Solliciter l’acte citoyen (original) (raw)
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Le citoyen dans tous ses états (appel à communication modifié)
Le projet « L'art en partage citoyen » développé à l'Université de Pau et des Pays de l'Adour (laboratoires ITEM et ALTER dans le cadre de la Fédération EFM) prévoit plusieurs conférences, journées d'étude et tables rondes où chercheurs, artistes et représentants d'associations seront appelés à intervenir. Il vise à appréhender l'art dit « citoyen » à travers les aspirations qu'il porte, les partages qu'il génère et les transformations qu'il produit sur chacun des acteurs engagés dans le processus créatif. S'inscrivant dans ce projet, les journées d'études « Le citoyen dans tous ses états » cherchent, plus largement, à interroger la notion même de citoyenneté et les formes qu'elle revêt sous l'angle juridique, historique, sociologique, géographique, anthropologique ou encore celui de la littérature et des arts. Il se trouve en effet que, depuis les années 1990, le terme « citoyen » est de plus en plus présent dans les discours. Signe probable d'un regain d'intérêt pour la notion, ce phénomène s'accompagne d'une évolution de l'extension du terme. Initialement employé comme substantif, il prend davantage une valeur adjectivale, une transformation qui conduit à s'interroger sur la déperdition éventuelle du sens de la notion, en raison, notamment, de sa nature de « construit social et politique, de fabrique en constante évolution » 1. Mener des réflexions transdisciplinaires dans ce cadre permettrait d'analyser l'ensemble de ce processus, aussi bien dans ses formes passées que contemporaines. Il s'agirait de s'intéresser aux évolutions de la notion même de citoyen, entendu au sens de membre de la cité, c'est-à-dire tant dans ses dimensions quotidiennes ou privées que dans son acception politico-juridique traditionnelle. Qu'en est-il de la place occupée par le citoyen dans l'État et de celle que l'État souhaitait ou souhaite lui attribuer ? Par-delà la faculté du citoyen à investir, voire conditionner, l'exercice du pouvoir politique, notamment par le droit de vote, n'a-t-il pas été ou n'est-il pas, dans le même temps, un instrument au service du politique ? Par ailleurs, les mouvements critiques qui ont su se développer depuis le début du XXI e siècle, en dehors des institutions, dans les milieux non seulement politiques mais aussi associatifs, culturels et artistiques, revêtent le plus souvent le qualificatif de citoyen. L'intérêt renouvelé pour les « citoyens ordinaires » 2 semble découler de la crise contemporaine de la démocratie représentative. Plus encore, la citoyenneté ordinaire pourrait prévaloir sur la citoyenneté de type kantien et habermassien – transcendante et impersonnelle –, par le sens qu'elle donne à la notion de « vivre ensemble ». En témoignent le mouvement citoyen 15 M des Indignés qui dénonce, en Espagne et en Europe, le renoncement de la classe politique à défendre les idéaux des droits de l'homme ou, en France, le réseau de « l'Archipel citoyen » orienté vers des initiatives locales. Autant de facettes d'une citoyenneté « ordinaire » révélant les capacités des individus à formuler des jugements sur le bien commun, en marge des usages et des lieux « labellisés » par les approches classiques de la citoyenneté. « Citoyens » sont aussi des festivals (« Aux Arts citoyens », Villeneuve-sur-Lot), des séries télévisées ou les projets artistiques (« Les Arpenteurs – art citoyen ») réunissant des populations autour de thématiques emblématiques (la citoyenneté, l'écologie, les changements climatiques...) pour imaginer ensemble, co-créer, co-construire entre personnes de cultures et d'origines multiples, à l'échelle locale de la ville ou à plus grande échelle. Dans quelle mesure cette « citoyenneté ordinaire » constitue-t-elle un concept fécond dans un monde globalisé ? Si la citoyenneté démocratique se matérialise dans les pratiques par lesquelles les individus et les groupes formulent et revendiquent de nouveaux 1 M. Carrel et C. Neveu (dirs.), Citoyennetés ordinaires: pour une approche renouvelée des pratiques citoyennes, Paris : Karthala, 2014, p. 6. 2 V. not. M. Carrel et C. Neveu (dirs.), Citoyennetés ordinaires: pour une approche renouvelée des pratiques citoyennes, op. cit.
Les dessous et les ressorts de l’action citoyenne
Nicholas Benequista est chargé de recherche et de communication au sein du Centre de recherche en développement pour la citoyenneté, la participation et la transparence de l'Institut des études du développement (Institute of Development Studies, Brighton, Royaume-Uni). John Gaventa est sociologue, enseignant et praticien de la société civile, professeur et chercheur associé au sein de l'Institut des études du développement où il est directeur du Centre de recherche en développement pour la citoyenneté, la participation et la transparence.
Engagement citoyen et société civile
2009
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Chantier 1 - L’autoreprésentation et le plaideur citoyen
Pierre Noreau, Emmanuelle Bernheim et al, 22 Chantiers sur l’accès aux droits et à la justice, 2020
une vingtaine d'années, la présence des justiciables non représentés par avocat (JNR) devant les tribunaux fait l'objet de nombreuses discussions, tant dans les écrits doctrinaux que par les professionnels du droit et la communauté politique. D'après les acteurs judiciaires, le phénomène serait en pleine augmentation ; en l'absence de statistiques judiciaires, nous ne disposons cependant pas des données permettant de confirmer cette tendance. Nous savons cependant qu'en 2015, 30 % des demandes de pourvoi déposées à la Cour suprême du Canada émanaient de JNR 1 et que 55 % des dossiers en matière civile impliquent au moins une partie non représentée 2 .