The Grave of Sa´dī Shīrāzī as depicted in Sixteenth Century Shiraz Copies of his Works (original) (raw)

Les tombeaux et les épitaphes de Ghazni (Afghanistan) entre le XVe et le XVIIIe siècle, PhD Thesis, 3 vols

2017

Les fouilles archeologiques et les prospections conduites a Ghazni ont permis de collecter une grande quantite de documents epigraphiques. Parmi ceux-ci, un corpus inedit d’inscriptions funeraires en langue arabe, gravees sur des tombeaux en marbre, fait l’objet de cette etude qui se base sur un fonds photographique unique, garde dans les archives de la Mission Archeologique italienne en Afghanistan (1957-1978). Ces tombeaux, dates entre le VIIIe/XVe et le XIIe/XVIIIe siecle, temoignent d’une nouvelle phase d’activite de la ville apres la periode d’abandon dans laquelle elle fut plongee au VIIe/XIIIe siecle, suite a l’invasion des hordes mongoles. A cette epoque, Ghazni perd a jamais son role politique et culturel mais la ville continue a jouir d’une reputation de sacralite assuree par la presence de mausolees et de tombeaux venerables des souverains ghaznevides et des personnages renommes de l’epoque qui y furent enterres. Leurs tombeaux devinrent bientot des lieux de devotion popu...

ʿAli Qoli Jebādār et l’enregistrement du réel dans les peintures dites farangi sāzi

Cet article se donne pour but d'étudier un certain nombre de peintures de l'artiste safavide ʿAli Qoli Jebādār, actif dans la deuxième moitié du XVII e siècle en Iran. Ces oeuvres, communément connues sous l'expression de farangi sāzi, représentent les rois safavides tels que Shāh ʿAbbās II (1642‒1666), son fils Shāh Soleymān (1666‒1694), et leur entourage masculin (les nobles, courtisans, eunuques, etc.). En analysant ces peintures, nous essayons de trouver les éven-tuels points d'appui de l'artiste, et l'ambiance sous laquelle elles ont été créées. Nous nous référons donc souvent aux sources écrites safavides et les récits des voyageurs européens de l'époque. Ainsi, nous tentons de présenter l'oeil explo-rateur des artistes iraniens qui s'étaient peut-être inspirés de l'art occidental, mais qui se laissaient probablement aussi inspirer de leur propre entourage vivant, et du quotidien de la vie royale. Ce qui aboutirait à une sorte d'enre-gistrement des faits réels aussi bien pour les personnages que pour les objets, principalement dans les peintures de ʿAli Qoli Jebādār, mais aussi dans celles de Moḥammad Zamān, Moḥammad Soltāni, et Moḥammad ʿAli, d'autres artistes de l'époque.

L'art égyptien du taqsīm mursal au 'ūd de Sayyid a-s-Suwaysī à Muḥammad al-Qaṣabgī

L'autonomisation de l'art instrumental arabe et, plus particulièrement, le développement de l'art improvisatif du taqsīm au 'ūd, sont concomitants à l'avènement de l'ère discographique et du 78 tours (1903) en Égypte, notamment, avec les enregistrements de Sayyid as -Suwaysī, tandis que l'apogée de cet art attendra les années 1920, avec les développements apportés à cette pratique par Muḥammad al-Qaṣabgī 1 , surnommé Sultan du 'ūd. Cet article propose une analyse d'enregistrements de grands maîtres égyptiens dans l'improvisation du taqsīm mursal ou non-mesuré. Cet examen commence par une étude organologique et acoustique des modèles d'instruments employés dans ces enregistrements, en tant que critères externes. Il se poursuit par la segmentation des énoncés enregistrés, à partir de critères internes, inhérents à la métrique poétique arabe, au mode de jeu instrumental et à la configuration du discours musical. Il se poursuit par une modélisation sémiotique modale de deux extraits et débouche sur une mise en exergue des apports de Qaṣabgī à cet art du taqsīm.