgent sur ces formes esthétiques depuis leurs origines : l’introduction est écrite par deux universitaires et la conclusion est signée par un rappeur pionnier et pilier du rap français. Le volume aborde des thèmes aussi divers que la critique musicale en France, l’usage du plurilinguisme dans le groupe de rap sénégalais Keur gui, les liens entre Tupac et la pensée de Machiavel, ou l’usage de l’Auto-Tune chez PNL. Il offre un jalon essentiel dans la réflexion sur les méthodes et les problématiques de la recherche universitaire francophone pouvant déployer la richesse esthétique des musiques hip-hop.
La culture hip-hop dans tous ses états
2010
aimerais parler au hip-hop ? Hip-hop : Oui, c'est moi. C'est qui ? SG : Je m'appelle Steve. Je suis aussi enseignant-chercheur. Est-ce que tu as un peu de temps à m'accorder ? HH : Ca dépend… Qu'est-ce que tu veux ? SG : Juste discuter un peu avec toi, te poser quelques questions. Tu es toujours partant ? HH : Ouais, c'est bon. La dernière personne à avoir fait cette démarche, c'est Molefi Asante Jr en 2009, tu le connais ? SG : Oui, c'est un de tes admirateurs, enseignant-chercheur aux États-Unis. Je le connais, il est réalisateur également. Entre autres, je crois que c'est le fils du théoricien de l'afrocentricité, Molefi Asante. À vrai dire, j'ai lu ton entretien avec lui et ça m'a donné envie d'échanger avec toi directement. HH : Mon téléphone crache un peu donc parles bien fort, ok ? SG : Ok. Tu sais, à cause des clips vidéo, beaucoup de gens te voient comme une musique qui promeut la misogynie, la violence et le matérialisme. Si tu devais te présenter, qu'est-ce que tu leur dirais ?
Sonorités du hip-hop. Logiques globales et hexagonales. Introduction
Volume La Revue Des Musiques Populaires, 2004
Après les tags, les graffs, les block parties, la breakdance et le smurf ainsi que l'affirmation du DJ (Dee-Jay) et du MC (Master of Ceremony) au coeur des sound systems, la culture hip-hop s'est cristallisée aux États-Unis au tournant des années 1980, d'abord comme nouveau moyen d'expression de la communauté noire. Musicalement, le hip-hop se structure autour de deux composantes originales. D'abord le rap, technique vocale des MCs, qui se propage sur le funk des radios et des clubs et qui se fait entendre sur les premiers hit-singles du style 1. Ensuite, la citation musicale, la boucle réalisée sur les platines des DJs puis-suivant le tournant électronique en musique du début des années 1980 qui voit le synthétiseur, la boîte à rythme et la technique MIDI se généraliser au détriment des instruments électriques-par le sampleur 2. Cette nouvelle période donne notamment naissance à l'électrofunk 3 , avant que le ralentissement généralisé du tempo dans la musique hip-hop new-school du tournant des années 1990 ne voit le producteur devenir en tant que musicien-technicien le référent musical du hip-hop (Guibert, 2004) ; dans ce nouveau contexte où le sampleur est roi, la platine (élément sonore historique du hip-hop) se « surajoute » soit comme source supplémentaire de citations musicales, soit pour le scratch, technique originale qui permet de réintroduire virtuosité et dextérité du geste dans ce style. Sonorités du hip-hop Logiques globales et hexagonales par Gérôme Guibert et Emmanuel Parent Prés entation 6 Volume ! 2004-2 Gérôme Guibert, Emmanuel Parent Considéré dans un premier temps comme un épiphénomène ou comme une mode éphémère, le hip-hop, dont les compositions sont de plus en plus nombreuses au sein des classements de vente black music 4 à mesure que les années 1980 se déroulent, est bientôt appréhendé comme le moyen d'expression contemporain de la communauté « africaine-américaine 5 » puis dans le monde, comme celui de minorités culturelles. Les recherches sur la culture hip-hop, ses manifestations, ses constituantes, se développent autour de points de vue divers, parfois antagonistes. Ainsi, T. Rose (1994) souligne son ancrage dans le contexte américain de luttes réelles et symboliques entre Blancs et Noirs. P. Gilroy (1993) le réintroduit dans l'histoire singulière d'une culture africaine-américaine qui débute avec le commerce triangulaire et l'esclavage. D. Toop (1984, 1991) pointe quant à lui les aspects originaux de cette nouvelle expression musicale tandis que R. Shusterman (1991) cherche, dans une perspective pragmatiste, à mettre en évidence la pertinence artistique de ses textes et modes opératoires musicaux. Dans le même temps, l'aspect industriel et commercial du rap n'est pas passé sous silence (Potter, 1995). 6. On peut citer la compilation Rapattitude (Label Noire/Virgin, 1989) qui intègre des morceaux de NTM, Assassin ou Dee Nasty. D'autre part, pour une histoire du rap français, on pourra consulter Bocquet & Pierre-Adolphe, 1997.
L'éthique hip-hop et l'esprit du capitalisme (revue Mouvements, n°11, automne 2000)
En décrivant l'économie du rap, ce texte exploratoire écrit en 2000 cherchait à reveler d'éventuelles spécificités de la morphologie économique du secteur de production de la musique rap par rapport à l'ensemble de la filière de production musiques actuelles. Il posait ensuite la question d'une potentielle morphologie entre culture rap et fonctionnement économique de sa production.
Cette thèse porte sur l'indigénisation française du mouvement Hip Hop dans les années 1990. Elle analyse dans un premier temps les différentes appropriations et interprétations de cette forme symbolique dans le contexte des banlieues populaires. Elle montre que les jeunes ont formalisé mais également transmué au travers des pratiques artistiques de ce mouvement, une sorte de culture de la vie fragile. Ils ont cultivé les arts du Hip Hop dans la continuité de leur vie ordinaire, reproduisant un certain type de rapport au temps, à l’espace et à l’autre. Autodestructrice en l’absence de possibles, cette manière d'être à soi et d'être au monde impulsait une dynamique d’apprentissage, de transmission et de création sur le terrain du Hip Hop. Dans un deuxième temps la thèse analyse l'évolution de ce mouvement dans la trame des réseaux urbains entre espaces intermédiaires, scènes de reconnaissance de l'action culturelle et “mondes de l’art”. Elle décrit et analyse en particulier la politique de reconnaissance des "cultures urbaines"initiée dans la région lyonnaise. Suivant des trajectoires de la rue à la scène, elle montre la transformation des danseurs et de leurs modes d'expression mais aussi les stratégies et résistances des jeunes face aux critères de reconnaissance qui leur sont imposés.
Les enjeux du hip-hop à Québec
Note de l’auteure: Le présent article est basé sur une enquête ethnographique déroulée de la période de juin 2011 à décembre 2012 dans les villes de Québec, Montréal et Ottawa, auprès de 31 participants dont 25 sont des rappeurs et rappeuses. Je présente les rappeurs québécois rencontrés tels Webster, Assassin, Showme, Stratège, Les Sozi, Shoody, GLD et Rico Rich comme des guerriers menant des actions de guérilla (Certeau, 1980) pour tenter de résoudre des problèmes d’ordre politique, ethnique et racial, mais également social et économique. Les rappeurs à l’étude ont fait de ces problèmes leurs champs de bataille, soit dans le cas de cette étude, la lutte pour l’authenticité et la prise de conscience, contre les obstacles économiques, et pour le territoire.