Épidémiologie Des Troubles Dépressifs et Anxieux Chez Les Enfants et Les Adolescents québécois (original) (raw)

Regard clinique sur l’étude des symptômes dépressifs et des pensées suicidaires chez des adolescents canadiens

Perspectives psychiatriques, 2020

Cette réflexion vise à dégager un sens clinique aux résultats obtenus d'une étude empirique réalisée à partir d'un vaste échantillon d'adolescents canadiens de l'Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes (ELNEJ). La réflexion débouche sur des interprétations voulant que les jeunes les plus vulnérables aux symptômes dépressifs finissent par présenter soit des problèmes extériorisés, soit des problèmes mixtes (extériorisé/intériorisé) avec dévalorisation de soi. Une faible estime de soi semble une variable cardinale associée à l'apparition des pensées suicidaires. Pour aider ces jeunes et leur entourage, les auteurs proposent d'orienter les efforts vers une prévention individualisée axée sur l'apprentissage de compétences psychosociales visant l'adolescent dans son milieu de vie.

Prévalence et Facteurs Associés aux Symptômes Dépressifs chez les Pères d'enfant 6 mois-17 ans au Québec

Canadian Journal of Psychiatry, 2018

Objectifs : Chez les pères, les symptômes dépressifs vécus pendant la grossesse et après la naissance représentent un facteur de risque de la dépression dans les premiers mois de vie de l'enfant. Puisque celle-ci peut avoir de lourdes conséquences sur leur engagement ultérieur auprès de l'enfant, cette problématique est préoccupante et nécessite qu'on s'y attarde. Or à ce jour, peu d'études ont porté sur la dépression paternelle et sur ses déterminants au-delà de la période périnatale. Méthode : Cette étude utilise les données d'une enquête provinciale représentative réalisée auprès de 1342 pères d'enfants âgés de 6 mois a à 17 ans. Elle documente la prévalence des symptômes dépressifs modérés et graves à l'aide du CES-D ainsi que leurs facteurs associés. Résultats : Les résultats montrent des prévalences variant de 3% à 10% selon la gravité des symptômes dépressifs et l'âge des enfants. Parmi les facteurs associés, on retrouve la consommation problématique d'alcool, l'absence d'un emploi, le stress lié à la conciliation famille-travail, le climat de violence conjugale ainsi que de faibles revenu et soutien social. Conclusion : Ces résultats sont interprétés à la lumière du rôle et de l'engagement des pères dans la vie de l'enfant et soulèvent l'importance d'identifier auprès de cette population les symptômes dépressifs au-delà de la période périnatale tout en portant une attention à l'intensité de ces symptômes. Abstract Objectives: In fathers, depression symptoms experienced during pregnancy and after childbirth represent a depression risk factor during the child first months. Since depression can have a huge impact on their subsequent involvement with the child, this issue is worrisome and requires consideration. Until now, however, few studies have dealt with paternal depression and its determinants beyond the perinatal period. Method: This study uses data from a representative provincial survey conducted with 1342 fathers of children aged 6 months to 17 years. It documents the prevalence of moderate and severe depression symptoms with the CES-D scale as well as associated factors. Results: Findings show prevalence rates ranging from 3% to 10% depending on depression symptom severity and children age. Associated factors include problematic use of alcohol, no employment, stress related to balancing work and family, domestic violence environment, and low revenue and social support.

Symptômes du trouble dépressif majeur pendant la pandémie de COVID-19 : résultats obtenus à partir d’un échantillon représentatif de la population canadienne

Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada, 2021

Introduction Depuis le début de la pandémie de COVID 19, de nombreuses études à l’échelle mondiale ont fait état d’une détérioration de la santé mentale. Toutefois, la plupart de ces études sont de qualité faible ou moyenne, et bon nombre d’entre elles s’appuient sur des échantillons de commodité ou utilisent des mesures de la santé mentale à faible validité, voire les deux. Par conséquent, il est difficile d’en tirer des conclusions. Méthodologie L’Enquête sur la COVID 19 et la santé mentale (ECSM) de 2020 et l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) (2015-2019) ont toutes les deux utilisé le Questionnaire en 9 points sur la santé du patient pour dépister le trouble dépressif majeur (TDM) chez les adultes de 18 ans et plus. On a comparé la prévalence du TDM dans l’ECSM et dans l’ESCC. Dans l’ECSM, on a étudié les facteurs de risque de TDM et les facteurs de protection par analyses bivariées à l’aide de régressions logistiques. Résultats Selon les données de l...

