Présentation : mobilités spatiales et urbanisation : théories, pratiques et représentations (original) (raw)
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Dossier Mobilités spatiales et ressources métropolitaines : l'accessibilité en questions
2012
Cet article, avant tout méthodologique, explore la dispersion spatiale des lieux d'activité (étude et travail) fréquentés au quotidien par des individus au regard de leurs caractéristiques sociodémographiques et de leur lieu de résidence, dans l'agglomération de São Paulo. L'étude repose sur l'exploitation de données d'enquêtes sur les systèmes de mobilités réalisées auprès d'un échantillon de ménages. L'accent est mis sur la démarche qui fait intervenir une série d'analyses centrographiques que l'on combine dans un deuxième temps à une analyse typologique. Nous montrons l'intérêt de recourir à ces outils pour appréhender et visualiser les inégalités d'accès aux ressources urbaines en lien avec le cycle de vie des individus, la hiérarchie sociale et le lieu de résidence
Introduction: Nous partirons de l'idée que l'étude des paysages urbains nécessite de considérer simultanément deux processus socio-cognitifs, car leur conjugaison produit chez l'individu un rapport particulier à l'espace bâti. D'un côté, l'individu encode préalablement les attributs de l'espace géographique, c'est-à-dire qu'il s'approprie, se familiarise avec les attributs physiques et spatiaux de sorte qu'ils deviennent signifiants pour lui. Le résultat de ce processus correspond aux dispositions acquises par l'individu à travers son histoire environnementale, c'est-à-dire à travers une trajectoire où l'environnement physique et social tient une place structurante. De l'autre côté, l'individu décode les attributs physiques et spatiaux du milieu auxquels il est confronté. Le produit correspond cette fois à l'univers des pratiques et des représentations spatiales. Il dépend de la situation du système individu/milieu dans son ensemble. La situation de ce système est notamment définie par la distance sociale [RAM 98] qui s'instaure entre l'individu, sujet social (du fait des dispositions environnementales acquises) et le milieu (socialement et culturellement marqués). Tenir compte à la fois, de l'encodage préalable et du décodage nécessaire Ce chapitre a été rédigé par Thierry Ramadier, Chryssanti Petropoulou, Anne-Christine Bronner et Simon Borja. Les auteurs remercient David Naegel, sociologue, et Hélène Haniotou, architecte-géographe, pour leur contribution aux analyses et interprétations.
Since the beginning of the 21st century, the modern society has witnessed an increased mobility as a vector for new lifestyles of the "civilization of mobility". Tied with the impressive developments in the information and communication technologies, the concept of mobility continues to be a significant challenge that needs to be considered while planning the city or studying the society. Comparing the contemporary society to the past nomadic communities appears as an approach that would explore and decrypt some socio-spatial phenomena where rapid transformations would be otherwise difficult to analyze using non-comparative methodologies. This article attempts to revisit some similarities between the contemporary society and the nomadic society in relation to the issue of mobility. The similarities are then analyzed with regard to two key concepts which shape the social pattern on the territories: the spatial reference and the nature of social links. The article ends with an exploration of proposals on how to take into account the contemporary mobility, henceforth smart, at the level of urban planning policies. Résumé La société moderne connait en ce début du 21ème siècle une montée en puissance des mobilités comme moteur de nouveaux modes de vie marquant résolument l'entrée de l'homme dans la " civilisation de la mobilité ". 196 Conjuguée au développement exceptionnel des technologies de l'information et de la communication, la question des mobilités bouscule, structure, déstructure les territoires et pose à ceux qui aménagent ou étudient la ville le défi de la prendre en compte comme mode de questionnement de la société et sur la société. La comparaison de la société contemporaine aux communautés nomades de jadis émerge très souvent comme une approche qui permettrait d'explorer et décrypter certains phénomènes socio-spatiaux dont les mutations rapides pourraient rendre obsolètes certaines grilles de lecture non comparatives. Cet écrit propose de revisiter certaines similitudes entre société contemporaine et société nomade en rapport avec la question des mobilités et de les interpréter au regard de deux notions clés qui structurent profondément l'organisation sociale des sociétés sur leurs territoires : le rapport à l'espace et la nature des liens sociaux. Ensuite, des modalités de prise en compte des mobilités contemporaines, de surcroît connectées, au niveau des politiques de planification urbaine, sont proposées. 