Comorbidité entre les troubles anxieux et la dépression chez les enfants âgés de 6 à 11 ans

Revue de psychoéducation

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Propriétés psychométriques de l'adaptation francophone d'une mesure de symptômes des troubles anxieux auprès d'enfants et d'adolescents (SCARED-R)

Canadian Journal of Behavioural Science/Revue canadienne des sciences du comportement, 2012

Les troubles anxieux, très fréquents chez les enfants et les adolescents, sont associés à des conséquences importantes (par ex., difficultés scolaires, relations sociales ou familiales non fonctionnelles ou déficitaires). Peu d'instruments permettent d'en évaluer les symptômes propres à l'enfance. Ceux qui sont disponibles permettent peu de cerner ou de différencier les manifestations spécifiques de chaque trouble. L'objectif de la présente étude consiste à traduire en français le Screen for Child Anxiety Related Emotional Disorders-Revised (SCARED-R; Muris et al., 2004) et à vérifier les propriétés psychométriques d'une adaptation à 51 items de cet instrument. Des participants âgés de 8 à 15 ans (N ϭ 380) ont répondu aux questionnaires. Les validités factorielle, convergente et critériée ainsi que la fidélité du SCARED-R-51 ont été évaluées. Les résultats indiquent que les propriétés de cette version francophone sont adéquates ou supérieures à celles de la version originale anglaise. Seule la sous-échelle des symptômes obsessionnels-compulsifs présente de moins bonnes propriétés, ce qui peut être attribuable au fait que cette problématique est moins répandue chez les enfants. Dans l'ensemble, le SCARED-R-51 semble être un outil valide pour évaluer les symptômes des différents troubles anxieux chez les enfants et les adolescents.

Recours aux médicaments et aux consultations psychologiques chez les Canadiens atteints d’un trouble de l’humeur et/ou d’anxiété

Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada

Introduction L’étude décrit le recours aux médicaments sur ordonnance et aux consultations psychologiques au cours des 12 derniers mois chez les Canadiens adultes ayant déclaré avoir reçu un diagnostic de trouble de l’humeur et/ou d’anxiété, les caractéristiques sociodémographiques et cliniques associées à ce recours et les raisons invoquées pour ne pas y recourir. Méthodologie L’Enquête sur les personnes ayant une maladie chronique au Canada – Composante sur les troubles de l’humeur et d’anxiété de 2014 a été utilisée. L’échantillon de l’étude (n = 2 916) a été divisé en quatre sous-groupes de traitement : (1) prend des médicaments seulement; (2) a reçu des consultations psychologiques seulement; (3) prend des médicaments et a reçu des consultations psychologiques; ou (4) n’a eu recours à aucun de ces deux traitements. Nous avons combiné les trois premiers sousgroupes et effectué des analyses descriptives et de régression logistique multivariée pour comparer ceux qui prenaient des ...

Mauvais traitements subis dans l’enfance et problèmes de santé mentale à l’âge adulte : une étude nationale conduite auprès des Québécoises

Santé mentale au Québec

L’étude vise à déterminer la contribution spécifique de différentes formes de mauvais traitements à la santé mentale de femmes québécoises. Une enquête téléphonique a été réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 1 001 femmes québécoises. Diverses variables sociodémographiques et quatre formes de mauvais traitements durant l’enfance ont été mesurées afin d’explorer leur association avec l’état de stress post-traumatique et la dépression des répondantes au moment de l’enquête. La violence conjugale au cours des 12 derniers mois ainsi que la négligence et la violence physique subies durant l’enfance sont associées à la présence de symptômes de stress post-traumatique d’intensité clinique. Le plus jeune âge des répondantes, la violence sexuelle et psychologique durant l’enfance sont associés à la présence de dépression. Les résultats soulignent l’importance de considérer les mauvais traitements durant l’enfance et leur cooccurrence dans l’évaluation et l’intervention en santé m...