1. Introduction Risquons-nous l'anachronisme, au premier abord, dans un essai de rapprochement des mobilités contemporaines à l'aire nomade de l'histoire humaine ? Cet exercice intellectuel serait-il réducteur des phénomènes au point de se heurter au rejet de la lecture assidue ? … oui, Probablement. Mais que risquons-nous à débattre de la question des mobilités qui bouscule, structure et déstructure les territoires ; à donner forme à une réflexion qui affirme d'emblée que rapprochement n'est pas synonyme de " l'histoire se répète " ou que les contextes sont " transposables ". Quelles seraient la nature et l'ampleur des différences qui existent entre la figure contemporaine et la figure nomade et dans quelle mesure objectent-t-elles leur rapprochement ? Mais la tentation d'identifier des liens, des passerelles entre ces deux réalités et leurs modes de vie-dont les séparations ne procèdent pas du seul éloignement temporel-est telle, qu'il serait effectivement intéressant de jauger la portée des similitudes qui autoriseraient la comparaison. Il s'agit en particulier de révéler la nature des ressemblances/différences et de les interpréter au regard des deux notions qui structurent profondément l'organisation sociale des sociétés sur leurs territoires : le rapport à l'espace et la nature des liens sociaux.
2013
Construire un chrono-urbanisme implique de passer d'une politique de gestion des transports stricto-sensu, deconnectee de la planification urbaine (il n'y a pas d'urbanistes dans les bureaux des temps ; ces derniers ne sont pas integres aux services d'urbanisme), a une politique des temps de deplacement et d'usage de la ville. La methodologie propose d'examiner la prise en compte des transports et des deplacements dans les documents publics d'urbanisme francais (SCOT, PDU, DAC) a partir d'operations et d'experiences territoriales nouvelles en matiere de contractualisation et de partenariat public-prive (Chartes, contrats d'axe).
Visions profanes du futur de la mobilité spatiale
Temporalités, Revue de sciences sociales et humaines, 2019
Le futur est un thème clé des pères fondateurs des sciences sociales. Marx, Durkheim, Weber abordent la question du Progrès et des évolutions de long terme des sociétés. Ces travaux mettent fin au monopole de la métaphysique sur le futur et ouvrent la porte aux premières enquêtes. Aujourd’hui, il est possible d’utiliser les méthodes des sciences sociales pour participer de manière renouvelée à l’exploration du futur, en s’attachant aux visions non expertes. Pour ce faire, quelle meilleure entrée que celle de la mobilité spatiale ? Elle est une activité quotidienne et un symbole du Progrès, au travers des innovations techniques qui ont accompagné son essor lors des deux derniers siècles. Afin d’interroger les visions profanes du futur par le biais de la mobilité spatiale, 53 entretiens qualitatifs ont été conduits. Les résultats obtenus permettent de comprendre les visions du futur de la mobilité et les formes d’évolution du temps qui habitent les individus contemporains, qu’elles soient progressistes, fatalistes, ou bien rhizomatiques. Ces visions concernent le réchauffement climatique, la fin du pétrole et de la voiture. Par le biais de ces visions profanes, l’enquête couvre ainsi les enjeux les plus saillants des sociétés contemporaines.
2013
Rénovation, trajectoire et territoires : quels effets des mobilités sur les recompositions résidentielles et sociales locales ? Rapport final Octobre 2010 Recherche dirigée par Christine Lelévrier, chercheure au Lab'urba et réalisée en collaboration avec Férial Drosso, chercheure au Lab'urba Christophe Noyé, consultant, cfgeo Stéphanie Doucet, étudiante en master 2, IUP Dominique Le François, consultante, chercheure associée au Lab'urba François Valegeas, étudiant en master 2, IUP Traitements statistiques et cartes réalisés par Christophe Noyé Convention D09-05/n°0006056 Conclusion générale ..